Où les milliers de militants qui viennent à Québec pour le Sommet des Amériques seront-ils logés? OQP 2001 et le CASA dénoncent l'attitude des autorités publiques.

(QUÉBEC-CMAQ) Les deux principaux groupes de Québec qui s'opposent au Sommet des Amériques lancent un appel au bon sens aux autorités publiques. Six semaines avant l'ouverture de l'événement, la coalition Opération Québec Printemps 2001 (OQP 2001) et le Comité d'accueil du Sommet des Amériques (CASA) se demandent toujours où pourront loger les milliers de militants qui viendront de partout pour participer aux activités de contestation.

Alors qu'entre 15 000 et 20 000 personnes sont attendues, seules 2 000 places seraient confirmées. Malgré des demandes répétées, les portes des écoles et des centres de loisirs de la région leur restent fermées. D'après les responsables du comité conjoint d'hébergement, un mot d'ordre aurait été donné aux commissions scolaires et aux cégeps, alors que les centres de loisirs de la ville de Québec n'auraient pas le "mandat" d'héberger des citoyens.

Une des porte-parole du CASA, Gabrielle Bouthillier, se demande bien "comment un militant de Boston pourrait se trouver un logement quand même des gens de Québec ne le peuvent pas". Pour sa part, le porte-parole d'OQP 2001, Sébastien Harvey, souligne les efforts qui ont été faits par les autorités de la ville de Porto Alegre, au Brésil, pour accueillir comme il se doit les participants au Forum social mondial en janvier dernier. À l'opposé, les militants qui souhaitent se rencontrer à Québec, autant pour échanger que pour manifester leur opposition au projet de Zone de libre-échange des Amériques, ne semblent pas près d'être accueillis à bras ouverts.

Même si les responsables de l'hébergement croient toujours un changement d'attitude possible du côté des autorités publiques, ils continuent de miser sur la campagne "Adoptez unE militantE". Les gens qui sont prêts à accueillir des militants de l'extérieur en avril peuvent remplir un formulaire disponible sur le site Internet d'OQP 2001 et dans le journal "Droit de parole" du mois de mars.