Le site du Trait d'Union au Sommet des Amériques: Ce site web vous propose une collection d'articles parus dans le "Spécial Sommet" du TDU, ainsi que des galleries de photos pour complémenter ces réflexions; sont donc a votre disposition les fruits de la désillusion au sommet, de la proximité de l'action, d'un journalisme d'attachement qui, honnêtement et franchement, a choisi de prendre parti en faveur des manifestants pacifiques en présence à Québec; contre le dispositif de "sécurité" excessif, le
non-respect des libertés fondamentales et la propagande médiatique servant à justifier ces deux inexcusables méfaits; contre l'entrave au travail des journalistes, le musèlement, l'intimidation, pour la liberté de presse, contre l'entrave au travail des médics et secouristes bénévoles, contre la mondialisation strictement économique et ses répercussions et intentions diamétralement opposées à l'intérêt commun, à l'humanitarisme, l'humanisme, l'"humanitude", nous tous, enfin.

Le Sommet des Amériques était une occasion, sans précedent au Canada, pour faire de la contestation, de la répression et... du journalisme. Les membres du Trait d'Union de Maisonneuve ont saisi l'occasion de monter aux barricades au côtés des manifestants, afin d'offrir une couverture alternative des événements qui étaient prédestinées à être (et qui furent) "analysés" par les médias de masse d'une façon impardonnablement tronquée et éclatée.

Le Trait d'Union a donc dépêché Martin Lacasse (rédacteur en chef et photographe), Ariane Pichette Neveu (secrétaire à l'externe) et Eric Martin (secrétaire à la trésorerie) à Québec, du 19 au 21 avril 2001. Logés sur la rue Burton, entre Scott et Claire-Fontaine, c'est-à-dire immédiatement derrière l'entrée René-Lévesque/Amérique-Française du périmètre (où le périmètre a subi une brèche le vendredi 19 avril), nos journalistes jouissaient d'une position stratégique et aux antipodes de celle des journalistes des grands médias. Leurs demandes d'accréditation refusées (dans une lettre en Anglais), parce qu'ils ne faisaient pas partie d'une "agence de presse reconnue" (alors que la radio communautaire du Wisconsin pouvait aller et venir dans le périmètre...), les journalistes-étudiants du Collège de Maisonneuve ont partagé le sort des manifestants, des médics, des jeunes, des vieux, de tous qui, cette fin de semaine, ont été gazés à l'excès et terrorisés par l'État Policier et Militarisé instauré provisoirement (?) à Québec pour la durée du Sommet.

Travaillant en collaboration avec le CMAQ pour faire de l'assignation radio, deux de nos journalistes ont été entravés dans leurs déplacements et coupés de l'accès à la salle de presse du CMAQ le Samedi 20 avril par l'escouade anti-émeute de la Sûreté du Québec, qui n'a pas reconnue lesdits journalistes malgré le port ostensible des cartes de presse du Collège de Maisonneuve ET du CMAQ, préférant établir une grande distinction ("AAAaaaaaaah, journalistes-ÉTUDIANTS...") en voyant ces mêmes cartes, pour ensuite les taxer "d'ostie d'étudiants" avant de leur suggérer "d'aller vous coucher, ce qui sera probablement la meilleure chose à laquelle vous aurez pensé aujourd'hui". Une troisième journaliste, en cette même soirée, littéralement emprisonnée au CMAQ vu l'encerclement policier et le couvre-feu imposé à coup d'arrestations sommaires, dut quand à elle passer la nuit au Centre Méduse. Martin Lacasse a pour sa part nécéssité des soins médicaux, après avoir été atteint d'une balle de caoutchouc; la plaie conséquente ne put être refermée qu'avec dix points de suture. Forcés de porter le masque à gaz, puis ensuite d'aller sans lui après que les policiers aient commencé à interpeller toute personne masquée Dimanche au matin, les tédéistes désabusés en ont eu pour leur rhume.

Sans en faire des héros, cette expérience leur donne au moins l'"avantage" de la désillusion, ce que les médias de masse ne pourraient digérer sans s'imploser simultanément. Ce site web vous propose une collection d'articles parus dans le "Spécial Sommet" du TDU, ainsi que des galleries de photos pour complémenter ces réflexions; sont donc a votre disposition les fruits de la désillusion au sommet, de la proximité de l'action, d'un journalisme d'attachement qui, honnêtement et franchement, a choisi de prendre parti en faveur des manifestants pacifiques en présence à Québec; contre le dispositif de "sécurité" excessif, le non-respect des libertés fondamentales et la propagande médiatique servant à justifier ces deux inexcusables méfaits; contre l'entrave au travail des journalistes, le musèlement, l'intimidation, pour la liberté de presse, contre l'entrave au travail des médics et secouristes bénévoles, contre la mondialisation strictement économique et ses répercussions et intentions diamétralement opposées à l'intérêt commun, à l'humanitarisme, l'humanisme, l'"humanitude", nous tous, enfin.