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Le 16 juin dernier avait lieu à Prague un Street Party organisé par le collectif Ulice Lidem! (Réclamons les rues!), un groupe d’inspiration libertaire dont l’origine remonte aux premiers Streets party tenus dans cette ville en 1998 et 1999. L’événement de cette année visait à protester contre la privatisation des lieux publics de la ville et l’érection de clôtures autour de ceux-ci, mais aussi contre l’automobilisme, contre les nouvelles lois brimant la liberté de rassemblement et contre le système qui supporte tout ces faits, le capitalisme. L’action se voulait par ailleurs un geste de solidarité avec les manifestations
anticapitalistes de Göteborg.

Traduction et adaptation
Sébastien Boulanger

Le 16 juin dernier avait lieu à Prague un Street Party organisé par le collectif Ulice Lidem! (Réclamons les rues!), un groupe d’inspiration libertaire dont l’origine remonte aux premiers Streets party tenus dans cette ville en 1998 et 1999. L’événement de cette année visait à protester contre la privatisation des lieux publics de la ville et l’érection de clôtures autour de ceux-ci, mais aussi contre l’automobilisme, contre les nouvelles lois brimant la liberté de rassemblement et contre le système qui supporte tout ces faits, le capitalisme. L’action se voulait par ailleurs un geste de solidarité avec les manifestations anticapitalistes de Göteborg.

Près de 7000 personnes se sont rassemblées pour marcher puis bloquer une des rues principales de Prague. Sur les nombreuses banderoles, on pouvait lire des slogans comme «Les rues au peuple», «Libérez la ville de l’automobilisme, de la pollution, du capitalisme et de l’appauvrissement !» ou encore «Le béton nourrit l’apathie, la résistance est fertile». Les Black Fire, un groupe de musiciens Navaho, et un autre groupe de samba ont joué pendant tout le déroulement des manifestations alors que dans les rues réappropriées, les gens jouaient au football, jonglaient, dessinaient sur la chaussée ou offraient des spectacles de marionnettes et des performances de toutes sortes. Plusieurs familles accompagnées de leurs enfants se sont jointes aux festivités alors que la police surveillait l’action sans broncher.

Les manifestants se sont ensuite rendues à Namesti Miru, le lieu de la ville où ont débuté, en septembre 2000, les manifs contre la réunion du FMI et de la Banque Mondiale. Sur cette place publique, des membres de Ulice Lidem, de la Ceskoslovenska anarchisticka federace (Fédération anarchiste tchécoslovaque), du groupe Solidarita — Organization of Revolutionary Anarchists, et de Feministicka Skupina 8. brezna (Groupe féministe du 8 mars) ont pris la parole. Il n’y a eu aucune arrestation.

Moins de gens ont assisté à l’événement cette année mais la manif avait un caractère nettement plus politique que par les années passées. Le Street Party de samedi était l’action la plus importante à se tenir à Prague depuis le S26* de l’an dernier. Nous espérons qu’il aura consolidé les forces actives et qu’il s’agit d’un pas de plus dans la création d’un mouvement anticapitaliste durable en République tchèque.

* Le 26 septembre est aujourd’hui la journée internationale de mobilisation contre le capitalisme.