Certains se demandent quand arrivent les grandes manifestations contre le G8 ou le G20 s’il peut se trouver des policiers chargés de maintenir l’ordre qui partagent tout de même les points de vue et revendications des manifestants.

Je dirais qu’il y en a sûrement. Sauf que les policiers qui travaillent dans les rues des grandes villes comme Toronto, cité qui accueillait le sommet du G20 en juin dernier, connaissent trop bien la réalité de la société capitaliste qu’ils côtoient à tous les jours pour exprimer une approbation quelconque à des revendications de manifestants, fussent-elles tout à fait légitimes.

Ces policiers voient jour après jour les sans-abris, les alcooliques et les toxicomanes qui en sont arrivés là à cause du chômage, ils voient les prostituées qui essayent de gagner de l’argent rapide, etc. Ils voient dans quelle société de survie le système capitaliste oblige les gens à se débrouiller pour survivre.

Les policiers reçoivent quand même un salaire intéressant. Ils savent où le manque de travail peut mener dans une société capitaliste.

Alors même s’ils partagent certains points de vue avec certains manifestants lors de sommets comme le G8 et le G20, les policiers savent que la meilleure option pour eux c’est de ne pas soulever de polémique.