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La gauche allemande soutien l’interdiction d’un syndicat ouvrierAnonyme, Jeudi, Janvier 14, 2010 - 15:34
IWW Montréal
Le Cinéma Babylon est un cinéma “engagé”, qui passent des films “concernés qui font réfléchir”. Pour cela il touche des subventions de la Mairie de Berlin (alliance SPD (Sociaux-démocrates, PS en France) et Die Linke – PCF / Parti de Gauche ici). Mais cela n’empêche pas le patron du cinéma, lui même lié à Die Link d’exploiter ses salariés comme la pire des crapules capitalistes (par exemples les salaires horaires sont entre 5 euros 50 et 8 euros brut …) Des salariés ont décidé de ne pas se laisser faire et d’entrer en lutte. Ils ont pris contact avec le groupe de Berlin de la FAU (section en Allemagne de l’AIT, l’internationale anarchosyndicaliste), et de façon autonome ont commencé à entamer un processus de lutte pour ne plus se laisser faire. Ils ont notamment organisé des campagnes de boycott du cinéma, qui n’ont pas été du goût de la direction. Celle ci a utilisé tous les moyens contre les lutteurs : les pressions et intimidations en tout genre. Ils ont été jusqu’à organiser une réunion avec d’anciens militants syndicalistes révolutionnaires pour essayer de discréditer la lutte qui se menait alors dans le cinéma (ceux qui ont de la mémoire se souviendront que les ex-salariés en lutte du cinéma Utopia de Toulouse, avec l’appui de la CNT-AIT, avaient du faire face aux mêmes manoeuvres, la direction recevant l’appui tacite de groupuscules gauchistes venus organiser un débat politiques dans le cinéma, rompant ainsi le boycott auquel appelaient les ex salariés en lutte. Depuis, le patron d’Utopia a été condamné intégralement par les prud’hommes, qui ont de fait reconnus la validité de la lutte menée). Mais les manoeuvres patronales n’ont pas entamé la détermination des lutteurs. La direction a donc porté l’affaire devant une cours Allemande, demandant l’interdiction de fait du syndicat. Ce qu’elle a obtenu facilement. Il faut dire que la FAU-AIT n’était pas informée de la procédure, que le jugement a donc eu lieu en son absence ! Bel exemple de “justice” expéditive … dont le dernier exemple remontait en 1933, quand les nationaux socialistes arrivés au pouvoir interdisaient la FAU en Allemagne. Pendant ce temps, les partis politiques et le syndicat institutionnel DGB / Ver.di ne sont pas restés inactifs : ils ont négociés et signés – en ce qui concerne Ver.di – un accord de compromis avec la direction et ce bien qu’aucun des salariés du cinéma ne soit syndiqué à Ver.di ! Il faut dire que Ver.di, syndicat intégré, voit d’un très mauvais oeil toute velléité d’auto organisation des travailleurs en dehors de sa tutelle. Au-delà de la FAU-AIT, c’est toute organisation autonome des travailleurs, sur les bases qu’ils se donnent eux même librement, en totale indépendance, qui est de fait interdite. Cet arrêt ouvre la porte à la criminalisation d’éventuels mouvements sociaux qui pourraient survenir en cas de réaction populaire contre la crise. Suite à cette décision judiciaire, le patron lui-même peut non seulement choisir le syndicat dans son entreprise, mais aussi définir ce qu’est même un syndicat ! L’auto-organisation des travailleurs, dans le cinéma Babylon à Berlin ou ailleurs, est rendu illégale et l’institutionnalisation de la mise sous tutelle de la classe ouvrière progresse. Le syndicat DGB Ver.di et Die Linke portent une lourde responsabilité dans cet arrêt, avec son intervention hostile, contraire à toute solidarité ouvrière. Hostilité volontaire, Ver.di ayant déjà déclaré par écrit qu’il considère la FAU Berlin comme une organisation concurrente contre laquelle on doit agir
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