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Appel international contre le G20Anonyme, Jeudi, Octobre 20, 2011 - 16:30 Ami-e-s pas encore rencontré-e-s, des campagnes et des villes, de France et d’ailleurs En 2011 la France accueille, et préside, les sommets des g8 et g20. Ce sont des moments symboliques où une poignée infâme de dirigeants véreux se réuni, s’organise, mange ses toast en peauffinant les règles économiques ultra-libérales qui favorisent les pays riches au détriment des pays les plus pauvres. Ils sont beaux, leurs sommets au sein de villes quadrillées par la police, surveillées par les snipers, désertées par leurs habitants. Le Sommet du G20 aura lieu a Cannes début novembre. De nombreuses militant-es, réuni-es à Dijon en novembre 2010, ont fait le choix d’appeler à de nouvelles formes de contestation. Ne pas se rendre au lieu dit ne veut pas dire tolérer, céder, subir ce qui s’y décide. Plus que jamais nous refuser le rapport gestionnaire au monde, plus que jamais nous en avons marre, l’argent, on nous en a trop fourré partout pour que désormais, il nous dégoute. L’appel de Dijon proposait de ne pas aller à Deauville en avril 2011 (où se tenait le g8) et de privilégier des actions décentralisées, partout, contre le contrôle social et le système capitaliste. Bien qu’étouffée, canalisée, prise dans les mailles de la répression, la colère existe et gronde. Nous avons entendu, de part la Terre, des frères mexicains appeler à garder les terres, à ne pas se vendre, à rester digne, en déclarant la guerre la guerre à l’Etat qui les opprime. Nous avons entendu l’écho des soulèvements arabes, l’espoir d’un changement, le signal d’un basculement. Alors que certains, en Europe, occupaient des places, se réappropriaient leurs villes en redonnant un sens au politique, d’autre luttaient la-bas, faisant tomber les dictatures, redonnant souffle au possible révolutionnaire. Cependant rien n’est fini, et si les gouvernants de la planète se serrent les coudes face à la colère qui monte, face à la faillite de leurs régimes, nous devons nous aussi nous unir, partout , pour enfin les renverser définitivement. En juillet 2011 s’est tenu un village autogéré long, sur la ZAD (Zone A Défendre), au nord de Nantes, là ou Vinci et le Conseil Général projettent de bétonner 2000 hectares de bocage pour construire un nouvel aéroport parfaitement inutile. Ce moment de rencontre a permis de faire le lien entre contestation globale du système économique et un territoire local en lutte. Nous investir sur la ZAD pour construire des alternatives concrètes, sur le long terme, a validé pour nous la nécessité de sortir de la contestation ponctuelle et symbolique pour entrer dans une phase de construction. Il faut dès maintenant créer des lieux de résistance, défendre, renforcer et élargir ceux déjà existants, développer nos pratiques autonomes, renforcer nos réseaux. Ce n’est pas seulement du g8 et du g20 dont nous ne voulons plus, c’est de leur monde autoritaire tout entier dont nous voulons nous débarrasser ! Ne leur donnons pas plus d’importance qu’ils ne méritent, privilégions des actions décentralisées et des luttes concrètes ! RENFORCER LES ZONES A DEFENDRE EXISTANTES C’est refuser les projets d’aménagement qui bétonnent au nom du profit, créer des espaces autonomes non marchands, solidaires. Sur la ZAD de Notre Dame Des Landes c’est à partir du 20 octobre qu’une partie des lieux sont expulsables. Depuis le camp Action Climat de 2009 la lutte autochtone est renforcée par un mouvement de réappropriation et d’occupation de terrains et de maisons. Entre potagers collectifs, assemblée, cabane dans les arbres et campements indiens se dessine une expérimentation politique intense. Cela a été ravivé par le Village Autogéré de l’été 2011 à la suite duquel d’autres indigènes se sont installés. Cela ne demande qu’à être renforcé, il y a des invitations à des chantiers et il y aura des appels à réoccuper d’autres terres. Contre l’aéroport et contre le monde qui l’accompagne, les deux mouvements perméable construction/opposition s’alimente et se renforce. Il faut garder ce territoire, y intensifier la lutte, y multiplier les expériences alternatives pour ébranler la fatalité de ce crevard d’ordre des choses. Dans le Val de Suse, c’est toute une vallée qui se soulève contre le projet de ligne ferroviaire à grande vitesse Lyon Turin qui détruirait l’écosystème en enrichissant les vautours. Malgré le classement de la zone comme insurrectionnelle et donc l’envoi de l’armée, les résistant-es ont refusé de quitter le terrain, le déclarant territoire autonome. Lorsque l’Etat italien s’est efforcé de stigmatiser la violence de certain-es c’est tous uni-es qu’ils et elles ont défilé pour dire "Nous sommes tous des Black Block" ! La mobilisation internationale a été forte mais il ne faut pas qu’elle retombe ! CREER DES ZONES D AUTONOMIES DEFINITIVES Leur système n’est pas aménageable, c’est dès maintenant qu’il faut en sortir, refuser leur logique consumériste et mettre en place des pratiques autonomes. Unissons nous, organisons nous ensemble, pour que ces espaces autonomes ne soient pas des fin en soi mais bien des outils concrets pour libérer un autre monde ! Il ne s’agit pas de s’y enfermer, d’en faire des ilot d’en dehors d’un monde devenu inhabitable mais plutôt de tisser des liens, de développer des savoirs et des moyens de les transmettre afin de saboter par nos modes de vies le fonctionnement du système existant. En parallèle des pillages de super marché des villes, s’organiser pour agrandir les terres potagères. Face à la prise d’otages des chefs d’Etats, des assemblées populaires décisionnelles par quartier, par ville. ACTIONS DECENTRALISEES Parce qu’il ne nous parait pas nécessaire de se déplacer jusqu’à Nice pour exprimer son refus du g20, nous appelons celles et ceux qui le souhaitent à s’organiser localement. Les formes d’actions peuvent être variées : faisons de notre diversité une force ! - Points infos sur les ZAD existantes De partout, des braises étincelait, les fumées mêmes mince annonçait l’alerte d’un feu latent, des nouvelles qui nous annonçait que nous n’étions pas seul-e-s. - gzero.info (site NoG) |
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