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Le Liban: l'impérialisme a battu en retraiteléniniste-trotskyste, Jeudi, Août 6, 2009 - 16:57 Article publié suite à la guerre du Liban en 2006 et qui résume bien la position de la League for the Revolutionary Party sur le Moyen-Orient. Le Liban : l’impérialisme a battu en retraite L’invasion barbare du Liban par Israël -- armé, financé et entièrement appuyé par les Etats-Unis -- s’est transformée eun revers majeur pour l’impérialisme. Avec son assaut sous-médiatisé contre Gaza, la guerre implacable d’Israël contre les civils, les bâtiments et l’infrastructure du Liban a horrifié les gens à travers le monde. Elle a de plus révélé la nature réellement sauvage des classes dirigeantes impérialistes qui n’hésitent pas à commettre des meurtres de masse dans leur quête de pouvoir et de profits. Le succès du Hezbollah à résister à l’invasion israélienne a stupéfié les impérialistes. Lors de sa dernière invasion de grande envergure du Liban, Israël a atteint Beyrouth en une poignée de jours. Cette fois-ci, après un mois de combat, il a échoué à prendre même le contrôle de la section méridionale du pays. Pendant ce temps, des manifestations de masse contre l’invasion ont pris place à travers le monde arabe, posant un défi croissant pour les dirigeants pro-américains de la région, en particulier en Égypte, en Jordanie et en Arabie Saoudite. En Irak, des centaines de milliers de personnes ont manifesté en solidarité avec le Hezbollah. Et plus la guerre durait, plus elle menaçait de déclencher un soulèvement massif contre l’occupation américaine. Avec les pertes croissantes d’Israël, le Liban ressemblait de plus en plus à ce qui devenait un autre bourbier pour les impérialistes. Alors Israël et les Etats-Unis furent forcés d’accepter un accord de cessez-le-feu pour se sauver eux-mêmes d’une défaite encore pire. Mais l’accord de l’ONU est en lui-même une attaque impérialiste qui promet d’essayer d’obtenir ce que l’invasion israélienne n’a pas réussi à faire : occuper le sud du Liban et désarmer le Hezbollah. Sous le couvert d’une entente, Israël a continué à lancer des assauts contre les forces du Hezbollah et les impérialistes essaieront d’utiliser le cessez-le-feu chancelant pour regrouper leurs forces en préparation pour une autre offensive. Le Hezbollah a certainement subi des pertes sur le champ de bataille, mais il a sorti intact de la guerre et avec un support plus large que jamais. Les masses libanaises ont souffert horriblement de l’invasion israélienne et continuent à être les victimes du blocus israélien du pays. Mais la défaite des impérialistes leur a donné, ainsi qu’aux masses arabes et musulmanes en général, a stimulé énormément leur confiance. Alors que l’invasion israélienne visait à terroriser les travailleurs et les pauvres de la région dans une soumission apeurée, sa défaite encouragera seulement de plus grandes luttes à l’avenir. Les travailleurs et les opprimés du monde ont un intérêt commun avec les peuples libanais et palestinien, ainsi qu’avec les masses arabes et musulmanes à travers le monde, en voyant l’impérialisme vaincu. Pour forger une lutte unifiée de la classe ouvrière internationale contre le capitalisme, les travailleurs dans les pays impérialistes doivent prendre le côté des peuples opprimés dans chaque affrontement avec l’impérialisme. En effet chaque coup contre les impérialistes à l’étranger bénéficie également aux travailleurs dans les pays impérialistes, affaiblissant leurs classes dirigeantes et les rendant plus vulnérables aux luttes de masse dans leurs pays. Dès le début de l’invasion israélienne, nous travailleurs communistes de la Ligue pour le Parti Révolutionnaire aux États-Unis (LRP) avons clairement déclaré qu’en dépit de notre opposition politique au Hezbollah, nous étions de leur côté contre l’invasion et nous espérions la voir vaincue. Cependant, le potentiel pour des luttes encore plus grandes contre le bellicisme impérialiste à l’étranger, et contre l’exploitation et l’oppression à l’intérieur, est freiné par la crise de direction de la classe ouvrière. Au Proche-Orient, les masses luttent sous des directions nationalistes et islamistes qui n’offrent pas d’alternative au système. Dans les pays impérialistes, la classe ouvrière est accablée par des politiciens et des bureaucrates pro-capitalistes qui servent à contenir et trahir ses luttes. Les travailleurs qui ont la conscience de classe la plus avancée doivent se rassembler pour construire un parti révolutionnaire armé d’un programme marxiste qui peut expliquer les sources des horreurs de l’impérialisme et indiquer la voie à suivre dans la lutte pour un monde de liberté et d’abondance. En analysant davantage la récente guerre nous espérons faire avancer cette cause. Derrière l’invasion israélienne L’excuse d’Israël pour cette offensive était la capture d’un soldat israélien par la guérilla du Hamas à Gaza et de deux soldats par le Hezbollah en juillet. Ceci est un mensonge ridicule. Les forces israéliennes ont, le jour précédent, traversé la frontière de Gaza et ont enlevé deux frères palestiniens, Osama et Mustafa Muamar, qui sont encore détenus sans aucune accusation contre eux. De plus, comme les observateurs de l’ONU ont témoigné, Israël a dirigé des incursions au- delà de la frontière en lançant des attaques contre le Liban sur une base presque quotidienne depuis qu’il a retiré ses forces occupantes en mai 2000. (Pas étonnant que les Israéliens aient fait explosé un poste d’observation de l’ONU durant leur invasion, tuant quatre observateurs internationaux!). Comme les prisons d’Israël renferment des milliers de Palestiniens et de Libanais, le Hezbollah espérait faire un autre échange de prisonniers, ce qui était devenu une autre routine sur la frontière. En réalité, l’invasion israélienne était planifiée bien à l’avance et avait des raisons plus profondes : Israël espérait écraser à la fois les guérillas palestiniennes et du Hezbollah. En Palestine, un des buts de son retrait unilatéral de Gaza l’année dernière était de laisser les Palestiniens enfermés à l’intérieur de ce qui est effectivement le plus grand camp de concentration du monde. Un autre but était de justifier la colonisation et l’occupation continues de la Cisjordanie. La nouvelle guerre visait à aider Israël à éviter les négociations avec les Palestiniens et à soulager la pression internationale sur Israël pour permettre la création d’un État palestinien même minuscule et désarmé. L’impérialisme américain est en train de perdre le contrôle en Afghanistan et s’enfonce profondément dans le bourbier irakien. Il se trouve lui-même trop faible pour confronter les autres régimes du Proche-Orient. La Maison Blanche a récemment considéré des plans pour lancer des bombes nucléaires « tactiques » sur l’Iran en réponse à son programme nucléaire en cours. Mais il ne pourrait pas risquer une telle attaque, ni une avec des armes conventionnelles -- du moins pour le moment. C’est pourquoi Israël a lancé sa dernière offensive avec le soutien américain. Avec le gouvernement américain faisant face à des demandes croissantes pour se retirer de l’Irak, la classe dirigeante espérait que la guerre d’Israël découragerait l’opinion populaire anti-guerre. Israël pour sa part cherche à attirer davantage les Etats-Unis et d’autres puissances dans la région pour aider à renforcer le statu quo impérialiste. Dans l’ensemble, avec les luttes anti-impérialistes croissantes, Israël et les Etats-Unis espéraient qu’avec une démonstration renouvelée de leur puissance militaire ils terrifieraient les masses en les soumettant. Les guerres de cet été sont seulement les derniers crimes d’Israël et de ses partenaires impérialistes. Israël a réprimé la population palestinienne, emprisonnant et tuant ceux qui lui résistent, depuis sa fondation en 1948. C’est la conséquence de l’établissement d’un État exclusivement juif au cœur du monde arabe. Aujourd’hui les historiens israéliens admettent qu’un gigantesque nettoyage ethnique était nécessaire pour la formation de leur État. L’État colonialiste fondé sur le vol flagrant de territoire pouvait seulement survivre en tant qu’avant- poste lourdement subventionné par l’impérialisme. Pour le million et plus d’Arabes Palestiniens vivant à l’intérieur des frontières d’Israël de 1948 et pour les 5 millions de réfugiés qui descendent de ceux qui ont été expulsés il ne peut y avoir de justice aussi longtemps qu’Israël existe en tant qu’État basé sur la race. Israël tout entier est un territoire occupé. Comme la guerre du Liban l’a prouvé encore une fois, l’oppression par Israël ne peut s’arrêter aux frontières de la Cisjordanie et de la Bande de Gaza. Ni la lutte contre lui non plus. « La paix » est absolument impossible aussi longtemps que l’État sioniste existera. Le contexte impérialiste mondial Le Proche-Orient est le site des plus grandes réserves mondiales de pétrole, qui font marcher l’économie internationale. Cette richesse est exploitée par une poignée de compagnies pétrolières impérialistes et par les classes dirigeantes locales qui les servent. Pendant ce temps les peuples de la région vivent dans une pauvreté désespérante, divisés et opprimés dans une chaîne d’États- prisons dictatoriaux, la plupart d’entre eux sont aussi soutenus et financés par les Etats-Unis. Israël, armé jusqu’aux dents, sert en tant que gardien de prison régional, infligeant des punitions sanglantes aux masses agitées et même aux capitalistes arabes régionaux qui menacent de jouer les trouble-fêtes. Le fait que leurs intérêts impérialistes se chevauchent signifie que les attaques gratuites d’Israël ont été entièrement appuyées par les Etats-Unis, qui l’a armé pendant des années avec la technologie militaire la plus récente et la plus meurtrière. Cette politique générale, ainsi que les dernières attaques d’Israël, ont été endossés par tous les Démocrates de premier plan tout comme par les politiciens Républicains, y compris ceux qui se proclament eux-mêmes comme étant « anti-guerre » concernant l’Irak. Tous comme en Irak, Bush, Clinton et compagnie ont versé des larmes de crocodiles au sujet des « dommages collatéraux » civils tout en saluant les assauts d’Israël et en reportant toute « solution » diplomatique jusqu’à ce qu’Israël réalisent ses buts militaires sanglants. Contrairement à leurs dénonciations du Hamas et du Hezbollah, les plus grands terroristes du monde sont en réalité les Etats-Unis et Israël. Parce que les Etats-Unis et Israël n’ont aucune façon de gagner contre les peuples du Proche- Orient, leur seul espoir est de donner une leçon sanglante aux masses arabes et aux combattants de la résistance en général. Ceci est particulièrement nécessaire étant donné la débâcle croissante des Etats-Unis en Irak, qui a sombré dans une guerre civile entre les Sunnites et les Chiites. « Le changement de régime » en Irak était censé être la clé pour la domination américaine. Maintenant les Etats-Unis font des menaces contre l’Iran avec le même but. A cause de leurs échecs intérieurs et internationaux, les Républicains craignent de perdre le contrôle du Congrès cette année et la présidence en 2008. C’est une autre raison majeure pour l’appui démonstratif de Bush et Condoleeza Rice pour l’invasion israélienne. Ils espèrent qu’il donnera de l’énergie aux partisans de la droite Républicaine de la « ceinture biblique », nombre d’entre eux ayant été désillusionnés par les autres nombreux échecs de Bush. Les attaques d’Israël et son retrait ont unifié les masses des pays arabes derrière le Hezbollah. Ils ont vu leurs gouvernements complaisants être plus de mèche que jamais avec les impérialistes. Plusieurs gouvernements arabes, notamment l’Arabie Saoudite, la Jordanie et l’Égypte, ont initialement critiqué le Hezbollah mais ils ont du reculer pour ne pas s’aliéner davantage leur propre peuple. Ils espéraient qu’une stratégie de diviser pour régner en soulevant les préjugés des Sunnites contre les Chiites du Hezbollah serait suffisant pour contenir les masses. Mais la solidarité massive avec les Libanais et les Palestiniens assiégés demeurait élevée autant parmi les Sunnites que parmi les Chiites. Même le premier ministre Irakien installé par les Etats-Unis fût contraint de condamner Israël. L’intensification des menaces américaines contre l’Iran est toujours présente. L’assaut d’Israël contre le Hezbollah a servi d’avertissement indirect contre l’Iran. Mais une attaque militaire concrète contre l’Iran à ce moment menacerait de déclencher des luttes de masse à travers la région que l’impérialisme ne pourrait pas contrôler. Elle menacerait aussi de pousser à l’action les alliés de l’Iran, la Russie et la Chine, qui ont défendu de manière équivoque le droit de l’Iran au développement nucléaire. Les puissances impérialistes sont au sommet d’un système bourré de contradictions insolubles et explosives. Comme les deux guerres mondiales du siècle dernier ainsi que les plus petites l’ont démontré, elles sont souvent forcées d’agir d’une manière qui risque d’engendrer des conséquences encore pire. Dans ce contexte, l’attaque d’Israël contre le Liban était une menace très réelle contre l’Iran, mais son retrait a appris à au moins certains porte-parole impérialistes qu’ils devront agir avec beaucoup plus de prudence. La stratégie du Hezbollah Le Hezbollah, en dépit de son succès, ne peut conduire les masses vers une fin décisive de la domination impérialiste. Malgré toutes ses déclarations populistes et ses actions anti- impérialistes, le Hezbollah est un parti capitaliste, et comme tous ces partis il cherche inévitablement à faire la paix avec l’impérialisme tout en élargissant sa propre part de pouvoir. Il s’oppose sans ambiguïté à une stratégie qui pourrait renverser l’impérialisme : armer les masses ouvrières sous la direction de son avant-garde consciente. Le Hezbollah a participé à un cabinet d’un gouvernement explicitement pro-américain, qui fût instauré l’année dernière lors de la « révolution du Cèdre » soutenue par les Etats-Unis. Il combine des éléments d’idéologie islamiste réactionnaire avec des services publics de type social-démocrate pour ses partisans les plus appauvris. Comme le régime iranien qui l’aide en le finançant et l’armant, il joue un double jeu de résistance et d’accommodation avec l’impérialisme. Jusqu’ici le Hezbollah n’a pas appelé les masses irakiennes en colère, ou celles dans les autres pays arabes, à se soulever et à évincer leurs dirigeants pro-impérialistes. Ceci est en conformité avec sa politique permanente : comme le régime islamiste iranien il n’a pas défié l’occupation américaine de l’Irak et l’arrivée au pouvoir de partis Chiites sous le contrôle des occupants (même s’il est opposé à l’invasion). Il ne sera jamais un opposant conséquent de l’impérialisme. Pendant la guerre, les tirs de roquettes du Hezbollah contre Israël ont inspiré des millions de personnes qui ont été témoins que les massacres d’Israël dans le passé sont restés sans réponse. Mais en attaquant des civils (incluant des Arabes Israéliens) il a aidé Israël à justifier ses massacres beaucoup plus meurtriers de civils libanais. Nous ne mettons pas sur le même pied la violence des opprimés avec celles de leurs oppresseurs -- les attaques à la roquette du Hezbollah étaient un effort défensif pour forcer Israël à arrêter son offensive. Néanmoins, comme les attentats-suicides contre des civils israéliens appuyés par le Hamas et les groupes de la résistance palestinienne, ils font le jeu des impérialistes. A la fin, le Hezbollah a non seulement accueilli favorablement le cessez-le-feu mais aussi l’accord de paix unilatéral de l’ONU. Pour la solidarité internationale contre l’impérialisme! L’impérialisme divise le monde de telle manière qu’une poignée d’États puissants bénéficient de la surexploitation du monde néocolonial (avec l’aide des classes dirigeantes locales). Les surprofits qu’ils accumulent renforcent la domination capitaliste chez eux, leur permettant d’y réaliser une exploitation plus pacifique et plus « civilisée » de la classe ouvrière. Aussi extrêmes que puissent être les moyens de domination des impérialistes à l’étranger, ils utilisent fondamentalement les mêmes méthodes que chez eux. Alors que les préjugés anti-arabes et anti- musulmans sont suscités pour aider à justifier la domination brutale de l’impérialisme au Proche- Orient, le racisme est utilisé à l’intérieur des Etats-Unis pour surexploiter les Noirs, les Latinos et les immigrants -- dans le but d’empêcher les luttes unifiées de toute la classe ouvrière. Quand les travailleurs se soulèvent dans la lutte, les capitalistes n’hésitent pas à utiliser leur police, leurs tribunaux et autres voyous pour se défendre. Les travailleurs et les opprimés ont donc un intérêt commun à lutter contre l’impérialisme. En effet, il est dans l’intérêt matériel des travailleurs américains de plus en plus assiégés de se ranger du côté de leurs frères et sœurs en Palestine, au Liban et en Irak. Chaque coup contre l’impérialisme est une victoire pour les opprimés et les exploités où qu’ils se trouvent -- les travailleurs et les peuples opprimés partout dans le monde devraient être du côté des Palestiniens et des Libanais dans chaque affrontement avec l’impérialisme. La résistance irakienne, par exemple, en dépit du caractère réactionnaire et oppresseur de la plus grande partie de sa direction religieuse et laïque, contribue à immobiliser des centaines de milliers de soldats impérialistes et ainsi elle les empêche d’être utilisés ailleurs contre des cibles de la colère impérialiste, comme à Cuba et au Venezuela. Aux Etats-Unis, les défaites que l’impérialisme a subit à l’étranger ont aidé à miner la vague de chauvinisme patriotique qui a balayé le pays après le 11 septembre 2001. Un niveau croissant de luttes de la classe ouvrière, de la grève du transport à New York jusqu’aux manifestations massives pour les droits des immigrants, a commencé à éclater. La seule solution -- la Révolution Socialiste! La seule alternative au règne brutal de l’impérialisme est la lutte de la classe ouvrière culminant dans le renversement révolutionnaire du capitalisme. L’économie mondiale a maintenant la capacité de produire en abondance pour que toute l’humanité puisse vivre dans la paix et la prospérité. Mais la propriété capitaliste limite cette production potentielle en fonction des profits privés, alimentant une guerre de tous contre tous pour les ressources peu abondantes. Avec le pouvoir entre les mains de la classe ouvrière, réorientant la production économique en fonction des besoins populaires, une nouvelle société de liberté et d’égalité peut être construite : une société communiste sans classe. Au Proche-Orient, les révolutionnaires visent le renversement d’Israël et la création d’un État ouvrier palestinien qui englobe la totalité du territoire appelé maintenant Israël et dans lequel tout peuple aurait le droit de vivre sans discrimination religieuse ou ethnique. Un tel État ouvrier serait une partie d’une fédération révolutionnaire des États ouvriers du Proche-Orient, une fédération qui défendrait les droits démocratiques des Arabes, des Juifs, des Kurdes, des Turcs et de tous les autres peuples dans la région. La lutte de la classe ouvrière surgit la plupart du temps des conflits économiques des travailleurs avec les capitalistes et leur gouvernement. Mais les révolutionnaires communistes ne peuvent se tenir à l’écart de toute lutte qui confronte les travailleurs et les opprimés, incluant les luttes militaires contre l’impérialisme. En effet la direction de la classe ouvrière est essentielle pour de telles luttes, alors que les dirigeants pro-capitalistes des opprimés trahissent inévitablement les masses pour le compte de l’impérialisme. C’est pourquoi nous travaillons toujours pour démasquer les prétentions des dirigeants pro-capitalistes à s’opposer à l’impérialisme, pour promouvoir une organisation et une lutte indépendantes de la classe ouvrière ainsi que pour développer des tactiques spécifiques pour faire avancer ces buts. Dans la lutte actuelle contre l’oppression impérialiste au Proche-Orient, deux tactiques en particulier sont cruciales pour faire avancer la lutte. Premièrement, à travers le monde arabe et musulman, des dirigeants nationalistes et cléricaux pro-capitalistes cherchent à couvrir leur collaboration avec l’impéralisme par une solidarité rhétorique avec ses victimes. Les dirigeants de l’Égypte, de la Jordanie et l’Arabie Saoudite ont tous des paroles sympathiques pour les Palestiniens et les Libanais et pour condamner Israël, tout en ne faisant rien pour les aider. En Irak, le chef Chiite Moqtada al-Sadr rassemble des centaines de milliers de personnes en solidarité avec le Hezbollah. Avec un tel pouvoir, les masses chiites pourraient facilement isoler les forces d’occupation américaines de leurs lignes de ravitaillement dans le Sud, mais al-Sadr refuse d’appeler pour de telles actions. Même l’Iran et la Syrie, tout en s’insurgeant contre Israël, limitent leurs livraisons d’armes au Hezbollah à celles qui pouvaient aider à tenir à distance Israël et les Etats-Unis. Ils ont fourni le Hezbollah avec des armes anti-tanks modernes mais refusent d’aider les Palestiniens de la même façon. Ils fournissent le Hezbollah avec seulement des roquettes non dirigées vieilles d’un demi-siècle, mais pas avec des missiles guidés qui peuvent frapper des cibles militaires. Contrairement à leurs protestations, ils ne veulent pas voir Israël renversé. Pour démasquer les prétentions anti-impérialistes de ces dirigeants, les révolutionnaires devraient chercher à mobiliser les masses pour exiger des actes d’une véritable solidarité. Armons les résistances palestinienne et libanaise! Expulsons les Etats-Unis de l’Irak. De plus, pour construire la conscience que la classe ouvrière a de sa propre puissance et l’encourager à prendre la direction dans la lutte anti-impérialiste, les révolutionnaires devraient promouvoir l’idée de la lutte par les travailleurs du pétrole et du transport pour couper les Etats- Unis, Israël et tous les impérialistes des réserves de pétroles. De telles luttes gagneraient rapidement en popularité dans les pays dont les dirigeants affichent des prétentions anti- impérialistes, comme l’Iran et le Venezuela. Elles démasqueraient ces dirigeants et feraient ainsi progresser davantage les luttes ouvrières. En Amérique, le ventre de la bête impérialiste, la classe ouvrière montre des signes de reprise de ses luttes de masse. Dans la lutte elle en viendra à comprendre qu’elle ne peut lutter seulement dans son pays contre les attaques anti-ouvrières et racistes des capitalistes. Elle devra se rallier du côté des opprimés partout dans le monde. La tâche cruciale pour les travailleurs avec la conscience de classe la plus avancée et pour la jeunesse est de se rassembler pour construire un parti socialiste révolutionnaire capable de diriger notre classe dans toutes ses luttes visant à renverser les dirigeants de l’empire le plus sanglant de l’histoire. Pour la défaite des impérialistes israéliens et américains! Expulsons Israël du Liban et de Gaza! Défendons les résistances palestinienne et libanaise! Non aux « gardiens de la paix » impérialistes de l’ONU! Libérons les prisonniers politiques des prisons israéliennes! Mettons fin à l’occupation de l’Irak et de l’Afghanistan! Etats-Unis/Israël : Bas les pattes devant la Syrie et l’Iran! Israël tout entier est un « Territoire Occupé »! Pour un État ouvrier palestinien et une Fédération socialiste du Proche-Orient! Construisons le parti révolutionnaire de la classe ouvrière! Recréons la Quatrième Internationale -- le parti mondial de la révolution socialiste! |
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