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Des alternatives dans le chapeau. Enfin, la sécurité et la violence prennent leur trouvieuxcmaq, Vendredi, Février 16, 2001 - 12:00
Jean-Pierre Larche (jean-pierre.larche@csn.qc.ca)
Les enjeux que soulève la Zone de libre-échange des Amériques (ZLÉA) sont considérables pour les citoyens. Cependant, ils sont très souvent relégués derrière les aspects plus sensationnels dans les grands médias. Cela s'explique en bonne partie parce que le processus de négociation de la ZLÉA est complexe, que ce type d'accord est très technique et que ses implications ne sont pas évidentes du premier coup d'oeil. C'est le défi que doivent relever les tenants d'un discours alternatif et ceux-ci viennent de marquer de bons point. Le Réseau québécois sur l'intégration continentale (RQIC) qui regroupe plusieurs organisations syndicales, étudiantes, environnementales et sociales et qui assume conjointement avec Common Frontiers le mandat d'organiser le Sommet des peuples des Amériques, à Québec, au nom de l'Alliance sociale continentale, organisait, ce mercredi, un dîner-causerie auquel ont participé une quarantaine de journalistes qui seront appelés à couvrir les événements entourant le Sommet des Amériques. La coordonnatrice du Sommet des peuples, Marcela Escribano, la coordonnatrice du programme mondialisation de l'organisme Droits et démocratie, Diana Bronson, ainsi que Dorval Brunelle, en tant que membre du Groupe de recherche sur l'intégration continentale (GRIC-UQAM) y ont répondu aux questions des journalistes. Toutes les grandes agences de presse étaient présentes et les journalistes ont profité de l'occasion pour clarifier les enjeux. La portée du chapitre 11 de l'ALÉNA, les motivations profondes du secret qui entoure les négociations, l'absence de considérations sociales et environnementales dans la ZLÉA sont quelques exemples des thèmes qui ont été abordés. Bref, pourtant rien de très " sexy ". Pas de sujet de une. Ils ont néanmoins porté plus d'intérêt à ces questions que les organisateurs ne s'y attendaient. Pour les organisateurs du Sommet des peuples ce dîner-causerie est la preuve que les enjeux de la ZLÉA, lorsqu'ils sont vulgarisés et exprimés concrètement, intéressent les grands médias. " Je suis entièrement satisfaite de la tournure des événements. Nous sommes à construire des alternatives réalisables et concrètes à une intégration continentale telle que la prône la ZLÉA, c'est d'ailleurs l'objectif premier d'un Sommet des peuples. Notre plus grand défi c'est de les faire connaître, de les diffuser et un Certes, tous les journalistes présents ne sont pas devenus, en quelques heures, des spécialistes de la mondialisation. Toutefois, la réponse à l'invitation aura été des plus encourageantes et le RQIC prévoit rééditer l'événement, à Québec cette fois, le jeudi 1er mars. D'autres rencontres de ce type pourraient avoir lieu d'ici au sommet si les artisans des médias en expriment le besoin. Le succès d'un tel événement pourrait bien être annonciateur d'un revirement progressif de l'angle sous lequel les médias traitent habituellement les questions de commerce international. Toutes les organisations qui prônent un modèle alternatif savent également à quel point le sensationnel dame souvent le pion au discours rationnel. Le RQIC tente de renverser cette tendance en vulgarisant les enjeux et en en faisant des questions d'intérêt public. C'est ainsi que, peut-on espérer, la couverture médiatique des événements de Québec 2001 sera différente de ce qu'anticipent tous les groupes qui réclament plus un débat qu'une confrontation. |
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