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«Efficience», «transparence» et une société qui ne reconnaît pas d'avenirvieuxcmaq, Jeudi, Juillet 19, 2001 - 11:00 (Analyses)
Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste) Le marxiste-léniniste quotidien (pmlq@aei.ca)
Sur la rencontre des ministes des Finances du G7 Publication: LML QUOTIDIEN Rencontre des ministres des Finances du G7: «Efficience», «transparence» et une conception de société qui ne reconnaît pas d'avenir Le 7 juillet, les ministres des Finances des pays du G7 se sont réunis à Rome en préparation pour le Sommet du G7/G8 qui a lieu à Gênes du 20 au 22 juillet. Dans leur rapport intitulé: «Le renforcement du système financier international et les banques de développement multilatéral», ils proposent des mesures pour «réduire la volatilité et améliorer le fonctionnement du système international». Ils proposent de chercher un consensus international et une action commune pour «accroître la transparence», améliorer «la règlementation et la supervision» et «combattre les abus». Bref, le système est très bien comme il est et l'impérialisme n'est pas un problème. Tout ce qu'il faut, c'est plus d'efficience, une meilleure règlementation et une réduction de la corruption. Alors, disent- ils, ce système pourra livrer la promesse d'un «développement soutenu» pour tous les peuples du monde. Dans le tout premier paragraphe du rapport, les ministres des Finances indiquent ce qu'ils prennent comme point de départ. Le paragraphe se lit: «Le système financier international est essentiel au fonctionnement de l'économie mondiale. Il établit un cadre qui facilite l'échange des biens, services et capitaux et est le garant d'une bonne croissance économique.» Les ministres révèlent ainsi le vice fatal. Toutes leurs propositions de redressement recèlent une conception de société et du monde qui ne reconnaît pas le mouvement et le développement, donc qui ne reconnaît pas d'avenir. En toute chose, leur point de départ est le même que leur point d'arrivé: que leur système existe et qu'il existera toujours. L'«efficience» et la «transparence» sont les objets du débat plutôt que la société ou le système comme tel. La conséquence de cette façon de voir est qu'on n'envisage jamais le développement ultérieur, l'alternative aux arrangements actuels. Le but, avouent les ministres des Finances, est de stimuler «la poursuite du développement» des conditions nécessaires pour la «stabilité financière et économique». Cette continuation des conditions actuelles, disent-ils, est essentielle «si l'on veut que les avantages de l'intégration économique mondiale soient soutenus et largement partagés». Toutes les mesures proposées dans leur rapport visent à renforcer les institutions et les rapports impérialistes, qui sont à l'origine de la situation insoutenable dans le monde entier. Le thème central du Sommet du G7/G8 de cette année est l'«allègement de la pauvreté». Encore une fois, les grandes puissances prétendent vouloir résoudre les problèmes engendrés par leur système, alors qu'en réalité elles renforcent les arrangements qui sont à l'origine des problèmes. La conseillère américaine en matière de sécurité nationale, Condoleeza Rice, lors d'une récente conférence de presse sur le Sommet, a parlé du thème de l'«allègement de la pauvreté». Les gouvernements du G8, dit-elle, «feront valoir que l'allègement de la pauvreté doit être un partenariat fondé sur une responsabilité mutuelle, dans lequel les pays en voie de développement appliquent les politiques qui attireront l'investissement privé, tandis que les pays industrialisés s'assurent de leur fournir les outils nécessaires.» En d'autres mots, pendant que les peuples du monde rejettent les politiques néolibérales, le diktat impérialiste et les ravages qu'ils apportent, les gouvernements des «pays en voie de développement» se font dire par les grandes puissances de se soumettre au diktat du FMI, de la Banque mondiale et des autres «outils des pays industrialisés», tout cela au nom de la «lutte à la pauvreté».
Le quotidien numéralisé du Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste)
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