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Le Bureau International pour le Parti révolutionnaire devient la Tendance Communiste Internationalistemihelich, Samedi, Décembre 5, 2009 - 13:00
Mihelich
Communiqué de l'ex-BIPR - publié par le Groupe Internationaliste Ouvrier Rapport de la réunion du BIPR du 26 et 27 Septembre 2009 à Milan Lorsque le Bureau a été fondée en 1983-84 nous avons posé des lignes directrices claires auxquelles nous avons adhéré jusqu’à ce jour. 1. Nous ne sommes pas le parti, ni même sa préfiguration, mais une organisation à laquelle ceux et celles qui souhaitent faire partie de la lutte pour un futur parti international et centralisé de la classe ouvrière puissent adhérer, pour combattre, discuter et travailler ensemble vers cet objectif. Nous nous attendions à ce que des mouvements plus larges de la classe ouvrière suscitent la création de nouvelles organisations de classe avec de nouvelles contributions et questions même si celles-ci auraient inévitablement entraîné beaucoup de confusions et de défis. C'était une de nos tâches principales d'apporter aux travailleurs et aux travailleuses l'expérience des précédents combats qui a été acquise par la gauche communiste internationaliste pour toutes les nouvelles générations de travailleurs et de travailleuses prêtes à reprendre la voie de la lutte des classes. 2. Nous ne voulions pas créer une organisation de boîtes aux lettres ou de hangars qui n’aurait fait que reprendre l'orthodoxie de l'organisation dominante et la plus expérimentée. Nous avons reconnu que ce n'est qu'en ayant une réelle expérience dans chaque région/État où ils intervenaient que les noyaux actuels pourraient se transformer en véritables organisations communistes qui seraient en mesure de développer leur expérience afin d'enrichir les pratiques du futur parti. 3. Notre orientation a toujours été en direction de la classe ouvrière dans son ensemble plutôt que vers les groupes politiques existants, aussi proches fussent-ils. Même si nous avons eu de temps en temps des échanges polémiques avec d'autres groupes, notre objectif n'était pas simplement de réunir des groupes d'intellectuels, mais de construire des organisations réelles qui visaient à trouver des moyens de se lier avec les luttes des travailleurs et des travailleuses sur le terrain afin de maintenir une continuité de la conscience de la lutte pour les prochains combats. C'est pourquoi nous continuons à préconiser la nécessité d’organes du parti organisés dans la classe, tels les groupes d’usines ou les groupes sur les lieux de travail et les groupes territoriaux qui regroupent des militants et des militantes dans le même quartier. Tout au long du quart de siècle de notre existence nous n'avons pas dérogé à ces principes de base. Les groupes en France, au Canada, aux USA, et en Allemagne qui sont entrés au Bureau, l’ont effectué dans ce cadre. Nous avons demandé aux nouveaux groupes qui se sont affiliés de produire un document de base définissant l'organisation, d’éditer une publication régulière, d’avoir une orientation marquée vers la classe ouvrière et une pratique continue reflétant cette réalité. C’est pourquoi nous avons dû refuser l'entrée du RKP, anciennement GIK (Autriche) au Bureau en 2005. Dans le texte "25 ans du Bureau - Bilan et perspectives" (voir Bilan et Perspectives n°9 janvier 2009 ou au http://www.ibrp.org/en/articles/2008-09-01/25-years-of-the-Bureau-bilan et perspectives), nous avons analysé les raisons pour lesquelles nous n'avions pas eu plus de succès. La première et la plus importante d'entre elles provient du fait que les minorités révolutionnaires reflètent l'état réel de la conscience de classe à un moment donné. Nous ne nous situons pas en dehors de la classe ouvrière ou du mouvement réel de l'histoire. Au moment même de la fondation du Bureau, les grandes luttes de la classe (grèves en Pologne, grèves des dockers espagnols et des mineurs britanniques) sont restées isolées dans leurs propres pays et c’est pourquoi elles ont été défaites ou étaient sur la voie de l’être. Ces défaites ont ouvert la voie à la restructuration capitaliste et ont fait reculer la résistance des travailleurs et des travailleuses pour une génération. Même aujourd'hui, au cœur de la plus grande crise mondiale depuis la Seconde Guerre mondiale, la classe ouvrière ne résiste que lorsqu’elle est directement attaquée et le fait que les travailleurs et les travailleuses acceptent des réductions de salaires, des hausses de cadences et des licenciements dans les pays les plus importants du capitalisme a apporté, jusqu'à présent, un grand soulagement à la classe capitaliste. Fondamentalement, l'injection énorme d’argent par les États (argent qui devra être payé par l'exploitation des travailleurs à l'avenir) et les mystifications habituelles de la machine de propagande (avec comme une des principales illusions Obama, devenu « Messie mondial ») ont empêché à la fois un effondrement total et, en conséquence, un rejet massif du système. Cependant, les mesures prises jusqu'ici ont seulement retardé, une fois de plus, le jour du jugement pour la crise qui éclata une première fois en 1971 et qui n'a toujours pas été encore résolue après près de quarante ans. Ces phénomènes sont sans précédent dans l'histoire, mais le Bureau n'a jamais dévié de son analyse fondée sur la loi de la valeur. Nous avons donc toujours reconnu que quelques soient les politiques particulières poursuivies par le capitalisme menant à la bulle spéculative des quinze dernières années environ, elles ne sont que les plus récentes conséquences de l'échec du capitalisme pour rétablir le niveau de rentabilité suffisant permettant de redémarrer un nouveau cycle d’accumulation. Nous avons donc prévu la crise financière, même si elle a pris plus de temps à venir que ce que nous nous attendions. C’est bien, mais avoir raison n'est pas suffisant. Il est clair qu'il y a des choses qui sont en dehors de notre contrôle comme nos premiers camarades du Comité d'Entente l’avaient déjà déclaré en 1926 : En effet, c'est une erreur de penser que, dans chaque situation des expédients et des manœuvres tactiques peuvent élargir la base du parti puisque les relations entre le parti et les masses dépendent de la situation objective. Nous pouvons cependant agir à partir de quelques-unes des analyses que nous avons produites et améliorer le fonctionnement de notre propre organisation. Ce fut la tâche principale que cette réunion plénière du Bureau, avec des délégués de toutes nos organisations affiliées s’est fixée. Nous attendons de la crise, non seulement qu’elle se poursuive, mais encore s’approfondisse (sous une forme ou une autre). Nous croyons qu’on voudra faire payer à la classe ouvrière mondiale toutes les politiques menant à une prétendue reprise. Nous prévoyons également que l'acceptation actuelle de l’austérité par la classe ouvrière fera place à une résistance et à une colère croissantes. Nous anticipons de plus que les rivalités inter-impérialistes vont s’aiguiser et que beaucoup d’êtres humains seront les victimes innocentes de guerres nouvelles et plus intenses. Dans ces circonstances, les révolutionnaires doivent être organisés et préparés le mieux possible et c'est pourquoi le Bureau a décidé d’accentuer les mesures prises après la réunion de Parme de mai 2008 (voir «Un nouveau développement pour le Bureau international", dans Revolutionary Perspectives 47 ou au http://www.ibrp.org/fr/articles/2008-12-01/apr%C3%A8s-25-ann%C3%A9es-du-...). Lors de la réunion de Parme, nous avons décidé de faire un pas dans la centralisation de notre activité. Ce n'était pas une rupture avec nos positions antérieures. Nos documents fondateurs prévoyaient depuis le début qu’une expansion du Bureau nécessiterait naturellement une plus grande centralisation de ses activités. Nous avons franchi la première étape dans cette direction à la réunion de Parme en 2008, comme le document cité ci-dessus l’indique. Le Bureau a été conçu pour faire face à un problème qui était que nous voulions participer au processus de formation d’un parti politique de la classe ouvrière centralisée mondialement, mais nous ne voulions pas, par notre existence même, fermer prématurément ce processus. Nous avons donc jusqu'à présent hésité à créer un quelconque organe central et nous étions restés plutôt sur un lien commun de confiance et de discussion. Cela existe encore ; il s'est encore renforcé au cours des trois dernières années du fait que nous avons fait l'effort pour combler le vide laissé par la mort prématurée de notre camarade Mauro. Toutefois un tel procédé est un peu maladroit lorsqu'il s'agit de situations d'urgence immédiate pour lesquelles la centralisation est nécessaire, ou pour traiter des demandes de renseignements d’individus et de groupes sur notre travail. À la lumière de cette réunion, il a été convenu de créer ce que l'on a appelé une sorte de «secrétariat». La réunion en a rejeté le nom (en partie à cause de précédents malheureux et en partie parce que cela ne correspond pas à notre objectif) pour plutôt mettre en place un comité de liaison entre les diverses organisations affiliées. Son but sera de répondre rapidement aux questions internationales au nom du Bureau. Il aura la responsabilité de la correspondance et des discussions avec d'autres groupes, en organisant des délégations dans des endroits où nous avons été invités, de coordonner la préparation des déclarations internationales, ainsi que de préparer et d'organiser des conférences internationales. Le comité de liaison a bien fonctionné mais n'était pas pleinement représentatif de toute l'organisation et sa relation avec les membres individuelles restait à préciser. La réunion a donc commencé par discuter les travaux de ce comité et a fini par reconnaître la nécessité d'un changement institutionnel au sein du Bureau pour relever le défi de la période à venir. Après avoir entendu des rapports sur le travail (très encourageants) des diverses sections affiliées du BIPR, les décisions suivantes ont été prises. Résumé des décisions prises 1. Le cadre de base et l'approche définie dans nos documents d'origine reste inchangé. Nous devons toutefois reconnaître que le Bureau est allé au-delà de sa composition originale et que, puisque c’est le cas, comme nos documents initiaux le prévoyaient, nous devons évoluer progressivement vers une activité plus centralisée à mesure que le Bureau s’élargit. C’est pourquoi nous avons décidé que le Bureau doit devenir l'organe centralisé de coordination de notre organisation internationale. Il sera le lien non seulement avec les organisations affiliées dans chaque pays, mais avec des individus de différents pays. Il conduira toutes les affaires relatives au fonctionnement de l'organisation dans son ensemble (comme les relations avec d'autres groupes, la correspondance, les déclarations internationales, etc.) Afin de donner une plus claire expression de notre existence en tant qu'organisation internationale unie, nous avons décidé de changer le nom de l'organisation en Tendance Communiste Internationaliste (TCI) (et nous y attacherons le sous-titre "pour le parti révolutionnaire" sur le site). Cela ne reflète pas de modifications dans les relations entre nos groupes et cela ne signifie pas que ceux-ci abandonnent leurs responsabilités quant à l'approfondissement de leur présence au sein de la classe ouvrière dans les zones géographiques où ils sont présents. Tous les groupes conservent leurs méthodes distinctes de fonctionnement en fonction des conditions où ils travaillent et ils conserveront leurs noms. Ainsi, par exemple, la CWO garde son nom, mais avec la précision "affilié britannique de la TCI". Les individus dans les pays sont directement membres de la TCI et sont sous la responsabilité du Bureau international. 2. Le Comité de liaison devient le Bureau international. 3. Le Bureau sera composé d’un représentant pour chaque pays où nous sommes vraiment présents, ce qui signifie actuellement l’Italie, le Canada, le Royaume-Uni et l’Allemagne. 4. Le nouveau BI s’est immédiatement donné un certain nombre de tâches. Il doit d'abord prévoir un projet de statuts communs pour tous les membres à la fois dans les organisations affiliées et pour les individus. Ces statuts seront fondés sur les principes du centralisme démocratique. 5. Il doit aussi éditer un bulletin interne et un bulletin d'information. 6. Nous avons convenu que les camarades responsables du site internet chercheraient à trouver la meilleure façon pour améliorer son aspect multilingue et son efficacité internationale. Il a été reconnu que cela dépendrait aussi de l'assistance et de l'aide active de toutes les sections de la TCI. 7. Le BI a en outre été chargé de rédiger ou de déléguer à des camarades la rédaction d'un certain nombre de documents de base que nous avons estimé devoir communiquer à la classe en ce nouveau siècle. 8. Nous avons eu une longue discussion sur ce qu'on appelle le «milieu» ou le camp politique prolétarien et le sens général de la réunion était que nous n'avions pas besoin d'amender les conclusions plutôt déprimantes que nous avions faites sur ce camp dans nos documents "Vers une Nouvelle Internationale" et "La nouvelle internationale sera le parti international". De plus, nous sommes arrivés à la conclusion que nous pouvons être fiers du fait que les documents du VIe congrès du PCInt, Battaglia Comunista, restent valables quelques 12 ans après qu'ils aient été rédigés. Nous avons déjà fait la preuve de notre préparation théorique et la dernière phase de la crise n'a pas encore donné naissance à de nouveaux groupes de la classe ouvrière, ce qui aurait pu changer nos perspectives. Il a donc été convenu qu'il serait prématuré de tenir une conférence internationale dans un avenir prévisible. Au lieu de cela, notre priorité doit continuer à être le travail en direction de la classe ouvrière dans son ensemble, car c'est seulement en travaillant dans cette direction que nous apprendrons à mieux contribuer au futur parti du prolétariat. 9. A la lecture de la dernière publication de la GPR autrichienne (anciennement le GIK), il a été reconnu qu'elle n'est pas différente des publications antérieures déclarant que toutes les différentes traditions de la gauche communiste sont toutes aussi valables (en publiant des textes bordiguistes, des textes du CCI ainsi que les nôtres). Nous avons donc décidé d'émettre une démarcation politique claire par rapport au groupe autrichien, car il y a de plus en plus d’indications que leur prétention d’être partie-prenante du Bureau (une prétention que nous avions déjà rejetée il y a quatre ans) provoque la confusion dans la zone géographique de langue allemande. 10. Il a été convenu que nous devions annoncer notre nouvelle identité par un communiqué et que ce texte sera rédigé par le nouveau Bureau international, dont c’est la première tâche. Le Bureau international de la TCI
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