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Apprendre de ce qui s’est passé en France pour mieux préparer les luttes futuresAnonyme, Samedi, Décembre 4, 2010 - 11:04 (Analyses | Economy | Imperialism | Politiques & classes sociales | Poverty | Solidarite internationale | Syndicats/Unions - Travail/Labor)
Steve Tremblay
Les syndicats français ont mis de l’avant une Intersyndicale (semblable au Front Commun des boss syndicaux québecois) dont le but était, n’ont pas de demander le retrait de la réforme des retraites, mais la négociation de cette réforme. Durant neuf mois, des grèvettes d’une journée ont été mises de l’avant par les syndicats. Tout a été fait pour empêcher une grève générale illimitée. Sarkosy a pu dormir en paix, les syndicats ont contrôlé la lutte contre la réforme des retraites. Apprendre de ce qui s’est passé en France pour mieux préparer les luttes futures Le capitalisme est en crise aiguë et il attaque la classe ouvrière massivement pour tenter de s’en sortir mais elle résiste. Nous avons vu depuis deux ans des luttes importantes contre les mesures de crises que les États prennent pour faire payer aux salariés les conséquences de la crise. Pensons aux luttes en Grèce, au Portugal, en Espagne, au Royaume-Uni et en France pour n’en citer que quelques-unes. La situation engendrée par la crise a aussi amené l'Etat québécois lors de son dernier budget à de très nombreuses augmentations tarifaires: frais de scolarité, coût de l'essence en général et permission aux villes de Montréal et de Québec d'une hausse de 1,5 cents par litre, tarif d'électricité, frais en santé, augmentation de la TVQ et de multiples coupures. Les offres étatiques aux travailleurs du secteur public ont été quant à elles, très en deçà des demandes. Il en est résulté une résistance des prolétaires qui est apparue lors de plusieurs manifestations dont : -Manif des travailleurs du secteur public le 20 mars: 75 000 personnes à Montréal -Manif contre la hausse de tarification le 1er avril: 15 000 personnes à Montréal et plusieurs autres dans d’autres villes. Il faut dire cependant que ces manifestations étaient bien encadrées avec les hurlements des sonos et il n’y avait aucune place pour la discussion en fin de manifestation. En effet, un des acquis de la lutte en France a été l’organisation d’Assemblées Générales en fin de manifestation pour discuter entre travailleurs sur des moyens d’action et de soutien en dehors du contrôle syndical. C’est à y penser sérieusement si on veut mettre fin aux parades syndicales qui finissent par les discours des boss syndicaux qui ne mènent à rien. Nous avons aussi vu des travailleurs complètement isolés. Pensons aux ouvriers de Shell, de Coca-Cola à Trois-Rivières, de Weston et du Journal de Montréal. Cet isolement a mené à des fermetures d’usines, aux coupures de poste, à des augmentations salariales égales ou inférieures à l’inflation et à la stagnation depuis presque deux ans au JdM. Cet enfermement des luttes sur les lieux de travail est un véritable cul-de-sac. La force des travailleurs c’est l’élargissement des luttes avec des délégations massives vers les entreprises les plus proches. Ce sont des assemblées de syndiqués, de non-syndiqués, de retraités et d’étudiants. Ce que craignent le plus les boss, les hommes d’affaires, les bourgeois, c’est que des rapprochements se fassent et s’amplifient au sein des prolétaires, hommes, femmes, chômeurs, étudiants, retraités. Ce type d’assemblées contrôlées par les travailleurs et non par les boss syndicaux a été mis en place dans certains lieux de travail en France. Les syndicats ont mis de l’avant une Intersyndicale (semblable au Front Commun des boss syndicaux québecois) dont le but était, n’ont pas de demander le retrait de la réforme des retraites, mais la négociation de cette réforme. Durant huit mois, des grèvettes d’une journée ont été mises de l’avant par les syndicats. Les assemblées générales contrôlées par les travailleurs et celles de fin de manifestation mentionnées plus haut, ont été très minoritaires comparées aux assemblées syndicales secteur par secteur. Pour saboter les assemblées générales par exemple à la SNCF, il y a eu des AG syndicales spécifiques pour les roulants, les contrôleurs, les administratifs… Dans certains hôpitaux de la région de Toulouse, ce sabotage a tourné à une malheureuse farce : chaque étage avait sa propre assemblée ! La bourgeoisie et son État utilisent partout la même tactique pour tromper la classe ouvrière. Les deux faces de cette tactique au Québec sont d’une part les Lucides et leurs progénitures bâtardes comme Réseau Liberté-Québec et la rêverie de parti de l’ancien ministre péquiste Legault. Ces forces politiques plus à droite veulent encore plus de coupures et un État qui favorisera des marchés plus concurrentiels. Leur but n’est pas de prendre le pouvoir mais de faire pression sur l’État capitaliste. D’autre part, il y a les groupes qui s’opposent à ces Lucides, l’un de ceux-ci est l’Alliance sociale des syndicats. Cette l’Alliance sociale veut plus d’interventions de l’État capitaliste et de sa démocratie. Elle propose des solutions à la crise budgétaire dans un cadre purement capitaliste (genre : d’autres types de financement de l’État). Pour répondre au danger révolutionnaire, la bourgeoisie a besoin de ces forces de gauche qui ont pour besogne de contrôler, de saboter et d’encadrer les prolétaires en lutte. Ce sont les prolétaires de tous les pays, qui peuvent mettre fin à ce système en faillite. Pour que ce soit efficace, il est nécessaire de multiplier les luttes, de les étendre, au moyen d’assemblées générales qui envoient des délégations massives, à d'autres usines, entreprises et secteurs, et de tout faire pour les unifier. Les communistes internationalistes-Klasbato (CIK) 21 novembre 2010 adresse : CIM_ICM, C.P. 55514, Succ. Maisonneuve, Montréal (QC) H1W 0A1 Ne pas jeter sur la voie publique |
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