|
La taupe, le gaz et le nouveau vautourvieuxcmaq, Samedi, Avril 21, 2001 - 11:00
Thérèse Moreau (bobinette99@moncourrier.com)
Nous allons vous présenter des organisations actives dans la préparation du sommet. Une chronologie de certaines rencontres de préparation en vue de la tenue de manifestations durant le sommet vous sera présentée. Vous pourrez y déceler les tentatives répétées de SalAMI visant à récupérer les efforts de CASA et la CLAC. La taupe, le gaz et le nouveau vautour Nous allons vous présenter des organisations actives dans la préparation du sommet. Une chronologie de certaines rencontres de préparation en vue de la tenue de manifestations durant le sommet vous sera présentée. Vous pourrez y déceler les tentatives répétées de SalAMI visant à récupérer les efforts de CASA et la CLAC. La première organisation, SalAMI, avait appelé à ne pas faire de manifestation le 20 avril. SalAMI voulait créer une Zone de Liberté et d'Échanges des Amériques donnant un espace à des kiosques représentant tous les pays des Amériques. SalAMI n'est pas financée directement par les gouvernements. La coalition formée de la CASA et de la CLAC, que l'on classe ici sous le vocable deuxième organisation est un "groupe anti-capitaliste et anti-autoritaire qui a établi un ensemble de principes guidant son action. Elle a planifié et organisé une journée de résistance qui permettrait de créer un espace pour la "diversité des tactiques" qui est un de leurs principes de base. La diversité des tactiques est pensée en fonction de trois zones.... Une zone carnaval, qui serait à l'abri des arrestations, une zone d'action directe non-violente et une zone où il y aurait une panoplie diverse de tactiques." Aucune subvention gouvernementale n'est acceptée par la deuxième organisation. Voici un exemple montrant comment manipuler les militants potentiels venant de l'extérieur. Selon une personne proche de SalAMI, la deuxième organisation utilise les mots "groupes d'affinité" et "conseil des porte-paroles" mais elle n'a pas vraiment organisé ou développé un plan pour les utiliser. Cela est faux comme nous le verrons plus tard. En fait SalAMI prétend utiliser ces termes et conserve paradoxalement un fonctionnement centralisé et directif. Toujours selon la même personne, SalAMI a "acquis une reconnaissance dans le mouvement. Elle a mis beaucoup d'efforts à construire ce qu'on appelle la "Table de convergence", laquelle a réuni des syndicats, organisations étudiantes, ONG Organisations Non-Gouvernementales, et organisations religieuses s'opposant à la tenue du Sommet des Amériques." De fait, cette coalition n'a pas fait d'effort afin de mobiliser à l'extérieur de la province sans passer par les canaux financés par le gouvernement. De plus, cette intervenante provenant de l'extérieur prétend que SalAMI "se structure en groupes d'affinité et avec des conseils des porte-parole. (...) [Toutefois,] certainEs ont critiqué SalAMI pour ne pas être assez démocratique, et pour le fait qu'il s'agit plutôt d'une organisation menée par un noyau dur d'individus. (...) [SalAMI] a lancé un appel pour la tenue d'un conseil des porte-parole le 24 février à Québec pour commencer à discuter de stratégie et d'un scénario en vue des actions à tenir du 19 au 22 avril." Un peu d'histoire À l'automne, la deuxième organisation a demandé à avoir une collaboration logistique avec la Table de convergence. Par un vote serré, la proposition a été rejetée. Malgré ce rejet, la deuxième organisation s'est retroussé les manches. À la fin janvier, une première réunion avec des groupes de l'extérieur de la province a été organisée par la deuxième organisation . Extrait de l'appel:" sur les actions anticapitalistes contre le Sommet des Amériques à Québec en avril 2001 et bien au-delà ..." La deuxième organisation affirmait aussi son point de vue quant à la "diversité des tactiques". Deux jours avant la tenue de cette réunion un courriel circulait sur la liste interne de la SalAMI appelant à une réunion de préparation en vue d'aller à cette réunion où il y aurait des groupes de l'extérieur. Les 27 et 28 janvier, au cours de la rencontre organisée par la deuxième organisation, des débats houleux ont eu lieu grâce à l'initiative soutenue de membres de SalAMI venuEs convaincre des personnes de l'extérieur de participer à un "Spoke's Council" organisé par cette dernière plus tard en février lequel n'intégrait ni une vision clairement anti-capitaliste ni un respect de la diversité des tactiques. Le Spoke's Council proposé et organisé par SalAMI a été annulé faute de participants selon ce qu'on a pu en savoir. De son côté, la deuxième organisation a tenu Un Spoke's Council les 24 et 25 mars derniers. Des militantEs de l'extérieur de la province y sont venus une fois de plus. Elle prouvait alors l'affirmation contraire de celle faite par une militante proche de SalAMI. Finalement, lors de la journée du 20 avril, certains grands médias ont dépeint les deux manifestations qui sont parties dans deux directions différentes comme étant le reflet d'une division interne. Les deux manifestations ont été organisées par la deuxième organisation. Dans le droit fil de son attitude opportuniste SalAMI a participé à la manifestation organisée par la deuxième organisation après avoir tenté de récupérer sans succès la base militante réunie sur la base de la diversité des tactiques et une position anti-capitaliste. Participant à la manifestation organisée par la deuxième organisation, le dirigeant de SalAMI a engueulé une personne de la dite deuxième organisation. Cette personne a été arrêtée plus tard. Un grand nombre de sorties médiatiques ont été faites par le dirigeant de SalAMI tirant parti de la couverture médiatique suscitée par l'action de la deuxième organisation en la critiquant vertement. Non seulement SalAMI n'a pas lancé d'appel à la manifestation pour le 20, il ne lui a pas suffi de tenter de récupérer la base militante rassemblée par la deuxième organisation, elle a systématiquement tenté de saboter l'action de la deuxième organisation devenant un complice intentionnel de la troisième organisation. SalAMI tenait à répéter publiquement son approbation quant à l'intervention de la troisième organisation. Il ne s'agit pas ici de condamner l'action non-violente mais bien de souligner la dénonciation destructrice de la partie non-violente du mouvement. En effet, une manifestation non-violente est certainement une contribution positive pouvant induire un changement social concret. Selon ce crédo, au nom du pragmatisme faisant passer les impératifs étroits du genre de message véhiculé par les médias de masse on se devrait de faire la stratégie de la troisième organisation avant celle de toute autre. Le dirigeant de la troisième organisation a condamné fermement la nature du comportement d'une minorité de personnes sous la bannière de la deuxième organisation. Il a dit qu'ils ne respectaient pas les idéaux de la vaste majorité des citoyens des Amériques. La troisième organisation a utilisé onze mille manifestants armés Un conseiller de la troisième organisation disait approuver le fait que la majorité des organisations tenant des manifestations auraient des parcours s'éloignant de l'endroit contesté. Pour lui comme pour le dirigeant de la deuxième organisation, il y a des manifestants responsables et des manifestants irresponsables. Le conseiller du dirigeant de la troisième organisation a dit: le but de la troisième organisation est de créer une division entre les groupes manifestants "responsables" et une petite poignée de voyous "irresponsables" et marginaux. L'objectif ultime est de discréditer les luttes politiques se déroulant dans la rue (les affrontements entre la deuxième et la troisième organisation). Toujours selon ce conseiller, la troisième organisation doit appuyer sans réserve les manifestations dans la rue et ne pas prétendre que les représentants du "Sommet des peuples" sont plus "responsables" ou plus "constructifs" que ceux des autres événements. |
|
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Ceci est un média alternatif de publication ouverte. Le collectif CMAQ, qui gère la validation des contributions sur le Indymedia-Québec, n'endosse aucunement les propos et ne juge pas de la véracité des informations. Ce sont les commentaires des Internautes, comme vous, qui servent à évaluer la qualité de l'information. Nous avons néanmoins une
Politique éditoriale
, qui essentiellement demande que les contributions portent sur une question d'émancipation et ne proviennent pas de médias commerciaux.
|