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Saguenay : Le « Consensus régional » de nos élites: Soyez soumi-se-s, prenez ce qu’on vous laissera!Anonyme, Samedi, Novembre 26, 2011 - 18:40
Blogue du Collectif anarchiste Emma Goldman
Nous avons pris la décision de ne pas participer à la grande parade à laquelle toute l’élite dirigeante et la chambre de commerce a promis de participer ce samedi – la « marche de solidarité ». Sous la revendication immédiate de la sauvegarde d’environ 150 emplois reliés à la machine no. 6 de l’usine de Kénogami d’Abitibi-Bowater (maintenant Produits Forestiers Résolu pour laver son image…), cette parade est en fait une convergence de gens aux intérêts contradictoires, généralement propice à créer chez les dominé-e-s, le sentiment que les gens au pouvoir « s’occupent » des affaires qui leur importe. Or, rien n’est plus faux. Au niveau médiatique, ressortent principalement de ces parades le discours des dirigeant-e-s et les revendications des travailleurs et travailleuses de la base, eux et elles qui vivent directement la situation de fermeture, sont éclipsées et amalgamées par les discours des politicien-ne-s et hommes d’affaires. Il y a dans cette région, une classe sociale qui accumule la richesse par l’exploitation légalisée par leurs lois et leurs appareils d’État et une autre classe majoritaire immergée dans la soumission et l’exploitation que ce soit par sentiment de nécessité, remplir ses besoins naturels, ou par la coercition des moyens de contrôle social de l’État bourgeois. La crise que nous traversons et les fermetures sauvages d’entreprises dont la région a été victime représentent un moment de maturation de la conscience de classe dans la population régionale. Nos élites le savent. Eux et elles qui ont protégé les grands monopoles durant toute l’histoire régionale. Saccagé, dominé, dirigé, déversé, accaparé, déformé, réprimé, assujetti, exploité, violé, barré, pollué, … les mots sont insuffisants pour décrire l’impact de ces monopoles sur la vie des habitant-e-s du Saguenay-Lac Saint-Jean. De tout cela, une classe minoritaire de privilégié-e-s a été entretenue un peu plus grassement pour servir d’intermédiaire avec le petit peuple au travail. Ces mêmes laquais du grand capital sont toujours là et la crise actuelle est là pour le prouver. Ainsi, une même question d’ordre sociale demeure pour la région. Afin de renverser sa domination historique par le grand capital et d’enfin pouvoir planifier de façon collective et éclairée, par les besoins réels de la majorité et non pour les intérêts pécuniaires et les privilèges de la minorité, le chantier d’une économie nouvelle basée sur l’aide mutuelle, la classe travailleuse saura-t-elle affirmer la distinction de ses intérêts économiques par rapport aux intérêts économiques dominants dans la société et de là, défendre un futur sans ces inégalités entre les classes qui l’opprime. Nous ne participons pas à la parade d’aujourd’hui et portons, dans nos actions, l’espoir que la région et le monde verront enfin émerger une « génération consciente ». Il est temps! |
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