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Appel à la mobilisation pour un village autogéré contre le G8/G20 pendant l'été 2011Anonyme, Vendredi, Mars 25, 2011 - 12:56 La nocivité du capitalisme n’est plus à démontrer. Après des décennies d’analyses politiques et de débats interminables nous savons combien ses effets sont violents, autant à l’égard des peuples que de leur environnement. Les « élites » économiques et politiques se sont arrangées pour instaurer et maintenir un système servant leurs intérêts. La machine est rodée. Elle se renforce, peu de choses l’empêchent de nous exploiter chaque jour davantage. Nous ressentons toujours plus le besoin de nous insurger contre ce monde qui ne nous correspond pas. Dans cette lutte contre l’oppression capitaliste, nous avons plus que jamais besoin des forces et énergies de ceux qui perçoivent que ce système n’est pas viable et souhaitent s’investir pour changer la donne. Notre lutte contre le capitalisme n’en est pas à ses débuts. Au delà des actions locales et individuelles, ce combat a souvent pris la forme de nombreux rassemblements et campements internationaux. Regroupant des milliers de personnes, ces derniers se sont enrichis des expériences menées ici ou là par des collectifs anticapitalistes aux sensibilités et aux modes d’action divers. En 1999, à Seattle, l’effet de surprise crées par des stratégies de blocage a permis de perturber fortement le sommet. En 2003, à Évian, nous avons essayé de montrer au travers d’un village autogéré qu’une alternative au capitalisme est possible. En 2007, à Rostock, des groupes de différents horizons politiques ont réussi à préparer collectivement la mobilisation ; le réseau qui en a émergé s’est avéré efficace lors de luttes ultérieures. En parallèle de ces contre-sommets, partout en Europe la pratique des campements thématiques s’est développée : les camps No Border, les Camps Action Climat… Le constat tiré des contre-sommets nous a montré que la pression du temps et la répression nous gênaient dans la réalisation de nos objectifs. Depuis quelques temps, la volonté de sortir des schémas de luttes classiques émerge. Il nous faut utiliser des temporalités et des lieux différents que ceux décidés et utilisés par les gouvernements lors des contre-sommets, permettant ainsi la convergence internationale, l’échange et le partage de pratiques pour la solidification de nos réseaux. La seule confrontation avec l’ennemi ne peut être satisfaisante. Lors des camps No Border de Calais et Bruxelles et de la mobilisation anti-Otan de Strasbourg, nous avons été confronté.es à une stratégie sécuritaire d’encerclement qui a complètement étouffé notre message politique. Beaucoup ressentent la nécessité de se donner du temps pour réfléchir ensemble, s’organiser autrement et contourner la répression pour prendre le pouvoir à revers. C’est pour toutes ces raisons, et après un bilan critique des mobilisations passées, que les participant.es aux réunions de préparation des contre-sommets des G8 et G20 (Dijon, novembre 2010 et Paris, février 2011) ont voulu changer les modes d’organisation et faire naître un projet qui soit quelque peu différent des contre-sommets ou des camps habituels. Partant de ce constat, nous avons décidé d’organiser la mobilisation en trois temps :
Les priorités pour cet espace alternatif sont donc les suivantes : Prendre le temps d’échanger nos pratiques politiques et de vie… Nous voulons permettre à chacun.e de participer au village et d’y tisser des liens durables en apportant ses expériences de lutte et de vie, ses questionnements et les limites qu’il-elle rencontre dans ses activités politiques au quotidien. L’idée est de poser les premières bases d’une stratégie à long terme rassemblant les sans-papiers, les précaires, les teuffeur.es, les autonomes, les écologistes radicaux, les mouvements queer, féministes, libertaires, antispécistes… et l’ensemble des individu.es qui partageraient cette envie. L’objectif est de nous donner les moyens d’une véritable perspective de lutte et d’échange sur nos pratiques de luttes et d’activisme, pouvant amener à la consolidation de nos réseaux à tous les niveaux, et ainsi, combattre l’isolement. Enrichir encore un peu plus nos modes d’existence autogestionnaires… Trouver de nouvelles façons d’agir… Dans le cadre du village nous voulons interroger notre rapport à l’« Action » : Comment réaliser la diversité et la complémentarité des tactiques ? Comment faire face à la répression ou comment la contourner ? Comment envisager le village autogéré comme une action politique à part entière ? Le village se fixe comme objectif de revenir sur les actions décentralisées prévues durant le sommet du G8, afin d’en faire un bilan critique et de tenter de préparer collectivement des actions contre le G20 en novembre. Aucune action n’a été envisagée durant le temps du village. Ce projet n’est pas compatible avec la pression policière que déclencherait une action. Par contre il est naturellement prévu que le village serait solidaire des actions menées dans le cadre des luttes locales. …un peu de culture Au côté de tous ces workshops et discussions, certain.es mettront en place des concerts, théâtres, expos, performances etc…(tout en respectant certaines zones de tranquillité). Pour une alternative utopique à cette société de tous les jours malade et morose. Concrètement Nous avons décidé que le village débutera fin juin et durera au moins 3 semaines. La possibilité de le poursuivre sans fixer de fin a été envisagée et, chaque individu.e, collectif et organisation sont convié.es à se mobiliser pour participer à la réalisation de cet espace d’expérimentation et d’expression alternatif. Nous cherchons encore un lieu qui puisse nous accueillir et du matériel (barnum, tuyauterie, cuisine, table chaises), et des compétences en électricité, menuiserie, bricolage. La prochaine réunion de coordination se déroulera du 1er au 3 avril 2011. Contact/info : nog2...@riseup.net
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