First paragraph (Teaser):

Mise en contexte par un article de Denis Lessard dans La Presse :

Le ministre de l'Emploi, Sam Hamad, a proposé à ses collègues du conseil des ministres une série de changements réglementaires qui aboliraient « l'allocation pour contraintes temporaires » pour plusieurs catégories de prestataires.  Les mères seules risquent d'être mises à contribution pour l'atteinte du déficit zéro [...]. Le taux de chômage étant moins élevé, le gouvernement veut ainsi inciter fortement les assistés sociaux qui ont entre 55 et 60 ans à se trouver un job.  La conséquence est importante [...]

Au ministère de la Santé et des Services sociaux, les fonctionnaires se sont opposés clairement aux visées du ministre Hamad [...] »»»

Voici des lettres en réaction de gens à Québec :

Osez-vous dire que vous faites de la lutte à la pauvreté ?
- G. Pichette, de Sainte-Anne de Beaupré

Dénoncer un mauvais plan de lutte et ses mesures collatérales
- Claude Garneau, citoyen de Québec

Bonne chance pour vos élections M. Bachand
- J.J. Laliberté

Vers l’appauvrissement avec Hamad
- Robert Foisy, bénéficiaire de l’aide sociale

Dehors Hamad !
- Marielle Bouchard

Éliminer rapidement la pauvreté, oui, la preuve est faite
- Joseph Dansereau

Rest of the text:

* * *

 

Osez-vous dire que vous faites de la lutte à la pauvreté ?

Cher ministre Sam Hamad,

Vous êtes un homme qui ne comprend pas qu’il est loin d’être simple pour les personnes de 55 à 60 ans et les parents monoparentaux à l’aide sociale de se trouver un emploi. Vous êtes toujours prêt à les couper d’avantage, pour les enfoncer dans la misère un peu plus, comme si c’était la clé vers l’emploi ! Osez-vous dire que vous faites de la lutte à la pauvreté ? Vous faites plutôt la guerre aux pauvres !!!

Comme vous voulez nous envoyer à l’abattoir, vous faites la même chose que Pierre Paradis, à l’époque. Je ne suis pas satisfait de votre plan d’action.

Mais comme vous êtes à l’écoute, je vous remercie d’avance de tenir compte de mon avis.

- G.Pichette, de Sainte-Anne de Beaupré

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Dénoncer un mauvais plan de lutte et ses mesures collatérales

Je tiens à dénoncer les coupures dévastatrices que notre gouvernement actuel prépare pour un proche avenir. Les coupures qu’il prévoit faire à l’aide sociale toucheraient directement les enfants les plus démunis. Ce qui s’en vient pour les familles monoparentales à l’aide sociale, c’est encore plus de difficultés au quotidien. Notre ministre de la solidarité sociale va carrément faire augmenter la pauvreté.

Je rêve que les libéraux reviennent sur leurs décisions à propos de l’orientation du plan de lutte à la pauvreté.

Pour faire reculer la pauvreté il faut donner plus en aide de dernier recours. Les familles monoparentales et les personnes seules sont particulièrement vulnérables. Moi-même, je suis considéré contrainte sévère à l’emploi par le ministère et avec le « gros montant », je peine à m’acheter de la nourriture pour tout le mois ! Imaginez les personnes que le ministère refuse de reconnaître et qui on encore moins que moi! Je trouve tout ceci injuste et inacceptable.

Je vous demande, messieurs les ministres de revenir sur vos décisions appauvrissantes.

Vous représentez le peuple en entier. Servez le peuple en entier.

- Claude Garneau, citoyen de Québec

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Bonne chance pour vos élections M. Bachand

De votre récent plan contre la pauvreté, j’aimerais vous parler d’un « trou » qui est logiquement inconcevable pour nos jeunes familles. Il s’agit de l’abaissement de 5 à 2 ans de l’âge des enfants pour que le parent monoparental soit admissible aux contraintes temporaires à l’aide sociale. Ce ne serait pas vouloir les appauvrir encore un peu ou beaucoup plus? Cela représente un montant de 121$ de moins par mois, pendant trois ans. Votre projet pour 2011 amputerait donc de 4320$ ces jeunes familles qui ont à cœur d’apporter toute l’attention nécessaire au bon développement de notre progéniture, de notre future relève.

On dit que tout se joue avant 5 ans, donc pour nos enfants, il nous manquerait un 3 ans de contrainte temporaires et encore, ce montant ne permet pas de répondre à tous les besoins de base.

Cependant, sachez que tout contribuable a en poche les 3 prochaines années pour vous faire comprendre que l’important pour nous c’est l’enfant. Et les élections, elles ? Comme par hasard, d’ici 3 ans, vous ferez face aux contribuables et à ces familles qui ne demandent que la dignité fondamentale d’être parents. Bonne chance M.Bachant.

- J.J. Laliberté

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Vers l’appauvrissement avec Hamad

M.Hamad, dans vos projets de coupures à l’aide sociale, vous prévoyez couper drastiquement les personnes de 55 à 60ans, sous prétexte qu’ils pourraient être plus actifs et rentables qu’actuellement. Laissez-moi vous dire que je fais partie de ce monde là et je ne me pogne pas le bacon. Quand on vous rencontre, vous nous dites qu’il y a des programmes pour des personnes comme nous avec des subventions pour l’employeur, mais quand la dite subvention est fini la personne qui a travaillée là n’a pas plus son emploie. Elle n’aura pas fait assez de temps pour son chômage et retourne à l’aide sociale. On revient au point de départ. Ces formations sont surtout très bonnes pour votre bonne conscience. J’ai fais plusieurs de vos programmes et je suis revenue au point de départ, moi aussi. À quand le jour où nous sortirons collectivement de la pauvreté ? Vous nous dirigé toujours vers l’appauvrissement.

- Robert Foisy, bénéficiaire de l’aide sociale

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Dehors Hamad !

Comme le dis la chanson : « libérez-nous des libéraux », Hamad, Bachant et Charest.

Avec ces hausses de tarifs, ce budget creux, ce plan de lutte contre les pauvres… honte à vous.

Appauvrir nos concitoyens et concitoyennes les plus démunies est d’une grande lâcheté. Il y a bien plus de liquidité à aller chercher dans l’évasion fiscale ou dans les exemptions fiscales pour les riches et compagnies.

Dans les premières pages de votre plan de fausse lutte à la pauvreté, vous vantez, M.Hamad, la résilience que le Québec a eu face à la crise grâce à la force de son filet social. Ce même rempart collectif que vous vous appliqué obstinément à détruire.

Votre vision aveuglée par un retour à l’emploi à n’importe quel prix, ne tient pas compte la réalité. Affamer les démunis ne fera pas reculer la pauvreté.

- Marielle Bouchard

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Éliminer rapidement la pauvreté, oui, la preuve est faite

Une première expérience qui a débuté en janvier 2008 apporte déjà, après un an seulement, des résultats impressionnants pour éliminer rapidement la pauvreté.

Le « BIG » (Basic Income Grant – revenu de base garanti) est accordé à tous les enfants et adultes jusqu’à 60 ans, les plus âgés reçoivent une pension versée par l’État namibien. Le Fond monétaire international (FMI) ne ménageait pas ses efforts pour convaincre les dirigeants de rejeter cette mesure recommandée et débattue pendant trois ans par une coalition citoyenne namibienne.

Des résultats inespérés

• Le taux de malnutrition des enfants est passé de 42% à 17% en six mois seulement. (L’infirmière en chef du village mentionne que la population se nourrit mieux : « Avant, les gens ne mangeaient que du gruau et du sucre, le midi et le soir, et lorsqu’ils n’avaient rien, ils se contentaient d’eau sucrée. »).
• La majorité de la population du village peuvent maintenant acheter des fruits, des légumes et de la viande.
• Le taux de décrochage scolaire variait de 30 à 40% avant l’instauration du revenu garanti. Il est passé à 5% six mois plus tard et il était presque nul neuf mois après l’entrée en vigueur. Le nombre de parents payant les droits de scolarité a doublé pour atteindre 90%.
• Plusieurs villageois ont créé des micro-entreprises, comme dans les domaines de la coiffure, de la pâtisserie ou de la fabrication de briques. En un an, les revenus tirés des salaires ont augmenté de 19%, à 36% pour l’agriculture et de 301 % pour le travail autonome!
• Les craintes liées à une montée de l’alcoolisme ne se sont pas avérées vraies. De plus, les crimes liés à la pauvreté (chasse illégale, vols ou entrées par effraction) ont chuté de moitié.
• Le revenu garanti affranchit aussi les femmes. Plusieurs n’ont plus à se prostituer occasionnellement pour survivre.

La Coalition constituée par les Églises, les organismes non gouvernementaux et les groupes préoccupés par la propagation du sida, espère maintenant convaincre le gouvernement namibien d’adopter le revenu de base garanti pour l’ensemble du pays.

À quand une telle coalition des mouvements communautaires et syndicaux au Québec ?

- Joseph Dansereau
Citoyen