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Oaxaca: disparition du companero Carlos René Roman Salazare, Vendredi, Mars 18, 2011 - 21:33 (Communiqués | Droits / Rights / Derecho | Education | Néo-lib. | Repression | Résistance mexicaine)
Le collectif libertaire magoniste
Présentación con vida al Profesor Carlos René Román Salazar Le soir du 14 mars, le professeur Carlos René Román Salazar, après une réunion de travail, retournait à la maison à bord de son véhicule. Il n’est jamais revenu chez lui et depuis ce temps, il est « disparu ». Les événements précédents cette soirée nous portent à croire que Carlos René Román a été l’objet de ce qui est connu comme étant un « levanton » (enlèvement), et c’est la raison pour laquelle nous craignons pour son intégrité et sa vie. Aux corps professoraux démocratiques du monde entier Aux organisations de droits humains Au peuple de l’Oaxaca, du Mexique et du monde Malgré la supposée transition « démocratique » de l’État de Oaxaca suivant l’élection d’un « nouveau » gouverneur en juillet dernier, Gabino Cué Monteagudo et malgré les appels hypocrites à une « réconciliation », il existe toujours une agression ouverte et permanente contre tout ce qui, pour le gouvernement et les groupes au pouvoir, signifie révolte. La répression dont fut l’objet la manifestation du 15 février dernier, ayant eu lieu dans le contexte de la visite du sale Felipe Calderón à Oaxaca, a rendu visible le fait que dans notre collectivité, de même que dans d’autres régions, la criminalisation de la contestation est toujours en cours. La visite de Calderón – qui a rendu manifeste son appui à l’éducation privée en rendant déductible d’impôts le paiement de bourses (privées) – est une agression contre le peuple pauvre et travailleur. À peine quelques jours après que Gabino Cué Monteagudo ait rendu public le fait que des millions de oaxaqueños souffrent de pauvreté alimentaire, en présence même du « président » de la république, il réitère son appui aux riches. Face à la déclaration de rupture des relations entre la Section 22 du syndicat des professeur.es de l’Oaxaca et le Gouverneur de l’État – une claire réponse à la répression du 15 février – les groupes collaborationnistes et opportunistes ont « déchiré leurs chemises ». En effet, ils ont sans doute vu tomber un à un les faux compromis qu’au nom même du corps professoral, ces groupes, autrefois anti-gouvernement et maintenant bien incrustés dans les sphères du pouvoir, étaient allé quémander. Ce sont ces mêmes groupes qui ont commencé à faire une série de signalements de ceux et celles qui, avec dignité, défendent l’autonomie du corps professoral Ainsi, pendant que l’Assemblée de l’État du 19 février discutait d’un plan d’action, certains companer@s professeur.es ont reçus des menaces anonymes. Ceux-ci et celles-ci font partie de ceux qui réclament l’autonomie du corps professoral et le refus que certain.es opportunistes utilise le mouvement comme trampoline pour occuper des emplois publics. Dans ce contexte de décomposition et de sinécure, notre compañero Carlos René Román Salazar a également reçu ces menaces : « Si tu ne te calmes pas, je t’envoie à l’enfer » « Ok, on est complètement écœurés de vous-autres, maudits rebelles en révolte » ainsi que « On va aller pour toi et pour les tiens ». Le soir du 14 mars, le professeur Carlos René Román Salazar, après une réunion de travail, retournait à la maison à bord de son véhicule. Il n’est jamais revenu chez lui et depuis ce temps, il est « disparu ». Les événements précédents cette soirée nous portent à croire que Carlos René Román a été l’objet de ce qui est connu comme étant un « levanton » (enlèvement), et c’est la raison pour laquelle nous craignons pour son intégrité et sa vie. Pour ces raisons, nous demandons aux gouvernements fédéral et étatique de présenter immédiatement et en bonne santé ce membre reconnu du corps professoral et adhérent à la Section 22. Le compañero disparu est membre du CEDES (Centre d’étude de développement éducatif) et l’un des principaux promoteurs du projet d’éducation alternative. La disparition du compañero Carlos René Román Salazar est une agression de plus au corps professoral, à notre autonomie et représente la continuation d’un régime autoritaire et répresseur. La lutte pour la liberté et la démocratie, aux côtés du peuple, ne pourra pas être arrêtée. Nous lançons cet appel au corps professoral en général, aux hommes et aux femmes libres, aux organisations de droits humains et au peuple en général à manifester contre la vague de répression et de violence qui est en train d’être exercée contre les protagonistes des luttes sociales. Avec un campement, nous occuperons le Zócalo afin de dénoncer et d’ensemble exiger la présentation immédiate et en vie de notre compañero Carlos René Román Salazar. À bas la criminalisation de la contestation! |
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