La SRC vous invites cordialement à une journée d’éducation populaire sur la mondialiation. Surpris !? Il ne s’agit pas ici de la Sot-ciété Radio Cadenas, mais bien de la Société de Résistance au Capital de Trois-Rivières (voir principes de bases ci-joint).

Le jeudi 5 avril de midi à 3h au cégep de Trois-Rivières, pavillon des humanités (au coin de rue), Louise Boivin de la CLAC (Convergences des Luttes Anti-Capitalistes) sera présente pour parler de la mondialisation en général ainsi que des différentes activités qui se tiendront en opposition au Sommet des Amérikkkes. Il sera notamment question de bouffe, hébergement, manif, action directe,etc… De plus, il y aura un kiosque ou vous vous procurer des médias alternatifs. Venez en grand nombres, c’est gratis !!!

Pour plus d’information : src3...@altern.org
Pour plus de désinformation : www.radio-canada.ca

Du 20 au 22 avril 2001 se réuniront à Québec les chefs d'États de 34 pays d'Amérique (sauf Cuba) ainsi que leurs bons amis les grands financiers afin de négocier, dans le cadre du Sommet des Amériques, la future Zone de Libre Échange des Amériques (ZLÉA). La ZLÉA serait une zone de «libre» échange qui s'étendrait de la terre de Baffin à la terre de feu, elle engloberait 34 pays et serait un marché de 800 millions de personnes et de 700 milliards de dollars US. La ZLÉA est non-seulement une extension de l'ALENA (Accord de Libre-Échange Nord-Américain, dont le Mexique a été le grand perdant) mais aussi une amplification dans la mesure où les négociations de la ZLÉA couvrent non seulement les questions de commerce mais aussi les politiques sociales (éducation, santé, normes du travail, etc.) et environnementale.

La mondialisation capitaliste pèse déjà lourdement sur nos vies : déficit zéro, coupures dans les services sociaux (santé, éducation), éventuelles privatisations des services restants, déréglementations massives (notamment dans le transport), fusions forcées, etc. Nous devons donc nous lever et manifester notre désaccord contre ce grand rêve des patrons qui ne peut être d’autre que notre cauchemar.

Depuis plusieurs mois déjà, les grands médias corporatistes préparent subtilement la population à une répression féroce de la part des forces de l’ordre en parlant continuellement des radicaux, vandales et autres hooligans. On nous annonce qu’un périmètre de sécurité de 3,8 km sera établit dans la ville de Québec, emprisonnant ainsi les citoyens et les obligeant à présenter une carte pour entrer dans leur quartier ! Comble de l’arrogance, le ministre de la sécurité publique, Serge Ménard, qui semble privilégier une attitude de confrontation à l'égard des manifestants, affirme que «si tu veux la paix, prépare la guerre»; et annonce l'évacuation> de la prison d'Orsainville afin d’enfermer les éventuels manifestants.

Étant donné l'absence à Trois-Rivières d'une opposition radicalement> anti-capitaliste émanant de la base, nous annonçons la formation de la SRC (Société de Résistance au Capital). Cette coalition d'individus, dans le foulée de la CLAC (Convergence des Luttes Anti-Capitalistes) de Montréal et de la CASA (Comité d'accueil du Sommet des Amériques) de Québec, suivra les principes suivants :

1. Anti-Capitalisme

Contre les tentacules croissantes du capitalisme mondial, la SRC se veut un espace anti-capitaliste servant de plate-forme aux débats et à l'action dans la région de Trois-Rivières. Peu importe les formes qu'il a su prendre au cour de l'histoire (libéral, d'État, mercantilisme, colonial, néo-libéral ou à visage humain (!?)), le capitalisme ne sera toujours que la domination de la marchandise sur les individuEs et d'une classe privilégiées sur la masse. Et non, comme se plaisent à le dire nos politicailleurs, une promesse de liberté pour tous. Cette liberté dont ils nous parlent c'est celle du renard dans le poulailler. Suivant les critères de rentabilité, le système capitaliste accapare tout l’espace social en vue de réduire les humains à leur fonction de producteurs/consommateurs, à l'instar de l'environnement qui ne devient plus qu'un réservoir de ressources prêtes à l'exploitation et une grande poubelle à ciel ouvert.

2. Non-hiérarchique

La SRC est non-hiérarchique. Elle encourage les gens en accord avec ses principes de base à se joindre à ses activités et favorise l'implication de tous selon leurs affinités respectives. Nous sommes pour la démocratie directe.

3. Autonome

Tout en visant à tisser le plus de liens possibles dans le dessein d'élargir et de consolider le réseau des résistances, la SRC demeure autonome de toute> forme d'autorité (parti, syndicat, etc).

4. Non-réformisme

Dans le cadre du sommet des Amériques et des négociations sur la ZLÉA, la SRC adopte une attitude de confrontation et refuse les alternatives réformistes ainsi que le lobbying qu'elle juge sans possibilité d'impact majeur sur tous ces types de processus antidémocratiques.

5. Anti-patriarcat

Dès ses premiers pas, le système capitaliste a pu établir son assise sur le système de domination patriarcale. Un ensemble de rapports sociaux s'imbriquant les uns dans les autres prend appui sur une base idéologique retransmise depuis des siècles à tous les niveaux de notre mode de vie. Cette base idéologique présente un système global de tyrannie du modèle masculin. Alors que l'existence même de l'idéologie et des pratiques féministes sont de plus en plus remises en question, nous tenons à réaffirmer que seule une compréhension globale de ces modèles de structuration sociale nous permet d'envisager un projet de société radicalement égalitaire.

6. Internationalisme

Puisque nous faisons face a un problème d’ordre mondial, nous devons apporter des solutions d’ordre mondial. Nous rejetons tous les nationalismes, non seulement celui dit de droite (le patriotisme et le chauvinisme) ce qui va de soit, mais aussi son suppose pendant de gauche (le nationalisme révolutionnaire). La nation n’est pas le pole de ralliement des révolutionnaires. Nous sommes des internationalistes intrangisantEs et même si nous supportons les luttes contre le colonialisme, les génocides et l’impérialisme, ce support ne s’étend pas aux solutions dites de libérations nationales.

La lutte pour l’indépendance du Québec, même dans une optique anticapitaliste, n’est pas notre combat. Il est illusoire de croire que n’importe qu’elle révolution pourra se confiner a un seul pays (surtout avec la plus grande puissance impérialiste de l’histoire juste a nos portes !). Nous avons l’ambition d’une révolution sociale globale qui brisera toutes les frontières. Une révolution qui, tout en respectant l’autonomie des communautés et les différences culturelles qui peuvent exister ente les peuples, sera comme l’humanité : internationaliste.

Et pour ceux qui voient une contradiction entre l’opposition à la mondialisation capitaliste et l’internationalisme, comprenez bien qu’il s’agit ici d’opposition a la mondialisation capitaliste et non d’opposition a la mondialisation de l’information, de la communication, des connaissances et des cultures (internet par exemple).

7. Respect de la diversité tactique

Respectueuse de la diversité des tactiques, la SRC vise à encourager le déploiement de la créativité sous toutes ses formes à travers des initiatives allant de l'éducation populaire à l'action directe. Face aux nombreuses divisions violent/non-violent qui ne font qu'affaiblir les mouvements progressistes, la SRC propose une réelle union de la gauche contre un ennemi commun : le capitalisme globalisé.