Donnant son appui à l'action du squatt de la rue Overdale, le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN) considère qu'il s'agit là d'un bon moyen de mettre en lumière les problèmes criants dont les Montréalais sont aux prises: rareté du logement, pauvreté grandissante, hausses effrenées et injustifiées des loyers, abus des propriétaires qui profitent indûment de la situation. Le CCMM-CSN considère que les gouvernements et les municipalités doivent pleinement assumer leurs responsaabilités à ces égards.

Communiqué de presse pour publication immédiate
Source : CCMM (CSN)

Squatt de la rue Overdale
Le Conseil central du Montréal métropolitain (CSN)
appuie l'action du squatt de la rue Overdale

(Montréal, le 1er août 2001) Le Conseil central du Montréal métropolitain de la CSN appuie l'action du squatt de la rue Overdale et dénonce l'absence de volonté politique des gouvernements fédéral et provincial ainsi que des villes de la région d'apporter une solution durable au problème du logement. Se disant grandement préoccupé par la crise du logement qui frappe la région de Montréal, le conseil central considère l'action initiée par le comité des sans-emploi de Montréal Centre comme un bon moyen de mettre en lumière les problèmes de plus en plus criants dont sont aux prises les Montréalais : le manque de loyer abordable à Montréal, la pauvreté grandissante de nombreuses familles, les augmentations effrénées et injustifiées des loyers et les abus de plusieurs propriétaires qui profitent indûment de la situation.

Au moment même où les gouvernements annoncent qu'ils s'apprêtent à se doter d'une stratégie de lutte à la pauvreté, il est plus que temps d'agir et d'apporter des solutions concrètes aux problèmes du logement, estime le CCMM-CSN. Selon l'organisme syndical, le manque de logements sociaux aggrave la difficulté des familles à avoir accès à un logement qui réponde à leurs besoins sans y consacrer une part toujours plus grande de leurs revenus. Au Québec, il y a 274 000 ménages qui doivent consacrer plus de la moitié de leur revenu au logement. Les problèmes de pauvreté et de logement touchent plus particulièrement les femmes, puisque plus du quart des ménages dont le principal soutien financier est une femme sont de ce nombre. Plusieurs jeunes en sont aussi trop souvent les victimes.

Les municipalités de la Communauté métropolitaine de Montréal ne peuvent plus ignorer leurs responsabilités et le rôle qu'elles ont à jouer pour enrayer la pauvreté sur leur territoire. D'autant plus que la réforme sur l'organisation municipale des régions métropolitaines fera en sorte qu'à partir du 1er janvier 2001, elles devront se partager les coûts du développement du logement social

Le CCMM-CSN considère que les gouvernements possèdent tous les outils pour lutter efficacement contre la pauvreté. La création de logements sociaux est un moyen incontournable pour y arriver. Depuis plusieurs années, différents groupes travaillent à élaborer des solutions concrètes à ces problèmes. Par exemple, le collectif pour une loi sur l'élimination de la pauvreté, le Front d'action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), la Marche mondiale des femmes contre la pauvreté et la violence ont mené un grand nombre d'actions et revendiqué des mesures concrètes visant la lutte à la pauvreté, notamment le droit à un logement décent et accessible. L'action du squatt est une autre forme de mobilisation importante de la population qui demande aux gouvernements d'écouter ses revendications légitimes et d'y donner suite.

Le Conseil central du Montréal métropolitain (CSN) représente 81 500 travailleuses et travailleurs répartis dans 575 syndicats sur l'île de Montréal et à Laval.

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