Montréal, 1er mai 2001 - Réuni les 28 et 29 avril dernier, le conseil d’administration de la Fédération des femmes du Québec a décidé à l’unanimité de demander une enquête impartiale sur plusieurs faits inquiétants en rapport avec le respect des droits fondamentaux des citoyennes et citoyens lors du Sommet des Amériques.

Montréal, 1er mai 2001 - Réuni les 28 et 29 avril dernier, le conseil d’administration de la Fédération des femmes du Québec a décidé à l’unanimité de demander une enquête impartiale sur plusieurs faits inquiétants en rapport avec le respect des droits fondamentaux des citoyennes et citoyens lors du Sommet des Amériques.

La FFQ ne cautionne pas la violence d’où qu’elle vienne. Cela dit, de nombreux témoignages soulèvent des questions très troublantes :

Comment justifier l’utilisation de gaz lacrymogènes sur des personnes ou des petits groupes de personnes en train de parler ou de manifester pacifiquement?

Pourquoi se servir abondamment de balles de plastiques risquant ainsi de blesser gravement des individus dont le seul tort est d’être présents sur les lieux d’une manifestation largement pacifique?

Comment les autorités policières peuvent-elles expliquer le traitement fait aux détenu-e-s : plusieurs heures passées dans un camion, douches glacées, de nombreuses heures avant de pouvoir rencontrer un avocat, cinq détenu-e-s dans une cellule pour deux, difficultés pour les femmes d’obtenir des serviettes sanitaires, etc…?

Pour la Fédération des femmes du Québec, une organisation pacifique, ces questions revêtent une grande importance. Il s’agit ni plus ni moins de la reconnaissance pour les citoyennes et citoyens d’exercer un droit fondamental : celui de manifester librement une opposition à des politiques ou à des événements. La FFQ ne conteste pas que des mesures de sécurité doivent être prises; elle le fait elle-même pour les événements qu’elle organise. Mais elle craint un durcissement de l’appareil policier, compte tenu des derniers événements. Elle ne souhaite pas que l’utilisation massive de balles de plastiques et de gaz lacrymogènes devienne une habitude au Québec et inspire de nouveaux standards mondiaux.

Source : Fédération des femmes du Québec
Pour information : Josée Blanchard : (514) 876-0166 poste 237