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[G20 Toronto] L’autobus de Québec bloqué par le « nouveau droit » et les arrestations massivesMichael Lessard..., Lundi, Juin 28, 2010 - 09:58 (Reportage ind. / Ind. news report | Droits / Rights / Derecho | G8-G20 | Repression | Resistance & Activism) Les gens en provenance de Québec, juste avant de pouvoir partir dans leur autobus, furent collectivement fouillés, identifiés et détenus sur place arbitrairement et menacés d’arrestation massive Avoir un foulard noir ou un numéro de défense légale seraient des motifs raisonnables d’arrestation Article-rapport sur ces événements à titre de reporteur indépendant. Inclut une mise à jour concernant les gens de Québec
L’autobus des gens de Québec devait quitter à 16:00. Or, ce dimanche, à 15:35, la police de Toronto mena un raid policier au Centre de convergence, soit le centre où les manifestant-es pouvaient se rencontrer et s’entraider au niveau alimentaire, légal et de l’hébergement. Les premiers au coin de la rue étaient donc trois jeunes hommes de Québec et une femme probablement de Toronto. Les sacs des quatre furent fouillés sur-le-champ et un d’eux fut arrêté et transporté au centre de détention prévu pour le G20. Il a été confirmé qu'un bandana noir (et non un foulard) se trouvait dans son sac. C'est pour cette «raison» qu'il fut impossible de repartir dans l’autobus de Québec. Il fut libéré dans la nuit de dimanche. Vers 15:45, la police bloqua l’autobus avant son départ, procéda à noter l’identification de l’ensemble des passager-ières et à fouiller l’ensemble des bagages personnels et de l’autobus. La trentaine de gens de Québec était détenue sur place, surveillée par près de vingt policier-ières, pendant que les enquêteurs scrutaient les bagages. Les gens de Québec ont coopéré pleinement, sans exiger de mandat vu le « nouveau droit ». Nous avons entendu des agents constater de la part des manifestant-es une attitude amicale et coopérative.
Manifestation spontanée d’appui sur place Le comité de défense légale fut alors mobilisé pour convaincre la police de ne pas bloquer le retour de l’autobus vers Québec. Une foule de près de trente personnes, à l’entrée de la rue, manifestait bruyamment contre cette fouille massive et le blocage de l’autobus de Québec. À partir des cris entendus, on pouvait deviner que d’autres personnes furent arrêtées lors de cette manifestation d’appui.
Menace d’arrestation massive sans charge La menace planait d’une arrestation massive des gens de Québec qui auraient alors été transportés vers le centre de détention du G20 ; un fourgon servant à cette fin était sur place. Le transport collectif par un autobus commercial était donc mis en péril.
Ainsi, néanmoins avec le sourire et dans la camaraderie, la trentaine de personnes de Québec, assises au sol à l’extérieur, pendant deux heures, se préparaient mentalement à être collectivement transportées au centre de détention. Finalement, le groupe a reçu le feu vert de la part du détective responsable de l’enquête. Les enquêteurs n’ont rien trouvé de suspect dans les bagages complètement fouillés et analysés, avec l’aide d'un détecteur de substance chimique. Selon le détective, la police voulait arrêter en masse les passager-ères et saisir l’ordinateur portable d’un reporteur indépendant (moi-même du Indymedia-Québec), mais il serait intervenu pour empêcher la chose. Les manifestant-es croient que ce sont des pressions légales rapides, combinées avec la grogne populaire sur la rue venue appuyer les gens de Québec, qui les auraient convaincus de ne pas empêcher le départ de l’autobus par une arrestation massive. Le détective a aussi déclaré qu’il allait partager aux gens de Québec une liste des objets saisis, surtout quelques vêtements noirs. Une personne fut empêchée de se rendre à l’autobus vu les contrôles de se raid policier. Malgré le fait que nous n’étions pas en état d’arrestation, la police nous a fait comprendre que nous risquions une autre détention si on s’éloignait pour tenter de la retrouver.
Avoir un foulard noir ou un numéro de défense légale seraient des motifs raisonnables d’arrestation Selon notre compréhension des principes habituels du droit au Canada, la police peut légalement fouiller et arrêter une personne seulement si un indice raisonnable ou ses gestes indiquent un probable acte illégal. Les policier-ières ont mentionné, à de nombreuses reprises ces derniers jours, que le fait de voir écrit sur la peau un numéro de téléphone (de défense légale) serait, à leurs yeux, un motif permettant de vous détenir. Dans bien des cas, il fut possible de convaincre des policier-ières de ne pas appliquer ce critère. Toutefois, tout bandeau ou foulard noir trouvé dans les bagages ou sur soi menait presque assurément à une arrestation. Ce critère fait évidemment référence à l’image de « black block ». Notons que nombre de citoyen-nes, de tout âge et en tout genre, portaient des foulards pour se protéger des potentiels gaz lacrymogènes. Des familles et des personnes âgées ont même été vues portant des équipements protecteurs pour manifester samedi.
Les journalistes et reporteurs seraient aussi des potentiels casseurs Un policier imposant, à qui je présentais mon passeport juste avant la fouille de l’autobus, nous a déclaré que la police n’arrêtait que des gens ayant participé au vandalisme et qu’écrire un numéro de défense légale sur soi indiquait une intention délinquante. Il nous fut impossible de le confronter aux faits des arrestations massives de personnes ne commentant aucun geste illégal ni au fait que des journalistes et reporteurs furent brutalisés, détenus et arrêtés. En effet, un journaliste britannique dépêché par The Guardian, journal reconnu que le gouvernement Harper a refusé de reconnaître, fut frappé au ventre, suivi d’un coup de coudre au dos lorsqu’il était au sol, puis arrêté. Selon des médias sur place, le policier trouvait que le journaliste parlait trop. Durant la manifestation de samedi, des employé-es de médias de masse furent arrêtés subitement, à leur grande surprise. Visiblement, sans l’ombre d’un doute, les faits et gestes ne sont aucunement les critères utilisés pour les détentions ni les arrestations.
Note - Mise à jour concernant les gens de Québec : Dernière mise à jour : c'est avec joie que nous vous informons que, selon nos informations à date, toutes ces personnes sont de retour. Addendum : la note ci-dessus n'a pas compté les dizaines de personnes arrêtées, en provenance de Montréal et de Québec, alors qu'elles se reposaient dans leur dortoir.
Lundi 28 juin 2010 Un excellent reportage sur ce cas, du point de vue de la communauté sortie pour appuyer les gens de Québec :10 juillet 2010 Toronto's Parkdale community responds with condemnation to mass arrest inside its borders. Lawyer Riali Johanesson, detained while trying to provide counsel for the detained, takes us through that crazy Sunday. Produit par Jesse Freeston
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