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Précautions d’Hydro-Québec envers le terrorisme nucléaire - Preventive measures taken by Hydro-Québec against nuclear terrorismMSQN, Mardi, Septembre 13, 2011 - 16:59
Mouvement Sortons le Québec du Nucléaire (MSQN) avec co-signataires
Dans l’édition du 10 septembre du Nouvelliste, Mme Brigitte Trahan a parlé des précautions prises par Hydro-Québec afin de protéger la centrale nucléaire Gentilly-2 contre une attaque terroriste et afin de rassurer ainsi le public québécois. Mme Trahan avait pris des informations auprès de Mme Marie-Élaine Deveault, porte-parole d’Hydro-Québec. Au lieu de nous rassurer cet article nous a fortement inquiétés; voici pourquoi. In the September 10 issue of the Nouvelliste newspaper in Trois-Rivières journalist Brigitte Trahan described some preventive measures that Hydro-Québec has taken in order to protect the Gentilly-2 nuclear power plant from terrorist attacks and thus to reassure the québécois public. Mrs. Trahan had obtained information on this topic from Hydro-Québec’s spokesperson Marie-Élaine Deveault. Instead of reassuring us this article has very much increased our worries; we explain why.
Précautions d’Hydro-Québec envers le terrorisme nucléaireMichel Duguay et Philippe Giroul, MSQN, le 13 septembre 2011 Dans l’édition du 10 septembre du Nouvelliste, Mme Brigitte Trahan a parlé des précautions prises par Hydro-Québec afin de protéger la centrale nucléaire Gentilly-2 contre une attaque terroriste et afin de rassurer ainsi le public québécois. Mme Trahan avait pris des informations auprès de Mme Marie-Élaine Deveault, porte-parole d’Hydro-Québec. Au lieu de nous rassurer cet article nous a fortement inquiétés; voici pourquoi. Mme Trahan cite une étude d’Hydro-Québec suivant laquelle il est peu probable qu’un avion de ligne frappe la centrale parce qu’elle n’est pas suffisamment élevée au-dessus du sol. Cet «espoir» de l’étude citée est contredit par le fait qu’un Boeing 757 a frappé le Pentagone le 11 septembre 2001. Le Pentagone a 24 mètres de hauteur, ce qui est moins élevé que le dôme de la centrale Gentilly-2 qui s’élève à 46 mètres. Il est légitime de se demander si Hydro-Québec nourrit ainsi «l’espoir» que l’équipement lourd pourra abattre à coup sûr des missiles lancés à partir de la terre, des airs ou du fleuve Saint-Laurent? Est-ce que de «l’armement lourd» pourra se tourner assez rapidement pour abattre un ou des missiles? Les agences de sécurité canadiennes et américaines ont étudié ces questions. Elles ont publiquement prévenu les gouvernements que les réacteurs nucléaires sont sur les listes de cibles potentielles des groupes terroristes. Si ces agences sont convaincues que les avions et missiles terroristes n’atteindraient pas leurs cibles, pourquoi ont-elles prévenu les gouvernements d’une menace de terrorisme nucléaire? La firme française Areva est une des plus importantes au monde dans la construction de réacteurs nucléaires. Dans ses nouveaux réacteurs à Olkiluoto en Finlande et à Flamandville en France, Areva a installé une double enceinte de béton armé d’une épaisseur totale de 2,6 mètres. Gentilly-2 a seulement un mètre de béton armé, ce qu’Areva juge insuffisant pour une protection anti-avion et anti-missile et insuffisant aussi pour contenir les effets potentiels d’un cœur en fusion, genre Fukushima. Il est légitime de se demander si Hydro-Québec a pris en considération ces précautions d’Areva? La Commission canadienne de sûreté nucléaire (CCSN) a aussi des inquiétudes au sujet des attaques terroristes. Le 13 avril 2011, durant une audience publique de la CCSN à Bécancour, en réponse à une question du commissaire André Harvey, le vice-président de la CCSN Ramzi Jammal a décrit ce qui suivra l’impact d’un avion (ou autre événement) malveillant sur le réacteur nucléaire Gentilly-2 en ces mots (page 94 de la transcription sur le site web de la CCSN) : «Alors, le point c’est à faire ici; à préciser que l’arrêt va prendre place et le réacteur sera dans un état sécuritaire en cas où il y a un impact et puis l’analyse est déjà fait.» À noter l’expression «état sécuritaire». Ce qu’il faut bien comprendre ici c’est que M. Ramzi Jammal parlait des deux premières secondes suivant une attaque terroriste. En effet, la fission nucléaire dans un réacteur est arrêtée en descendant en deux secondes des barreaux absorbeurs de neutrons. Même en admettant que les deux secondes aient été disponibles suite à un avertissement d’attaque, ce qui suivra pourra nous mettre dans la situation de Fukushima. Après l’arrêt de la fission nucléaire, la radioactivité du cœur du réacteur dégage pendant des heures une puissance thermique colossale capable de faire fondre le cœur si le refroidissement fait défaut. C’est ce qui est arrivé à Fukushima. Le tremblement de terre et le tsunami ont mis hors de combat les quatre éléments nécessaires au refroidissement du coeur: des tuyaux intacts, des pompes fonctionnelles, de l’électricité et un accès à beaucoup d’eau. Il est fort probable que la destruction massive accompagnant une attaque terroriste mettrait hors de combat plusieurs de ces éléments. Par rapport à cette question qui touche Hydro-Québec, nous demandons à la CCSN d’informer objectivement le public sur la problématique du terrorisme potentiel contre les réacteurs nucléaires canadiens. Il est légitime de se demander si simplement «espérer» qu’un avion ou missile terroriste va rater sa cible sera suffisant pour rassurer le public, ainsi que les firmes qui considèrent la possibilité de s’installer dans le Parc industriel de Bécancour, le plus grand au Québec. La meilleure façon de sécuriser Gentilly-2 est de poursuivre indéfiniment l’arrêt actuel du réacteur et d’entrer dans la phase de déclassement. La majorité des emplois permanents après attrition (départ à la retraite) pourra être conservée en entreprenant ce déclassement pour lequel des fonds ont déjà été provisionnés. Ainsi, cette décision attendue par une grande majorité de québécois nous coûtera bien moins cher, avec comme heureuse conséquence de ne pas produire un autre 2500 tonnes de déchets radioactifs à léguer aux générations futures. Co-signataires :
Preventive measures taken by Hydro-Québec against nuclear terrorismMichel Duguay and Philippe Giroul, MSQN, 13 september 2011 In the September 10 issue of the Nouvelliste newspaper in Trois-Rivières journalist Brigitte Trahan described some preventive measures that Hydro-Québec has taken in order to protect the Gentilly-2 nuclear power plant from terrorist attacks and thus to reassure the québécois public. Mrs. Trahan had obtained information on this topic from Hydro-Québec’s spokesperson Marie-Élaine Deveault. Instead of reassuring us this article has very much increased our worries; we explain why. Mrs. Trahan quotes a Hydro-Québec study according to which the probability of an airliner striking the Gentilly-2 power plant is low because the building is not high enough above ground level. The ‘’hope’’ expressed in this study is contradicted by the fact that a Boeing 757 struck the Pentagon on September 11th 2001. The Pentagon is 24 meters high, which is less than the 46-meter height of Gentilly-2 dome. It is legitimate to ask whether Hydro-Québec entertains the ‘’hope’’ that heavy armament will reliably shoot down missiles launched from land, from the air, or from the Saint-Lawrence river which is adjacent to the power plant? Will this ‘’heavy armament’’ be capable of turning around quickly enough to shoot down one or more missiles? American and Canadian security agencies have studied this question. They have openly warned governments that nuclear reactors are on the lists of potential targets for terrorist groups. If these agencies were convinced that terrorist airplanes and missiles will miss their targets, why have they warned governments about the threat of nuclear terrorism? The French firm Areva is one of the largest manufacturers of nuclear power plants in the world. Over its two new nuclear reactors in Olkiluoto, Finland, and in Flamandville, France, Areva has installed a double confinement shell made up of reinforced concrete with a total thickness of 2.6 meters. Gentilly-2 has only one meter of reinforced concrete, which according to Areva is not sufficient for protection against airplanes and missiles, and also not sufficient to mitigate the consequences of a core meltdown, of the type that was seen in Fukushima. It is legitimate to ask whether Hydro-Québec has taken into consideration Areva’s preventive measures? The Canadian Nuclear Safety Commission (CNSC) is also worried about terrorist attacks. During a CNSC public hearing on April 13th 2011 in Bécancour, commissionner André Harvey asked a question on this topic that received an answer from CNSC vice-president Ramzi Jammal. Regarding what would follow the impact of a malevolent airplane crash (or some other event) onto the nuclear reactor, Mr. Jammal said this (our translation, see page 94 of the April 13 French transcripts on the CNSC web site) : ‘’The point to be made here is that in the case of an impact the reactor will shut down and will be in a safe state; the analysis has been carried out.’’ Note the expression "safe state". What one must understand here is that Mr. Ramzi Jammal is talking about the first two seconds during a terrorist attack. Nuclear fission reactions are stopped within two seconds by dropping neutron absorbing rods all the way down into the reactor core. Even if we assume that these two seconds will be available following the signal of an attack, what will follow could put the reactor into a Fukushima-like situation. After nuclear reactions have been stopped, the intense radioactivity of the core generates for hours an enormous thermal power which can cause the core to melt down in the absence of circulating cooling water. That is what happened in Fukushima. The earthquake and the tsunami knocked out four components that are required for cooling the reactor core. These are undamaged pipes, functional pumps, electric power and access to lots of water. It is highly probable that the extensive destruction attendant to a terrorist attack would knock out several of these components. In connection with this question which affects Hydro-Québec, we request the CNSC to objectively inform the public as to the potential consequences of a terrorist attack on Canadian nuclear reactors. It is legitimate to ask whether simply ‘’hoping’’ that terrorist airplanes or missiles will not hit the target, will be sufficient to reassure the public, as well as firms that might consider the possibility of moving into the Parc Industriel of Bécancour, which is the largest in Québec. The best way to render Gentilly-2 safe is to keep it in its present shutdown state and to move into the decommissioning phase. The majority of permanent jobs at Gentilly-2 (taking into account retirements) could be maintained by immediately starting the decommissioning phase for which funds have already been set aside. This way, a decommissioning decision wished for by a great majority of Quebecers will cost far less than a refurbishment decision, and it will not result in the creation of an additional 2500-ton quantity of highly radioactive waste to be left in the hands of future generations. Cosignatories :
[ EDIT (Mic à titre de validation au CMAQ) |
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