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G20: Pour un bloc internationaliste et révolutionnaire offensif!Anonyme, Dimanche, Mai 30, 2010 - 20:34
Le Drapeau rouge-express
- Un appel du Parti communiste révolutionnaire Le 25 juin prochain à Toronto, un concentré d’escrocs et de crapules va se rencontrer pour décider comment refiler la crise du système capitaliste sur le dos des travailleurs, des travailleuses et des exploitéEs. Ce sera la réunion annuelle du G20 où non seulement les chefs de gouvernement des 20 plus grandes puissances mondiales, mais aussi leurs ministres des Finances, leurs fonctionnaires, des économistes de chaque pays et des institutions mondiales (FMI, Banque mondiale, OMC..), des manipulateurs de l’information, etc. seront là pour continuer à disposer du sort de l’humanité tout entière. Nous affirmons que les politiques des sommets de la bourgeoisie ne sont que la concrétisation organisée de la gestion du capitalisme et de l’impérialisme, facilitant l’exploitation des travailleurs et travailleuses, l’oppression des peuples, des femmes et contribuant à renforcer le camp des capitalistes dans la lutte des classes. Pour protéger les bourgeois, 15 000 flics et militaires seront déployés. Deux périmètres de sécurité distincts seront érigés: un, dit extérieur, géré par la police de Toronto, et l’autre, dit intérieur, par la GRC. Tout comme à Québec en avril 2001, il y aura aussi une clôture qui sera érigée deux semaines avant la rencontre. Pour réduire l’éventail de projectiles disponibles pour les manifestantEs, les bouches d’égout du centre-ville seront soudées et toutes les pièces du mobilier urbain seront temporairement retirées. On prévoit même de «l’hébergement» pour les manifestantEs: un ancien cinéma sera transformé en prison temporaire! Un tel déploiement de forces de sécurité et l’obligation d’offrir une infrastructure pour permettre les jeux de négociation entre les différentes puissances éclairent les manifestantEs, mais aussi la population sur les enjeux qui vont se tramer à Toronto. En jetant moindrement un regard sur la situation économique mondiale, l’impression de sortie de crise qui règne au Canada et dans le monde s’estompe. Comme en Grèce, en Espagne, en Roumanie et ailleurs, les masses se mobilisent contre des plans d’austérité de leurs gouvernements respectifs qui font en sorte que les dépenses gouvernementales sont réduites considérablement, alors que les millions d’emplois coupés pendant la crise n’ont pas été rétablis ou encore, ont été remplacés par des postes où l’on travaille encore plus fort pour gagner moins. Au contraire, les banques, qui elles ont été financées à grands coups de milliards au plus fort de la crise, sont encore encouragées par les gouvernements et les organisations économiques à prendre davantage sur le dos des peuples. La solution capitaliste est toute trouvée: on décote le crédit de ces pays qui devront rembourser à plus fort prix et on les force à réduire leur dette publique en diminuant notamment les dépenses sociales comme les fonds de pension, mais aussi les salaires des employéEs de l’État. Sans compter qu’une nouvelle crise est toujours envisageable à cause de l’état du système capitaliste aujourd’hui, maintenu artificiellement en vie grâce à tout l’argent que les bourgeois font avec notre exploitation. Les rencontres du G20 permettent aussi de mettre en lumière l’avenir des réformes. Désormais, non seulement sont-elles insuffisantes pour faire cesser la misère – au mieux, elles peuvent en panser les plaies – mais leur temps est passé: le capitalisme n’accumule plus assez de surplus pour acheter la paix sociale et doit plutôt concentrer ses énergies dans le maintien de son système et de ses appareils qui tendent toujours à la crise. Il est clair que le capitalisme ne peut plus rien apporter de bon pour le monde. Vouloir, comme beaucoup de réformistes, réfléchir aux problèmes du système de manière à leur trouver des solutions de l’intérieur, ça ne donne pas grand-chose. Ces réformistes pensent d’en haut, alors qu’ils devraient penser du point de vue des masses, c’est-à-dire d’en bas. Aucune solution viable pour le système capitaliste ne pourra jamais tenir compte des intérêts du peuple. Le capitalisme engendre le parasitisme et on doit l’anéantir. Qu’allons-nous faire à Toronto? Une fois qu’on est clair sur la nature du système capitaliste, on devrait normalement être conséquent et faire que cette réunion du G20 ne se tienne pas. Il y en a qui vont dire qu’il y aura beaucoup de forces de répression, ce qui est vrai. On disait la même chose lors du Sommet des Amériques de 2001 à Québec, et on a quand même fait tomber la clôture. La ZLÉA, l’enjeu de ce sommet, au bout d’un certain temps, a fait long feu. Ça veut dire que les masses mobilisées peuvent agir sur l’histoire, surtout quand elles en prennent conscience et assument leur rôle historique. On ne doit pas que s’attarder sur les obstacles, surtout quand ces derniers sont révélateurs de l’ampleur d’un enjeu (on ne mobilise pas 15 000 policiers et militaires pour rien). Aujourd’hui, la seule réponse adéquate à la tenue des sommets par la bourgeoisie, c’est de réussir à empêcher qu’ils se tiennent. Naturellement, atteindre cette capacité demandera encore du temps. N’empêche que c’est dans cette direction qu’il faut pousser. À partir de maintenant, il faut que pour nous l’action de manifester devienne l’équivalent de prendre l’offensive, c’est-à-dire chercher à s’attaquer concrètement et non seulement symboliquement à l’ennemi qui nous exploite, nous opprime, vote des lois, des budgets et qui nous les impose en nous réprimant. En dehors de ce cadre, le seul qui donne les moyens de combattre, la manifestation n’a aucun sens ni portée réelle. On doit chercher à annuler ce sommet du G20, du moins le perturber significativement, en s’approchant des lieux de négociation pour qu’ils et elles nous voient et nous entendent. Ça passe minimalement par faire sauter leur clôture et pénétrer leurs périmètres de sécurité le plus loin possible. Des escarmouches avec la police c’est très bien, mais c’est insuffisant et ça ne démontre pas notre solidarité avec les travailleurs et travailleuses européenNEs qui manifestent contre les mesures d’austérité et les révolutionnaires du monde entier qui veulent en finir avec ce système. On est solidaire avec celles et ceux qui luttent dans le monde et on est révolutionnaire contre le capitalisme. Dans la manif du 26 juin, le mieux est de s’organiser en un bloc internationaliste et révolutionnaire offensif pour faire comme au sommet des Amériques de 2001 et faire tomber cette clôture derrière laquelle se cache un important contingent d’ennemis du peuple. Un bloc, c’est avant tout chercher à regrouper au combat les meilleures énergies disponibles, malgré les différences qui existent. Plus encore, c’est chercher à regrouper le plus de monde possible sur l’objectif de s’attaquer au sommet, tout en s’assurant du soutien mutuel dans l’action. Les forces qui répondront positivement à cet appel auront dès lors un minimum d’unité. Elles auront la volonté de se regrouper dans l’action et de s’attaquer au G20 et par conséquent, de se préparer adéquatement. Cette unité minimale, nous la concrétisons et cherchons à la renforcer en appelant à bâtir un bloc internationaliste et révolutionnaire offensif afin de regrouper toutes les masses et toutes les forces anticapitalistes, radicales, révolutionnaires, organisées qui ont la volonté réelle de perturber le G20. Il y en a qui font des émeutes pour un simple événement sportif sans grande importance. Après, peut-on se contenter d’aller à Toronto pour chanter et faire des petites rimettes? No Way! Pour un bloc internationaliste et révolutionnaire offensif! -- Article paru dans Le Drapeau rouge-express, nº 232, le 30 mai 2010. |
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