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L’anti- mondialisation : Une menace pour la sécurité nationale !vieuxcmaq, Lundi, Avril 9, 2001 - 11:00
Pascal Mcduff (pmcdc1@hotmail.com)
Selon le service canadien du renseignement de sécurité (SCRS), le courant antimondialiste est susceptible de constituer une menace pour le Canada. Montréal- Dans un document de plusieurs pages intitulés L’antimondialisation, un phénomène en pleine expansion, le Service canadien du renseignement de sécurité -la CIA canadienne- décortique le phénomène en prenant bien soin d’indiquer qu’il s’agit d’un «sujet susceptible de représenter une menace pour la sécurité publique ou nationale[!] » Se basant sur les manifestations de Prague, de Washington et de Seattle, le SCRS affirme que le courant est en pleine expansion grâce aux médias qui portent une attention particulière sur les groupes de militants aux racines différentes (syndicats, écologistes, anarchistes, communistes) qui se battent cependant contre un même ennemi : la mondialisation des marchés. Somme toute, le rapport est assez prêt de la réalité, bien qu'il soit assez tendancieux... (on y parle de la mondialisation comme étant un bien fait citant à l'appui un article du journal The New Yorker) On y traite des origines du mouvement, de son ascension grâce entre autre aux nouvelles technologies qui permettent aux groupes de s’organiser facilement, de leurs revendications, de leurs différentes tactiques et stratégies, de leurs modes de financement etc. On parle énormément des groupes anarchistes qui seraient, selon le document, parmi les plus violents et dangereux bien qu’ils ne soient pas important en terme de nombres. En effet, on fait ici une distinction entre les différents groupes et leur manière de manifester... même si les termes employés à leur endroit sont parfois excessifs : « Certains parmi les plus agressifs [sic] escaladent des immeubles ou d’autres structures élevées ou encore organisent des sit-in et accrochent des banderoles pour attirer l’attention. Quant aux plus extrémistes - le plus souvent des anarchistes, des défenseurs des droits des animaux ou des écologistes - ils fracassent les fenêtres, déclenchent des incendies ou vandalisent des boutiques et des établissements de restauration rapide. » De plus, le document suggère des tactiques pour empêcher des manifestations violentes. On y explique qu’un dispositif de sécurité organisé et suffisant, une bonne connaissance des groupes de manifestants peuvent éviter des perturbations qui risquent d’avoir «des effets très perturbateurs et se révéler fort coûteuses. » Même si on y rappelle que «des mesures excessives peuvent produire un effet contraire à celui qui est recherché et fournir aux manifestants du matériel de propagande qu’ils utiliseront contre le gouvernement et les forces de sécurité elles-mêmes», il semble que les forces de l’ordre qui s’occupent de la sécurité à Québec pendant le Sommet aient omis de prendre ce rapport en considération si on se fit aux réactions des groupes antimondialisations face aux mesures extrêmes de sécurité. Le rapport se conclu d’ailleurs en notant qu’il «n’est pas exclu que des actes violents puissent être posés à l’occasion de la réunion de Québec. » Qui s'en étonnerait, maintenant ? |
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