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Lettre sur le Fonds de Solidarité de la FTQ La mission de la FTQ et celle de son fonds de solidarité sont-elles conciliables ?vieuxcmaq, Jeudi, Mai 17, 2001 - 11:00
Martin Richard (martin_richard02@yahoo.fr)
Solidarité… Montréal, le 10 mai 2001 Solidarité… À chaque fois que l'on évoque le Fonds de solidarité de la FTQ, j'ai toujours la même image qui jaillit dans mon esprit; celle d'un " pimp ". Non pas que j'assimile la classe ouvrière à une péripatéticienne, loin de moi cette idée, mais c'est dans l'approche du Fonds vis à vis les travailleurs qu'il me semble retrouver la base philosophique du " pimp "; je te protège ma chérie, mais ça va te coûter cher! Je pense, entre autre, aux 10 000 techniciens qui ont perdu leurs emplois chez Bell. Pendant que leurs dirigeants syndicaux (FTQ) regardaient passer les outardes, Bell leur faisait du chantage pour qu'ils acceptent l'offre d'un sous-traitant dont l'un des actionnaires était le Fonds de la FTQ! Avec diminution de salaire et de conditions de travail! Plus récemment, on apprend qu'un employeur, anti-syndicaliste primaire, vient de se faire imposer une première convention collective par un arbitre du ministère du travail (La Presse 10 mai 2001 ) . L'entreprise en question, Gildan, dont les actions ont grimpées de 0,66 $, ce qui à engendré des bénéfices records, compte parmi ses actionnaires le Fonds de solidarité de la FTQ. Montant de l'investissement par le Fonds : 36 millions $. Combien de mise à pieds pendant ce temps? 250. Sur 400 travailleuses. Des femmes issues des communauté culturelles. Le Fonds prétend qu'il s'est informé auparavant sur " l'état des relations de travail au moment de son injection de fonds ". S'est informé à qui? Madame Minou? La chambre de commerce? Les douze meilleurs amis du boss? Ceci dit, aucun problème de conscience pour nos camarades du Fonds. Monsieur Guy Versailles, directeur des relations publiques du Fonds, déclare dans un bel élan de franchise : " (…) l'organisme maintient des cloisons étanches entre la mission de la FTQ qui est de promouvoir la syndicalisation (…) et les fins du Fonds qui sont d'obtenir les meilleurs rendements et les meilleures performances pour ses investissements. " Dans une entrevue au Devoir (24 octobre 1998 ), le nouveau retraité et ex-bureaucrate syndical, monsieur Clément Godbout, déclarait qu'il était fier du développement du Fonds de la FTQ. " C'est le point tournant des relations de travail, mais aussi de la solidarité. " Solidarité avec qui? ____________________ |
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