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Action surprise contre les positions publiques du recteur de l'UQACAnonyme, Mercredi, Janvier 19, 2011 - 13:26
Comité autonome pour l'accessibilité aux études
Le recteur de l’UQAC a refusé de venir dialoguer avec les étudiant-e-s à propos de ses positions sur la hausse des frais de scolarité. Devant ce refus et pour dénoncer la mauvaise gestion de l’UQAC, basée sur une idéologie de rentabilité et de profits plutôt que sur la communauté universitaire, des étudiant-e-s ont organisé une action-surprise le 19 janvier 2011. Une trentaine d’étudiants et étudiantes universitaires se sont rassemblé-e-s devant les portes de l’UQAC suite à l’appel du Comité Autonome Pour l’Accessibilité aux Études afin de dénoncer les déclarations du recteur, Michel Belley. Ce dernier prétend qu’une hausse des frais de scolarité de 1500$ en 3 ans serait nécessaire pour remédier au sous-financement des universités. Pourtant, une étude de l’Institut de recherche et d’information socio-économique affirme que les revenus des universités ont connu une augmentation de 71% entre 1997 et 2005. Pour la même période, le nombre d’étudiant-e-s n’a augmenté que de 18%. Peut-on vraiment parler de « sous-financement »? Le recteur a refusé l’invitation du Conseil Central du MAGE-UQAC à rencontrer les étudiant-e-s pour discuter de ses positions. Celles-ci n’ont toujours pas été adoptées par le conseil d’administration de l’université et nous espérons qu’elles ne le soient pas. La hausse des frais de scolarité ne sert pas les intérêts de la communauté universitaire. Selon Samuel Lamarre, étudiant en sociologie, « les universités québécoises souffrent davantage d’un problème de « mal-financement » que de sous-financement. En effet, le financement est alloué de manière inégale en fonction de la stricte rentabilité des programmes de recherche et du partenariat avec les entreprises ». Les universités ont recours à des administrateurs externes étroitement liés aux grandes entreprises. Par conséquent, la mission universitaire se tourne désormais vers la commercialisation de la recherche. En somme, des fonds publics servent à couvrir les coûts de l’entreprise privée en recherche et développement tandis que les profits reliés à la commercialisation de ces innovations demeurent du domaine privé. Selon Éloïse Gaudreau, étudiante à la maîtrise en études et interventions régionales, « il s’agit là d’une mutation importante dans la mission première des universités qui devrait plutôt être la transmission et l’acquisition de connaissances et le développement de l’esprit critique. Le système d’éducation est un bien public et les mieux placé-e-s pour y prendre les décisions sont ceux et celles qui y travaillent, y étudient et y vivent ». Nous dénonçons le nouveau mode de gestion de l’université calqué sur celui des entreprises privées où les hauts dirigeants s’accordent de faramineuses primes tandis que le personnel doit écoper d’importantes coupures. Des chiffres de l’Institut de recherche et d’information socio-économique indiquent que « la masse salariale du personnel de direction et de gérance a augmenté de 83,2% entre 1997 et 2004. Entre 2000 et 2005, les salaires de la direction ont connu une variation à la hausse de 35%. » Pour l’année 2008-2009, le salaire de base de Michel Belley atteignait 170 913$. Nous réclamons du rectorat de l’université qu’il applique les principes de transparence, d’imputabilité et de reddition de compte envers la communauté universitaire qu’il représente. Une saine administration, respectueuse de la mission première de ce lieu d’enseignement, serait un premier pas pour un financement adéquat des universités. |
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