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Avant Québec : Buenos Aires

vieuxcmaq, Jeudi, Avril 5, 2001 - 11:00

Nicolas Levesque (nicolaslevesque@hotmail.com)

À deux semaines du Sommet des Amériques de Québec, où les chefs d’État des Amériques se rencontreront pour discuter de la création de la Zone de libre-échange des Amériques (ZLÉA), la rencontre qui se déroule présentement à Buenos Aires (Argentine) entre les ministres du commerce de 34 pays des Amériques est d’une importance stratégique. Les ministres, guidés par les associations de gens d’affaires des Amériques, négocieront les derniers détails du projet de texte qui sera par la suite discuté à Québec. Et tout comme à Québec, les opposants anti-ZLÉA manifesteront à Buenos Aires leur désaccord envers ce projet d’accord commercial.

À deux semaines du Sommet des Amériques de Québec, où les chefs d’État des Amériques se rencontreront pour discuter de la création de la Zone de libre-échange des Amériques (ZLÉA), la rencontre qui se déroule présentement à Buenos Aires (Argentine) entre les ministres du commerce de 34 pays des Amériques est d’une importance stratégique. Les ministres, guidés par les associations de gens d’affaires des Amériques, négocieront les derniers détails du projet de texte qui sera par la suite discuté à Québec. Et tout comme à Québec, les opposants anti-ZLÉA manifesteront dans les rues de Buenos Aires leur désaccord envers ce projet d’accord commercial.

Alors que l’Argentine traverse une crise économique sans précédent, alors que la récession dure depuis plus de trois ans, alors que les prêts et politiques du Fond monétaires international (FMI) affaiblissent l’économie nationale; l’Argentine risque de perdre gros de l’instauration du libre commerce à l’ensemble de l’Amérique étant donné la faiblesse de son économie, du moins, dans l’optique des travailleurs et de la population. D’autant plus que le nouveau ministre de l’économie (le troisième en un mois), Domingo Cavallo, est un partisan avoué du néo-libéralisme. Il favorise d’ailleurs un accord bilatéral sur l’investissement avec les Etats-Unis si les partenaires du Mercosul refuse la ZLÉA.

Selon les groupes argentins anti-ZLÉA, cet accord commercial n’est pas viable parce qu’il a été élaboré à partir de la thèse que les pays d’Amérique étaient tous égaux au chapitre de l’industrie, de la technologie et de la science, ce qui ne réflète pas la réalité. Ainsi, en constatant que la majorité de la population qui sera affectée par cet accord est peu informée ou désinformée sur les répercussions que risque d’entrainer un tel projet, les syndicats, universités et organisations de la société civile ont organisé diverses activités pour manifester leur désaccord envers la ZLÉA. L’emphase a spécifiquement été mise sur l’éducation populaire afin de favoriser la « manifestation consciente ».

L’éducation : droit ou produit commercial?

L’éducation est l’un des secteurs qui risque le plus de souffrir de la mise sur pieds d’un accord du type de la ZLÉA selon la Confédération des travailleurs de l’éducation de la république argentine (CTERA), l’un des syndicats qui organisent localement l’opposition à la ZLÉA. La ZLÉA affecterait directement l’éducation puisque qu’à l’intérieur de ce type d’accord, l’éducation est considérée non plus comme un droit social mais davantage comme un service dont on peut faire le commerce au même titre que le transport et la restauration rapide.

Selon la CTERA, la ZLÉA a été dessinée de telle façon qu’elle permettera d’ouvrir les frontières au commerce des services. Une fois les frontières ouvertes, quelconque pays d’Amérique est susceptible de devoir accepter les investissements de corporations étrangères au chapitre de l’éducation, en particulier au niveau de l’éducation supérieure, ce qui signifie, pour la CTERA, un danger pour la souveraineté nationale.

Les Etats-Unis exportent déjà pour six milliards de dollars en services éducatifs et en importent que pour un milliard. La ZLÉA ne ferait que faciliter la privatisation de l’éducation, favorisant du même coup l’exportion de services éducatifs par les entreprises étatsuniennes, ce qui accentuerait encore davantage la domination de ce pays dans le domaine des sciences et technologie. La CTERA explique qu’avec un accord du type de la ZLÉA il deviendra impossible pour un gouvernement d’appuyer une entreprise locale sans offrir les mêmes avantages aux entreprises étrangères, permettant encore davantage l’invasion des multinationales américaines dans le reste de l’Amérique.



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