Le Front d'action populaire en réaménagement urbain appuie le squatt qui se déroule depuis vendredi sur la rue Overdale, à Montréal, et demande à la Ville de Montréal et au propriétaire des lieux de renoncer à évincer les occupants et de laisser l'action se poursuivre.

Front d'action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU)
Le 30 juillet 2001

Communiqué de presse
Pour publication immédiate

Squatt de la rue Overdale

Le FRAPRU demande à l'administration Bourque de faire preuve d'ouverture

Le Front d'action populaire en réaménagement urbain appuie le squatt qui se déroule depuis vendredi sur la rue Overdale, à Montréal, et demande à la Ville de Montréal et au propriétaire des lieux de renoncer à évincer les occupants et de laisser l'action se poursuivre.

Le FRAPRU voit dans le squatt initié par le Comité des sans-emplois de Montréal-Centre non seulement un moyen de dénoncer la crise du logement, qui est loin de s'être terminée avec le 1er juillet, mais aussi une façon de fournir immédiatement un toit à des personnes qui n'en ont pas. Loin de voir une contradiction entre cette action et la bataille qu'il mène depuis des années pour du logement social, le FRAPRU y voit deux facettes d'une même lutte, celle pour la reconnaissance du droit à un logement accessible pour toutes et tous.

Le FRAPRU croit également que l'administration Bourque a aussi une occasion de réparer en partie l'erreur monumentale commise par la Ville de Montréal, il y a une quinzaine d'années, avec la démolition de l'ilôt Overdale. Le coordonnateur de l'organisme, François Saillant, rappelle: "La ville de Montréal et les promoteurs Douglas Cohen et Robert Landau ont alors détruit 107 logements et chambres à prix modique et évincé brutalement les locataires qui y demeuraient. Et pourquoi? Pour un terrain de stationnement et un immeuble qu'on a laissé barricadé depuis douze ans.... Il ne faudrait pas répéter le même scénario qu'en 1988 et faire appel à l'escouade anti-émeute pour expulser les occupants et briser une communauté qui aura repris vie en fin de semaine".

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