Ce matin, les quotidiens italiens annoncent que le gouvernement italien rencontrera aujourd'hui des représentants du Genoa Social Forum et de la Mairie de Gênes.

Le gouvernement a aussi annoncé qu'il créera une enveloppe budgétaire d'un montant équivalent à neuf millions de francs pour mettre en place les structures nécessaires à l'accueil des manifestants. Il semblerait que de nombreux espaces publics (places, écoles, gymnases, terrains de sport) seront mis à la disposition du Genoa Social Forum. En outre, le gouvernement laisse entendre qu'il organisera une rencontre avec des Chefs d'Etat de pays pauvres et avec des prix nobels tels que Nelson Mandela et Amartya Sen, en marge du sommet du G8 afin de donner un signal, comme ont pu le dire des représentants du gouvernement, sur les intentions des grands de ce monde à dialoguer avec les autres sur la globalisation. Par contre, le gouvernement a affirmé qu'il rétablira les contrôles à ses frontières et n'a en rien précisé ses intentions sur l'organisation de manifestations, demandes jusqu'ici restées sans réponse. La stratégie du néo-gouvernement semble assez claire : ouvrir le dialogue et tenter de créer une fracture au sein des différentes sensibilités composant le mouvement anti-G8, séparer les " bons " des " mauvais ", les " pacifistes " des " violents ". Une autre étape à franchir donc pour le mouvement anti-globalisation néo-libérale : celle de la maturité politique refusant toute discrimination en son sein. La violence comme nous avons pu le voir dernièrement à Göteborg est celle de la police aux ordres des puissants de ce monde, c'est celle que subissent des milliards de personnes quotidiennement en étant écarter du partage des richesses !