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Réponse sur le Mal de bloc à Toronto (éditorial Le Soleil, juillet'10)Michael Lessard..., Jeudi, Juillet 1, 2010 - 17:26 (Analyses | Democratie | Droits / Rights / Derecho | G8-G20 | Media | Repression | Resistance & Activism) L’éditorial du Soleil, par M. Giroux ce 1er juillet 2010 (Mal de bloc à Toronto), dit d’un côté « les policiers avaient décidé de balayer large » et les « détentions préventives massives débordent le cadre du raisonnable », mais de l’autre « Qu’ils ne viennent pas pleurer le lendemain matin en criant à l'injustice, ils se trouvaient au mauvais endroit au mauvais moment, en couvrant sciemment l'action d'un groupuscule de casseurs ». J’étais du centre des médias alternatifs de Toronto et nous n’avons pas couvert le 1 % qui a cassé certaines vitrines à un moment précis, pour plutôt couvrir le 99 % ne cassant rien, mais qui se faisait casser par la police ; pardonnez-moi cette boutade qui n’est pas vraiment drôle. Ce que j’ai vu, c’était surtout des gens de l’Ontario chantant des slogans pour les libertés civiles et dénonçant « l’État policier » (sic). J’en déduis que, comme moi, ces gens ont ressenti un « message Harperien » d’intimidation et de peur qu’il fallait refuser. À de trop nombreuses reprises, des groupes absolument non violents furent totalement encerclés par les forces antiémeutes, empêchés de partir et transportés massivement dans le centre de détention. Pour en savoir plus sur la détention, posez la question au chauffeur sorti de son tramway ou à la personne sortant d’un restaurant pour fumer une cigarette ; ce sont des cas réels. On pourrait poser la question à de simples citoyens de Toronto battus par des policiers criant « anarchistes ! » (or, les philosophies politiques ne sont pas criminelles). Les black block avaient disparus depuis plus d’une heure. Dimanche, une foule terrorisée vit des agents recevoir l’ordre de capturer deux individus, dont une reportrice des médias alternatifs : un agent sauta sur elle, la jeta au sol, pour ensuite l’humilier en détention. Une scène particulièrement violente. Nous attendons avec impatience son rapport et sa réplique judiciaire [elle a publié son récit aujourd'hui]. Plusieurs reporteurs indépendants furent détenus, dont une qui fut menacée de viol collectif par un agent déclarant « tu n’auras plus jamais le goût de jouer aux médias ». Les officiers nous détestaient justement parce que, au lieu de nourrir les gens d’images du 1 % éphémère de black block, nous avons couvert froidement leurs abus contre les gens ordinaires. Plusieurs médias commerciaux ont focalisé sur une autopatrouille en feu ou un coup de pied à un antiémeute, face à une armée antiémeute appliquant l’intimidation et l’arrestation contre les manifestations avant et après la marche officielle Les gens d’abord. La police de Toronto remercie ces médias. Quand des reporteurs de ces médias aveugles ont toutefois été frappés et détenus, là les caméras et les esprits se sont ouverts. L’autobus de Québec fut bloqué et nous avons accepté, totalement passivement, que nos droits soient violés par une fouille indiscriminée, pour ainsi éviter une détention punitive et répressive. Des agents, ignorant volontairement ma badge visible de presse alternative, déclaraient que le fait d’avoir un numéro de défense légale écrit sur sa peau pouvait se mériter une arrestation et qu’ils voulaient nous arrêter massivement et confisquer mon ordinateur portable ; ce qui fut évité heureusement suite à des pressions légales et populaires [article-rapport ici]. Les agents des forces antiémeutes et policières se sont sentis surpuissants. Sauf que, maintenant, face à la population et à la justice, ces agents et les gouvernements vont, à leur tour, se sentir petits. Nous allons les remettre à leur place, sous le droit. Amicalement, M. Giroux nous n’étions pas au mauvais endroit, au mauvais moment — aucunement près du black block ayant agi à un moment précis pour ensuite disparaître, nous étions là où les médias devaient être. Merci. Michaël Lessard, reporteur bénévole
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