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Grèce: Un employé de la banque brûlée s’exprime par rapport aux décès tragiques à AthènesAnonyme, Jeudi, Mai 6, 2010 - 14:44
Blog du collectif Emma Goldman
Les médias de masse faisaient hier état d'émeutes importantes en Grèce dans le cadre d'une grève générale contre les mesures d'austérité que le gouvernement grec et le Fond Monétaire International cherchent à imposer à la population. L'incendie d'une banque, faisant 3 morts et plusieurs blessé-e-s, a rapidement été exploité largement par les médias comme une nouvelle à sensation pouvant combler les téléspectateurs-trices incrustré-e-s dans leurs canapés pour leur doux spectacle du soir. Le président de la Grèce a, de même, rapidement affirmé aux médias que l'incendie de la banque était l'œuvre de dangereux criminels anti-sociaux. Il semble que tou-te-s ne pensent pas comme le président grec, voici le communiqué paru hier d'un employé de la banque brûlée qui considère que les criminel-le-s de hier sont à chercher ailleurs que dans les manifs. "Je ressens une obligation envers mes collègues de travail qui sont injustement mort-e-s aujourd’hui de dénoncer et d’affirmer quelques vérités objectives. Je suis en train d’envoyer ce message à tous les médias. Qui que ce soit qui porte encore un peu de conscience devrait le publier largement. Le reste peut continuer de jouer le jeu du gouvernement. La brigade de pompiers-ières n’avait jamais émis de licence d’opération pour l’édifice en question. L’accord pour sa mise en opération avait été fait en dessous de la table, comme c’est pratiquement fait avec toutes les entreprises et compagnies en Grèce. Le bâtiment en question n’avait en place aucun mécanisme de sécurité en cas d’incendie, ni de planifié, ni d’installé – à savoir qu’il n’y avait aucun gicleur d’incendie au plafond, aucune sortie d’incendie et aucun boyau d’incendie. Il y avait seulement quelques extincteurs de feu portables qui, évidemment, ne peuvent aider à faire face à un feu étendu dans un bâtiment qui a été construit avec des standards de sécurité obsolètes depuis longtemps. Aucune succursale de la Marfin Bank n’a eut de membres de son personnel qui ont été entraîné-e-s à faire face aux incendies, pas même à l’utilisation des quelques extincteurs de feu. L’administration utilise également les coûts élevés de telles formations comme un prétexte et ne prendra pas même les mesures les plus de base pour protéger son personnel. Il n’y a jamais eu un seul exercice d’évacuation par les membres du personnel dans n’importe lequel des édifices, comme il n’y a jamais la moindre session de formation par les pompiers-ières pour donner des instructions dans le cas de situations comme celle-ci. Les seules sessions de formation qui ont eut lieu à la Marfin Bank concernaient des scénarios d’action terroriste et spécialement la planification de la fuite des hauts placés des banques de leurs bureaux dans une telle situation. L’édifice en question n’avait aucune installation spéciale en cas d’incendie, malgré que sa construction soit très fragile dans de telles circonstances et malgré qu’il était rempli de fournitures du plancher au plafond. Des matériaux qui sont très inflammables, comme du papier, du plastique, des fils et des meubles. Le bâtiment est objectivement inapproprié pour son utilisation comme une banque, étant donné sa construction. Aucun membre de la sécurité n’a de connaissances dans les premiers soins et l’extinction de feux, même s’ils/elles sont, en pratique, chargé-e-s de sécuriser l’édifice en tout temps. Les employé-e-s de la banque ont à se changer en pompier-ière ou en agent-e de sécurité pour l’appétit de Mr Vgenopoulos [le propriétaire de Marfin Bank]. L’administration de la banque avait strictement interdit aux employé-e-s de quitter aujourd’hui, même s’ils et elles en avaient eux et elles-mêmes fait la demande avec persistance à partir de très tôt ce matin – alors que l’administration a aussi forcé les employé-e-s à barrer les portes et a répétitivement confirmé au téléphone que le bâtiment demeurerait barré pour toute la journée. L’administration a même bloqué l’accès à internet du personnel pour éviter que les employé-e-s ne communiquent avec le monde extérieur. Depuis plusieurs jours maintenant, a eut lieu une complète terrorisation des employé-e-s de la banque par rapport aux mobilisations des derniers jours, avec l’« offre » verbale : tu travailles, ou t’es viré. Les deux agents de police en civil qui sont affectés à la succursale en question pour la prévention des vols ne sont pas venus aujourd’hui, même si l’administration de la banque avait verbalement promis aux employé-e-s qu’ils y seraient. Du moins, mes dames et monsieurs, faites votre propre critique et cessez de tourner autour du pot en prétendant être choqué-e-s. Vous êtes responsables de ce qui est arrivé aujourd’hui et dans tout État de droit (comme ceux que vous aimez montrer comme des exemples de temps en temps dans vos émissions de télévision) vous auriez déjà été arrêté-e-s pour les actes décrits plus haut. Mes collègues de travail ont perdu leur vie aujourd’hui par la malice : la malice de la Marfin Bank et de Mr. Vgenopoulos personnellement, qui a explicitement déclaré que qui que ce soit qui ne se pointerait pas au travail aujourd’hui [5 mai, un jour de grève générale!] n’aurait plus à se soucier de revenir au travail le [puisqu’ils ou elles seraient renvoyé-e-s]. " - Un employé de la Marfin Bank Traduction du Blog du Collectif Emma Goldman (UCL-Saguenay) [ EDIT (Mic à titre de validation au CMAQ) |
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