Samedi, 6 novembre 2010 – Chicoutimi

C'est devant l'hôpital de Chicoutimi que se sont rassemblées des dizaines de personnes venues manifester leur colère à l'endroit du dernier budget du gouvernement déposé par le ministre des finances Raymond Bachand. Ce budget qui remet en question des acquis sociaux conquis de longues luttes par les mouvements sociaux et syndicaux représente un pas de plus dans l'application des politiques de droite du gouvernement Charest.

Le Syndicat des étudiants employés de l'Université du Québec à Chicoutimi, qui regroupe environ 700 assistants de recherche et d'enseignement, et le Collectif Emma Goldman, ont organisé aujourd'hui une journée d'action et de sensibilisation. Cette journée visait à informer la population des mesures rétrogrades prévues dans le dernier budget libéral 2010-2011 et de faire savoir au gouvernement Charest que la mobilisation est en marche et ne s'arrêtera pas de si tôt.

« La «franchise santé » du ministre Bachand est une vraie honte. Tranquillement ce qu'ils veulent avec ce genre de mesure, c'est introduire dans l'opinion populaire l'idée que c'est à tout un chacun de se payer des soins de santé. On revient 50 ans en arrière. D'ailleurs, le 1er novembre dernier, on célébrait le 40ème anniversaire du régime universel d'assurance maladie. L'idée derrière le régime universel était d'assurer à tout le monde des soins de santé gratuits et de qualité financé à travers un impôt progressif. Le gouvernement Charest met la hache dans un pan important de nos acquis et de nos luttes », d'expliquer Etienne David-Bellemare, Président du Syndicat des étudiants employés de l'Université du Québec à Chicoutimi.

Pour Stéphane Turcotte, porte-parole du Collectif Emma Goldman : « Depuis les trente dernières années on assiste à des attaques successives des gouvernements, qu'il soit péquistes ou libéraux. Tout ce qui n'est pas profitable pour la croissance économique est jugé inutile. L'éducation, les soins de santé, les programmes sociaux, les services publics en général sont tous touchés par cette idéologie capitaliste de la rentabilité. Ces attaques se produisent partout en Occident. En Grèce, en Espagne, en Angleterre, en France, partout on demande aux travailleurs et travailleuses de se serrer la ceinture alors qu'on sait que tous ces gouvernements ont donné des milliards de dollars aux banques. C'est une lutte internationale, il ne faut jamais l'oublier. »

« Toujours au service des riches et des entreprises, ce gouvernement méprise la classe travailleuse et les plus démunis. Charest et ses acolytes ont choisis leur camp depuis longtemps et ce n'est pas le nôtre. Le gouvernement travaille avec acharnement à détruire tout ce qui a été construit dans l'intérêt général afin d'assurer une société qui soit un peu plus juste et équitable » de s'indigner Etienne David-Bellemare.

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