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Six organismes sociaux du Saguenay dénoncent l'administration du rectorat de l'UQACAnonyme, Samedi, Janvier 29, 2011 - 10:05 SAGUENAY, le 29 janvier 2011 - Plusieurs organismes sociaux de la région souhaitent appuyer les mobilisations étudiantes contre les hausses de tarifs et dénoncer le manque de transparence et de reddition de compte du rectorat de l’Université du Québec à Chicoutimi. Suite à l’action-surprise d’une trentaine d’étudiants et étudiantes du Comité Autonome Pour l’Accessibilité aux Études, nous déplorons le refus du recteur, Michel Belley, de se présenter devant le Conseil central des étudiants, étonnamment renommé « tribunal des étudiants » par le responsable des communications de l’UQAC, Jean Wauthier. La population étudiante de la région a tout à fait raison de se mobiliser contre les hausses de tarifs et l’arrimage des institutions scolaires au marché. Selon Simon Tremblay, directeur du Service budgétaire et communautaire de Chicoutimi, « il est déplorable que les positions du rectorat ne s’appuie sur aucune étude sérieuse. En effet, il est fallacieux de comparer les frais payés par les étudiants québécois à ceux de l’Ontario sans tenir compte que la richesse per capita et les revenus de l’Ontario sont significativement plus élevés que ceux du Québec. De plus, il faut rappeler que la dérèglementation des frais de scolarité en Ontario, qui a entraîné des hausses de tarifs dans les deux dernières décennies, a très significativement accru l’inégalité au niveau du taux d’accès à l’université des jeunes de familles avec un revenu de moins de 60 000 $. Est-ce ce que veut Mr. Belley ? » Selon Étienne David-Bellemare, président du Syndicat des Étudiants et Étudiantes Employés de l’UQAC, « le Québec maintient un taux de fréquentation universitaire parmi les moins élevés au Canada. Une hausse des frais de scolarité sera nettement nuisible pour l’accessibilité aux études et ira à l’encontre du projet de société derrière l’université québécoise. Ce projet date des luttes pour la modernisation du Québec durant la noirceur duplessiste et des perspectives de gratuité scolaire inscrites dans les actes fondateurs de l’éducation publique et universelle. Nous ne devons pas accepter de recul en arrière. » Afin d’assurer pleinement leur mission première de transmission et de développement des connaissances et d’éveil de l’esprit critique, nous croyons qu’il est important que les cégeps et les universités soient financés adéquatement par des moyens collectifs, et non par une augmentation de la tarification et de l’ingérence du privé. C’est le rôle de l’État de garantir la qualité de l’éducation et son accessibilité. Un réinvestissement massif dans les services publics serait possible si le gouvernement en avait la volonté politique. Rappelons seulement que le nombre de paliers d’imposition (soit la taxation en fonction du revenu) est passé de 16 à 3 depuis les années 1990. Avec un régime d’imposition à 10 paliers, 87 % des québécois paieraient moins d’impôt et le gouvernement récolterait 1,2 milliards $ de plus annuellement. C’est donc dire que l’argent existe bel et bien au Québec, la responsabilité revient au gouvernement de « mettre ses culottes » pour financer pleinement nos services publics.
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Collectif Emma Goldman (UCL-Saguenay)
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