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Motion de l'ADQ, du PQ et du PLQ «déplorant» la campagne de boycott des produits israéliens devant le boutique Le MarcheurCMAQ via Mic, Lundi, Février 28, 2011 - 17:09 UNE MOTION QUI PASSE À CÔTÉ DE LA QUESTION DE FOND Le Comité BDS-Québec « déplore » à son tour le dépôt d’une motion à l’Assemblée nationale du Québec, le 9 février dernier, par trois élus de trois partis (ADQ, PQ et PLQ) dirigée contre la campagne de boycott de produits israéliens devant la Boutique Le Marcheur, à Montréal. Cette motion passe à côté de la question de fond soit la situation inacceptable faite par Israël au peuple palestinien et raison d’être de la campagne. Pas un seul petit mot pour les Palestinien-ne-s dans ce texte ! Les initiateurs de la motion cautionnent ainsi l’impunité d’un État qui bafoue systématiquement les centaines de résolutions de l’ONU et du Conseil de sécurité, le droit international et les droits des Palestinien-ne-s depuis des décennies ; un État qui contrevient aux dispositions de la Convention internationale sur l’Élimination et la répression du crime d’apartheid (1973) et qui est de plus en plus considéré comme un État d’apartheid selon nombre de juristes, israéliens et juifs inclus, et selon des personnalités aussi peu « terroristes » que Mgr Tutu et l’ex-président Jimmy Carter. Cette motion vise à discréditer une campagne internationale pacifique initiée par la société civile palestinienne elle-même, et endossée par des centaines d’organisations et des dizaines de milliers de citoyennes et citoyens de plusieurs pays, dont Israël, pour amener l’État hébreu à se conformer au droit international. Elle porte trois revendications majeures toutes fondées en droit international :
Comment des élus de l’Assemble nationale du Québec peuvent-ils ignorer des revendications aussi fondamentales et aussi justifiées ? La motion enfin est inquiétante au niveau de la démocratie. L’appel à un boycott de produits de consommation fait partie de la liberté d’expression. L’Assemblée nationale n’a ni à le déplorer ni à le décourager, ni surtout à l’interdire, seulement à s’assurer qu’il s’exerce pacifiquement ce qui a été scrupuleusement respecté dans le cas de la Boutique Le Marcheur : aucun client n’a été intimidé, aucun consommateur n’a été empêché de pénétrer dans la boutique, aucun passant n’a été forcé de prendre le feuillet d’information offert. L’Assemblée nationale n’a pas à appuyer un marchand : si ce dernier se sent lésé dans ses droits, c’est au système judiciaire qu’il doit s’adresser. La liberté de vendre n’est pas absolue. Les produits israéliens proviennent d’un État qui viole les droits humains fondamentaux des Palestinien-ne-s. La campagne appelle à boycotter ces produits et non les commerces qui les vendent: aux consommateurs à faire leur choix en étant informés sur leur origine et les conditions de leur fabrication ! Elle appelle également les propriétaires à les retirer de leurs tablettes au nom d’une certaine responsabilité éthique : aux propriétaires à prendre leur décision ! Ajoutons que cette campagne n’a rien d’antisémite : elle ne critique pas les Juifs mais les politiques de l’État israélien. Nous rejetons donc à l’avance les accusations d’antisémitisme qui ne manquent jamais de pleuvoir chaque fois que des groupes et des individus osent dénoncer les politiques israéliennes et dont l’acharnement contre le député Amir Khadir est emblématique. Mais désormais, cette grossière intimidation ne fait plus peur. Au Québec, la campagne de boycott, désinvestissement et sanctions est encore jeune. Un nombre grandissant d’organisations syndicales, communautaires, des groupes de femmes, des associations de défense des droits, des groupes religieux, des étudiants, des artistes, des enseignant-e-s s’y engagent. L’appel au boycott des produits israéliens se fera de plus en plus insistant. Il serait peut-être temps d’ailleurs que l’Assemblée nationale réévalue la pertinence de son accord Québec-Israël jusqu’à ce que cet État se conforme au droit international et au respect des droits des palestinien-en-es. Signataires du communiqué :
Personne-ressource: Lorraine Guay
Voir aussi : Lettre aux cinq députés - boutique Le Marcheur à Montréal et le boycott des produits israéliens www.tadamon.ca How do you get from Gaza to Ramallah ? Play "Safe Passage" ( en anglais, arabe, hébraïque) ( Animation interactive sur le thème de l'impossibilité de sortir de Gaza, créée par Gisha, un organisme israélien pour la liberté de mouvement des Palestinien.nes. |
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