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Les forces convergentvieuxcmaq, Dimanche, Janvier 28, 2001 - 12:00
Christian Dubois (duboischristian@hotmail.com)
CMAQ- Près de 300 militantEs anticapitalistes provenant du Québec, du Canada anglais et des États-Unis ont convergé vers Québec le week-end dernier afin d'accorder leurs flûtes en vue du Sommet des Amériques qui se tiendra en avril prochain dans la Vieille Capitale. La "consulta" initiée par la Convergence des luttes anticapitalistes (CLAC) et le Comité d'accueil du Sommet des Amériques (CASA), avait comme objectif de préciser et de discuter des paramètres des actions qui seront entreprises dans le but très clairement avoué de perturber le plus possible la tenue du Sommet. La rencontre a réuni du 27 au 28 janvier un large éventail de tendances du mouvement antimondialisation : anarchistes, syndicalistes, féministes, socialistes écologistes et révolutionnaires de tout acabit. Bien qu'il soit trop tôt pour voir se dessiner des actions précises pour Québec suite à cette rencontre, deux caractéristiques émergent des discussions. Tout d'abord, la contestation s'annonce radicale dans sa volonté de nuire à la tenue du Sommet. En effet, les participantEs ont envisagé un large éventail de moyens "sérieux" visant à faire dérailler la rencontre d'avril. D'autre part, il est clair que la casse ne fait partie des priorités des militantEs rassembléEs. Les participantEs ne se sont pas préoccupéEs outre mesure de la légalité de leurs actions. Toutefois personne n'a émis de plan en vue de provoquer un dérapage violent. En fait, certaines personnes interrogées craignent plus un débordement de violence de la part des forces de l'ordre que des manifestantEs, comme ce fut le cas, selon elles, lors des manifestations entourant la conférence du G20 en octobre dernier à Montréal. D'ailleurs, une des interventions les plus applaudies de la journée de samedi est venue d'une militante du Direct Action Network de Los Angeles qui a invité les participantEs présentEs à l'Université Laval à imaginer "des actions de perturbations originales et créatives" se démarquant des confrontations habituelles avec les forces de l'ordre. UN DÉBUT DE PLAN Les personnes présentes se sont accordées sur la date du 20 avril proposée par la CLAC et le CASA pour la tenue d'un "carnaval anticapitaliste" qui serait l'occasion d'une multitude d'actions variées, allant de contingents de cheerleaders radicales, du théâtre de rue aux occupations, blocages et autres formes de désobéissance civile et d'actions nuisibles. Les groupes organisateurs proposent de plus de participer comme contingent à la grande manifestation légale organisée par la Table de convergence pour la journée du 21 en respectant les paramètres fixés par la Table, qui regroupe des organisations comme Développement et Paix, des centrales syndicales et autres organisations plus soucieuses de légalité. Personne dans la salle n'a proposé de détourner les manifestations des autres groupes ou de ne pas respecter le caractère légal de la manifestation du 21 avril. Par ailleurs, certainEs déléguéEs de l'extérieur du pays ont évoqué la possibilité d'organiser des actions dans leurs localités respectives en support à celles qui se dérouleront à Québec en avril. Ainsi un groupe basé dans une ville frontalière a profité de la rencontre pour annoncer qu'un blocage à la frontière canado-américaine était en préparation pour le 27 avril. Une action similaire a également été proposée pour la frontière États-Unis-Mexique par une déléguée d'un groupe du Texas. PAS D'UNION DES FORCES POUR LE MOMENT La dernière journée de la consulta aura été l'occasion de tenter la création d'une coordination plus large avec les autres groupes qui se mobilisent pour le Sommet dans la région de Québec. La proposition d'une telle coordination est venue d'un militant associé à la coalition Opération Québec 2001 (OQP 2001), qui regroupe plusieurs organisations de la région, dont Alternatives et le Syndicat de la fonction publique du Québec (SFPQ). Mais les personnes en présence n'ont pas réussi à s'entendre sur les principes qui gouverneraient cette alliance. La grande rencontre a aussi permis à la CLAC et au CASA d'établir leur crédibilité comme groupes "hôtes" en déployant une impressionnante organisation tissée de solidarité et de coeur à l'ouvrage, à défaut d'avoir des moyens financiers adéquats. Des liens ont aussi commencé à se tisser entre les participantEs. Déjà, lors de la soirée de socialisation du samedi soir, qui se tenait dans un bar de la basse-ville, des personnes ne se connaissant pas avant ce week-end commençaient à se former en groupes d'affinité et à rêver tout haut des actions à entreprendre pour stopper le rouleau compresseur de la mondialisation. Les participantEs sont finalement repartiEs dans leurs milieux respectifs à la fin de la journée de dimanche, la tête remplie d'idées et de nouveaux contacts. La majorité des personnes interrogées ont affirmé vouloir revenir à Québec en avril pour manifester contre la tenue du Sommet. En prime, elles promettent d'amener des amiEs... |
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