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Alexander Kluge: Nouvelles de l'antiquité idéologiqueAnonyme, Lundi, Avril 11, 2011 - 21:12 2011-04-27 18:00 2011-04-29 21:00 Marx - Eisenstein - Das Kapital à la Cinémathèque québécoise
Cinematheque quebecoise
ALEXANDER KLUGE Programme proposé par Michael Blum et Barbara Clausen Mercredi 27 avril à 18h | 1e partie | Marx et Eisenstein dans la même maison Jeudi 28 avril à 18h | 2e partie | Toutes les choses sont des gens ensorcelés Vendredi 29 avril à 18h | 3e partie | Paradoxes de la société d’échange En 1929, Sergei M. Eisenstein avait prévu adapter cinématographiquement Das Kapital "d'après le scénario de Karl Marx". Il semble que le film, resté à l'état de projet, n'a cessé de hanter le XXe siècle par son absence. 80 ans plus tard, à l'aube d'un autre krach boursier, c'est Alexander Klugequi se met au travail, non pas pour réaliser le film impossible qu'Eisenstein n'a pu produire, mais pour élaborer une pensée et un film à partir de cet échec mythique et fondateur. Si le film commence bien par suivre les traces d'Eisenstein et de son intérêt pour Ulyssede Joyce, il part rapidement sur des chemins de traverse pour suivre Marx et explorer les thèmes qui ont fait le XXe siècle: l’argent, la crise économique, la pensée révolutionnaire, la modernité, l'idéologie, l’utopie, la technologie, la télévision ... Le film comprend des entrevues avec des esprits brillants (Peter Sloterdijk, Dietmar Dath, Hans Magnus Enzensberger, Boris Groys), du montage de films d'archives, un travail novateur sur les inter-titres et la typographie, des images de synthèse (film dans le film commandé à Tom Tykwer), de la musique, de la mise en scène et de la comédie (Helge Schneider en Marx à voix fluette). Kluge parvient à assembler cette incroyable diversité de fragments avec un brio étonnant et sans jamais perdre le spectateur dans la multitude des histoires et des discours. C'est un film-évènement que Kluge nous offre, un essai encyclopédique hors normes, une sorte de «Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur Das Kapital sans jamais oser le demander » ! Écrivain, théoricien, cinéaste et pionnier de la télévision, Alexander Kluge(né en 1932) est l'un des grands intellectuels allemands d'après-guerre. Malgré l'étendue et la richesse de son oeuvre, sa réputation hors d'Allemagne repose principalement sur sa contribution au Manifeste d'Oberhausen, signé en 1962 par un groupe de 26 cinéastes, parmi lesquels Wim Wenders, Werner Herzog et Rainer Werner Fassbinder. Or, Kluge était le révolutionnaire parmi eux: Il refusa de façon répétée les offres commerciales, préférant employer le lobbying politique aussi bien que les techniques d'avant-garde. Bien qu'il ait produit près de trente films dans les décennies qui suivirent, ses positions politiques sans concessions et ses expérimentations formelles tinrent la plupart de ses films à distance du grand public. À partir des années 1980, il ne travaille plus que pour la télévision, moins chère à produire et potentiellement plus démocratique. C’est néanmoins en tant qu’écrivain qu’il reste le plus connu en Allemagne. Alexander Kluge vit et travaille à Munich. www.kluge-alexander.de Cinémathèque québécoise, Salle Fernand-Seguin
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