Multimedia
Audio
Video
Photo

Montréal: la police n’a pu empêcher le 1er Mai anticapitaliste

Eric Smith, Mardi, Mai 4, 2010 - 09:14

Le Drapeau rouge-express

Malgré une attitude délibérément provocatrice ayant ciblé en particulier le Parti communiste révolutionnaire et ses supporters, les flics du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) n’ont pu empêcher la tenue de la troisième manifestation anticapitaliste et révolutionnaire organisée pour souligner le 1er Mai, journée internationale des travailleurs et travailleuses. Le rassemblement de cette année était organisé dans le cadre de la CLAC 2010 – une coalition ad hoc mise sur pied en janvier dernier en vue du prochain sommet du G20, qui aura lieu du 25 au 27 juin à Toronto.

–> Voir notre galerie de photos.

–> Vidéo de l’attaque des chiens de garde du capital.

PartiEs du Carré Saint-Louis, les manifestantes et manifestants, dont nous estimons le nombre à environ 1 200, ont marché longuement dans les rues du centre-ville pour finalement converger devant les bureaux du premier ministre Charest, dont l’effigie a été incendiée sous les vivats de la foule. Le trajet a été ponctué de quelques arrêts symboliques, entre autres devant l’édifice de la Standard Life, le centre de recrutement des Forces canadiennes et le Club Mont-Royal – un club privé de la grande bourgeoisie, sur lequel une immense bannière avait été accrochée où l’on pouvait lire: «Ils sont riches parce que nous sommes pauvres.»

Dès 16h00, le Carré Saint-Louis, où la manifestation avait été convoquée, fut littéralement pris d’assaut par la police, qui avait même sorti la cavalerie. Les personnes qui se dirigeaient vers le lieu de rassemblement ont été harcelées de diverses façons, plusieurs d’entre elles ayant notamment été victimes de fouilles illégales.

Vers 16h15, la police a sauvagement chargé le contingent du PCR, dans une tentative délibérée de s’emparer de sa bannière de tête. Il semble que pour le SPVM, le fait de manifester en portant et en arborant nos couleurs, qui expriment notre volonté de lutter pour renverser le capitalisme et construire une société nouvelle, soit désormais «illégal». Cela nous ramène à l’époque des années 1930, quand le simple fait de brandir un drapeau rouge le 1er Mai entraînait l’arrestation de celui qui le portait.

Ces serviteurs du grand capital – qui ont déjà quant à eux paradé, faut-il le rappeler?, avec leurs armes de service lors d’une manifestation organisée par leur syndicat! – ont évidemment été incapables de citer un seul article de loi ou de règlement pour justifier leur brutale agression. Même si ces bandits ont réussi à s’emparer des bâtons sur lesquels la bannière était déployée, les camarades ont réussi à défendre et conserver la bannière du PCR, qu’ils ont portée fièrement, à bout de bras, jusqu’à la toute fin de la manifestation.

Outre sa participation à la manifestation anticapitaliste, le PCR avait décidé cette année d’organiser un «brunch politique», qui s’est déroulé en fin de matinée dans un centre communautaire du quartier Villeray. Des militantEs des communautés philippine, iranienne et haïtienne, de même que du Front féministe prolétarien et révolutionnaire et du futur Mouvement révolutionnaire ouvrier que le PCR travaille à mettre sur pied, y ont notamment pris la parole.

Après le brunch, le PCR a également réalisé une initiative tout à fait inédite, alors qu’un «groupe mobile de propagande» s’est déployé dans le quartier Parc-Extension, au Marché Jean-Talon et sur la Promenade Saint-Hubert. Arborant bannières et drapeaux rouges et scandant des slogans à l’intention de nombreux badauds qui s’y trouvaient, les militantes et militants ont diffusé plusieurs centaines de copies d’un tract publié par le PCR, ainsi que de la déclaration internationaliste signée conjointement par le PCR avec des partis maoïstes de France, d’Italie, de Turquie et de l’Inde, imprimée en quatre langues (français, espagnol, anglais et persan).

Pendant ce temps à Québec, environ 500 personnes ont marché à l’appel du Regroupement d’éducation populaire en action communautaire des régions de Québec et Chaudière-Appalaches. Le contingent du PCR a notamment fait entendre des slogans internationalistes de circonstance à l’occasion du 1er Mai, en soutien à la Palestine et au peuple afghan, qui lutte contre l’occupation impérialiste.

À Toronto, des centaines de personnes, dont bon nombre de travailleurs et travailleuses immigrantEs, ont répondu à l’appel du May First Movement et sont descendues dans la rue, contribuant à faire du 1er Mai 2010 une journée de lutte qui exprime les intérêts fondamentaux des prolétaires de tous les pays.

Un bilan plus complet de toutes ces actions, ainsi qu’un survol du 1er Mai 2010 à travers le monde – y compris de la puissante manifestation de plus d’un demi million de personnes organisée par le Parti communiste du Népal unifié (maoïste) à Katmandou – sera publié dans le prochain numéro du journal Le Drapeau rouge.

–> Voir notre galerie de photos.

–> Vidéo de l’attaque des chiens de garde du capital.

--

Article paru dans Le Drapeau rouge-express, nº 231, le 3 mai 2010.
Le Drapeau rouge-express est une liste de nouvelles du Parti communiste révolutionnaire.
Pour vous abonner: renseignez-vous au www.ledrapeaurouge.ca.

ledrapeaurouge.ca


Dossier G20
  Nous vous offrons plusieurs reportages indépendants et témoignages...

Très beau dessin: des oiseaux s'unissent pour couper une cloture de métal, sur fonds bleauté de la ville de Toronto.
Liste des activités lors de ce
« contre-sommet » à Toronto

Vous pouvez aussi visiter ces médias alternatifs anglophones...

Centre des médias Alternatifs Toronto
2010.mediacoop.net


Media Co-op Toronto
http://toronto.mediacoop.ca


Toronto Community Mobilization
www.attacktheroots.net
(en Anglais)

CMAQ: Vie associative


Collectif à Québec: n'existe plus.

Impliquez-vous !

 

Ceci est un média alternatif de publication ouverte. Le collectif CMAQ, qui gère la validation des contributions sur le Indymedia-Québec, n'endosse aucunement les propos et ne juge pas de la véracité des informations. Ce sont les commentaires des Internautes, comme vous, qui servent à évaluer la qualité de l'information. Nous avons néanmoins une Politique éditoriale , qui essentiellement demande que les contributions portent sur une question d'émancipation et ne proviennent pas de médias commerciaux.

This is an alternative media using open publishing. The CMAQ collective, who validates the posts submitted on the Indymedia-Quebec, does not endorse in any way the opinions and statements and does not judge if the information is correct or true. The quality of the information is evaluated by the comments from Internet surfers, like yourself. We nonetheless have an Editorial Policy , which essentially requires that posts be related to questions of emancipation and does not come from a commercial media.