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Réponse à l'article de la sénatrice Hervieux-PayetteDavidRuffieux, Samedi, Janvier 30, 2010 - 13:55
David Ruffieux
Selon la sénatrice Hervieux-Payette, qui milite en faveur de la chasse au phoque au Canada, depuis de nombreuses années, les végétariens sont des extrémistes subversifs, qui agissent sans respecter la loi. "L'éthique, ce n'est pas pour les animaux" Dans son blog, la sénatrice ne cache pas son hostilité envers une catégorie de citoyens et de citoyennes, qui se voient ainsi stigmatisés et diabolisés au risque d’inciter à la haine. « Les lobbies végétariens sont devenus des extrémistes qui ne respectent pas nos institutions démocratiques et utilisent des manières sauvages pour arriver à leurs fins. Cela jette un profond discrédit sur la cause qu’ils défendent. » Voici donc, en substance, le message qu’un représentant du sénat adresse aux millions de végétariens non seulement au Canada, mais à travers le monde. Ceci est grave, d’abord parce qu’une sénatrice s’exprime de manière indigne envers des Canadiens et des Canadiennes. Ensuite, ces allégations sont diffamatoires et heurtent les sensibilités des nombreux individus, qui pour de multiples raisons ont adoptés un mode de vie non violent, par respect envers le bien-être des animaux, dans un souci de protection de l’environnement, ou pour encourager des pratiques agricoles écologiques; d’autres personnes sont devenues végétariennes pour des raisons médicales, ou par conviction religieuse. C’est l’ensemble des végétariens qui, aujourd’hui, se consternent d’être la cible d’accusations sans fondements, mais délibérées, portées sans retenue par une sénatrice partie en campagne pour redorer le blason d’une industrie de chasse en déclin. Hervieux-Payette n’est pas la seule à salir la réputation des végétariens puisque son conseiller politique au sénat, Maximillien Depontailler, lui fait écho quand il écrit: « les groupes anti-chasse au phoque... présentent un double visage : une face respectable d'un côté et une face beaucoup plus violente de l'autre. Ce second visage est moins connu du grand public et pourtant c'est ce que l'on appelle les éco-terroristes.» La vérité la voici: pour des raisons politiques, il est devenu important pour l’industrie de la chasse et de la pêche, représentés par la sénatrice Hervieux-Payette, mais aussi par la ministre canadienne des pêches—qui vient de subir un entartage, ce lundi 25 janvier, lorsqu'une activiste de PETA s'est approchée et lui a lancé au visage une tarte au tofu—de faire passer les végétariens pour des terroristes dangereux. Il s’agit d’une stratégie qui vise à isoler une classe de citoyens dans l’opinion publique, ce qui est une manoeuvre politicienne exécrable, qui doit être condamnée. Au contraire, les végétariens doivent être loués pour leurs efforts à vouloir vivre selon des principes de paix, de justice et d’égalité, et non pas insultés. Les groupes de pressions comme PETA, et leurs actions qui peuvent paraître radicales pour certains, ne représentent pas la vaste majorité des végétariens à travers le monde. Ces derniers représentent non pas un groupe de radicaux et d’extrémistes, mais des hommes, des femmes et des enfants adoptant le végétarisme pour de nombreuses raisons, éthiques, religieuses, environnementales, ou médicales. Le comportement de la sénatrice Hervieux-Payette est odieux envers tous ces individus. L’opinion ne doit pas être dupe et la diffamation sera sans effet sur la volonté indéfectible des végétariens du monde d’exprimer et de faire ce qui est juste. Signataires: David Ruffieux, candidat au Parti vert Pour info: Article de Maximillien Depontailler
David Ruffieux
Article publié dans le site de l'association végétarienne de Montréal
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