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TEXTE DE BASE DE LA GOMM. Le Groupe opposé à la Mondialisation des Marchés ... à Montréalvieuxcmaq, Mardi, Décembre 5, 2000 - 12:00
La GOMM Le Groupe Opposé à la Mondialisation des Marchés.. (baraka_ca@yahoo.com)
Une Coalition ( une GOMM ) à Montréal Nous sommes une coalition montréalaise de groupes dénonçant ce processus. Nous dénonçons radicalement tous les sommets ou accords qui iraient dans le sens de la mondialisation des marchés, tels que le sommet des chefs d’État des Amériques. À cette dictature mondiale des marchés, nous opposons la mondialisation des solidarités. La mobilisation d’avril 2001 à Québec est une étape essentielle pour rendre crédible l’idée que ce processus peut être bloqué, qu’un débat sur les alternatives possibles à la dictature des marchés peut s’ouvrir. C’est pourquoi nous avons décidé de construire cette coalition. TEXTE DE BASE DE LA GOMM 1- La mondialisation des solidarités Les manifestations de Seattle, Washington, Melbourne, Séoul, Prague, etc., confirment l'enracinement des mobilisations s'opposant à une dictature mondiale des marchés. Elles se retrouvent sur tous les continents et se traduisent par des contestations de dimension internationale qui se coordonnent au travers de rencontres parallèles. Au Québec, avec la lutte contre l’AMI, la Marche mondiale des femmes et l’accueil du G20 à Montréal, on retrouve ici aussi ce mouvement de résistance. De nouvelles organisations apparaissent, portées par de nouvelles générations : des organisations étudiantes et syndicales, des groupes populaires, communautaires, féministes et écologistes sont sensibles à cette dynamique et s’impliquent. À la base de ces mouvements, il y a le même refus des effets dévastateurs de la mondialisation des diktats des marchés : refus des inégalités croissantes entre pays pauvres et riches (comme au sein de chacun d'entre eux), refus d'une course au profit qui prend le pas sur les considérations sociales et environnementales, refus d'une mondialisation qui ignore toute expression démocratique et qui piétine les droits de la personne et du travail. À la base de la mondialisation, il y a d’abord ceux et celles qui en profitent directement : les patrons, les banques et leurs amis gouvernementaux, tous acquis au libre-échange et à l’hyper compétition qui en découle. C’est au nom de cette hyper compétition que cette élite nous impose la détérioration des conditions de vie humaine et du travail contre lesquelles nous nous battons chaque jour. 2- Une Coalition à Montréal Nous sommes une coalition montréalaise de groupes dénonçant ce processus. Nous dénonçons radicalement tous les sommets ou accords qui iraient dans le sens de la mondialisation des marchés, tels que le sommet des chefs d’État des Amériques. À cette dictature mondiale des marchés, nous opposons la mondialisation des solidarités. La mobilisation d’avril 2001 à Québec est une étape essentielle pour rendre crédible l’idée que ce processus peut être bloqué, qu’un débat sur les alternatives possibles à la dictature des marchés peut s’ouvrir. C’est pourquoi nous avons décidé de construire cette coalition. L'enjeu est de proposer un lieu de convergence organisé pour touTEs ceux et celles qui se sont mobiliséEs contre les effets de la mondialisation des marchés : luttes environnementales autour de la question de l'eau et de l'énergie, luttes des femmes (notamment, à travers la marche mondiale), luttes des travailleurSes, avec la grève des infirmièrEs ou des camionneurs ; des sans-emploi avec les luttes contre les coupures à l’aide sociale et à l’assurance-emploie, luttes dans la jeunesse, comme le contre-Sommet de la Jeunesse, l'hiver dernier, les grèves étudiantes, etc. 3- Le sommet des Amériques Nous, citoyenNEs, sommes directement interpeléEs par la tenue du Sommet des Amériques qui réunira 34 chefs d’États à Québec, en avril 2001. Cette rencontre s’inscrit directement dans les négociations entourant la mise en place de la ZLÉA (Zone de Libre-Échange des Amériques) et de la mondialisation des diktats du marché. Ces négociations, qui nous concernent, sont tenues dans le secret le plus strict, les citoyenNEs n’étant nullement consultéEs. Elles s’inscrivent dans un cadre anti-démocratique en soumettant les choix politiques à des instances non élues. Ces négociations préparent une dictature mondiale des marchés qui est : - Une entrave à l’égalité des sexes, car les coupures dans les services publics et la déréglementation du travail se font au prix d'une exploitation systématique et consciente des femmes. Par exemple, au Québec, suite au virage ambulatoire, de nombreuses femmes pallient bénévolement au désengagement de l’état en matière de santé. De plus, cette politique a intensifié la féminisation de la pauvreté et de la précarité du travail, a projeté des femmes dans l’industrie mondiale du sexe et a exacerbé les violences faites aux femmes, violences qui lui étaient préexistantes. La mondialisation est non seulement vouée à la dictature des marchés, mais elle est aussi sexiste - Une remise en cause des droits sociaux, car l’inclusion des services au sein des accords font que des services sociaux ou publics (comme la santé et l’éducation) sont considérés comme de simples marchandises, soumises aux lois de l’économie de marché et à la logique du profit. D’où, au Québec, toutes les pressions pour augmenter les frais de scolarité, directs ou cachés (taxe à l’échec), l’établissement de " contrats de performance " dans les établissements scolaires, la privatisation progressive du système de santé, le resserrement des prestations et des critères d’admissibilité à l’aide sociale et à l’assurance-chômage, ainsi que l’instauration du " workfare " (travail forcé)…Mais aussi, toute la réorganisation du financement des groupes populaires. - Une révision à la baisse des conditions d’emploi. On constate généralement, au Québec, depuis l’adoption de l’ALÉNA, une baisse des conditions de travail dans de nombreux secteurs, privés ou publics, particulièrement sous la pression des entreprises qui menacent de délocaliser leur production. Ceci entraîne le nivellement par le bas des normes de travail, repérable dans le progrès de la sous-traitance et la dangereuse réforme du code du travail. Ainsi, la précarité se généralise et l’on constate des attaques contre les droits syndicaux dans une série de professions (cols bleus lors des fusions des municipalités, luttes des infirmières, droit des camionneurs de se syndiquer, etc.). - Un attentat contre l’environnement, car en créant la Zone de libre-échange des Amériques (ZLÉA), non seulement les tenants de la mondialisation prennent-ils position en faveur d’un modèle de développement ayant déjà tant de désastres environnementaux à son actif, mais ils font également la promotion du laisser-aller total en cette matière. - Une atteinte à la solidarité entre les peuples, car la loi du libre-échange, c’est la guerre économique. La richesse se concentre dans des mains de moins en moins nombreuses et les grandes entreprises industrielles et financières effectuent un pillage éhonté des ressources des pays dépendants. -Une intolérable restriction des droits de la personne, car la mondialisation favorise la circulation des marchandises, mais empêche celle des personnes. D’où l’explosion du phénomène des clandestins, l’exclusion et la surexploitation des immigrantEs, le racisme. 4- Des revendications AMENDEMENT ICI DES REVENDICATIONS À cette logique, nous opposons une mobilisation qui s'appuie sur les revendications des mouvements sociaux (luttes étudiantes, syndicales, internationales, luttes des femmes.); revendications comme l'annulation de la dette des pays du sud, le réinvestissement massif dans les services publics et les programmes sociaux, la réappropriation du pouvoir économique et politique par les peuples... UNE RÉSISTANCE UNIE ET SOLIDAIRES 4-Présentation des Groupes membres et sympathisants (en date du 30/11/00) - Association de défense des droits sociaux du Montréal métro (ADDS-MM) Les groupes membres ou sympathisants de la GOMM ont donc, ensemble, plus de 50000 membres. |
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