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Un témoignage de Porto Alegrevieuxcmaq, Mardi, Janvier 30, 2001 - 12:00
Joly Muriel (journal@attac.org)
26 janvier 2001,une journée bien pleine. Cette fois, nous sommes dedans jusqu'aux neurones, conférences ce matin à 8h30, ateliers l'après-midi à 14h et réunion d'organisation à 20h. Le matin, nous avons le choix entre 4 conférences, l'après- midi, entre une centaine d'ateliers. Ce matin, j'ai choisi une conférence sur la Société Civile présidée par François HOUTART (Belgique) Je vous livre ici les idées qui m'ont le plus touchée, les intervenants étaient vraiment excellents. (quelle chance d'être là !) 26 janvier 2001,une journée bien pleine. Cette fois, nous sommes dedans jusqu'aux neurones, conférences ce matin à 8h30, ateliers l'après midi à 14h et réunion d'organisation à 20h. Le matin, nous avons le choix entre 4 conférences, l'après midi, entre une centaine d'ateliers. Ce matin, j'ai choisi une conférence sur la Société Civile présidée par François HOUTART (Belgique) Je vous livre ici les idées qui m'ont le plus touchée, les intervenants étaient vraiment excellents. (quelle chance d'être là !) - François HOUTART : attention quand on parle de la Société Civile de ne pas faire d'angélisme; la Société Civile disons bourgeoise, même lorsqu'elle dénonce les abus du néolibéralisme, énage le système et agit parfois pour amoindrir les Etats. - Un Frère, le Frère BETTO, brésilien, nous a parlé avec justesse de spiritualité. Je porte trois générations d'anticléricalisme et pourtant il m'a convaincue de l'insuffisance du respect et de la prise en compte de la spiritualité du peuple par les mouvements de gauche (ce phénomène parait international) Apres une critique acerbe et fine du néolibéralisme, il nous a demandé de comprendre la dé-historisation » actuelle : la culture néolibérale est ICI ET MAINTENANT, brouille le passé, le présent et l'avenir. Nous devons nous réapproprier le concept de temps pour établir des projets. Enfin, il a insisté sur la nécessité de mieux lier les projets sociaux avec la subjectivité de nos sphères privées. - Mary CASTRO, sociologue brésilienne nous a parlé des migrations, avec un regret : seuls deux ateliers sur les 400 prévus en quatre jours traiteront de l'immigration. C'est pourtant un sujet essentiel touchant aux droits de l'Homme ; il faut bien constater la fréquente faiblesse des mouvements de gauche sur ce sujet (en partie parce qu'ils s'effraient des mouvements xénophobes) Les migrations s'intensifient de façon spectaculaire ; par exemple, de 1980 à 1991, le nombre de mexicains vivant aux USA est passé de 2 à 10 millions. Le migrant, l'étranger, subit une discrimination, il est vulnérable, il est surveillé, il subit l'arbitraire ; nous devons l'aider à faire respecter ses droits humains. Mary CASTRO nous propose en particulier de protester contre la nouvelle loi sur l'immigration en Espagne et d'agir pour que la convention sur les droits des migrants, signée par seulement 20 pays à l'ONU, soit défendue. - Enfin, pendant les échanges de questions/réponses, François HOUTART a posé avec conviction l'impossibilité aujourd'hui d'un dialogue DAVOS/PORTO ALEGRE pour transformer la société car le rapport de forces est trop inégal. Construisons un autre rapport de force avant d'accepter un dialogue qui autrement, n'est qu'illusion.
Association pour une Taxation des Transactions financières pour l'Aide aux Citoyens
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