Le réfugié Kurd, Arivan Osmane Habdulah, 29 ans, est finallement décédé hier, après avoir été torturé le 3 Avril 2009 par les flics de marine au port d’ Igoumenitsa, en Grèce, et depuis était en état de coma.

Arivan Osmane Habdulah avait été agressé violemment par la police marine du port cité ci-dessus, un port au Nord-Ouest de la Grèce continentale qui, avec celui de Patras, sont les passages principaux pour l’Italie.
Ses tortionnaires, après l’avoir arrêté, lui ont cogné la tête contre le sol cimenté du débarcadère, en lui provoquant une hémorragie cérébrale, la raison pour laquelle il a sejourné à l’Hopital Papanikolaou de Thessalonique jusqu’ à hier, Lundi 26 Juillet, date de son décés.
Ce qui est plus scandaleux encore et inacceptable, c’est la justification officielle de l’événement par le ministère de la marine, qui parle d’un homme épileptique qui s’est blessé lui-même (!), malgré les temoignages de sa famille qui étaient juste à côté, temoignages qui ont même été publiés dans le journal local “Kerkyra News”.
Après de nombreuses initiatives de solidarité prises pendant les jours suivants, ainsi qu’ à la publicité conséquente, l’enquête a été finallement ordonné, mais rien ne peut assurer la punition des assassins étatiques.
D’ailleurs, les examples d’assassinats et de tortures non punis au détriment des immigrés et des réfugiés en Grèce, deviennent de plus en plus nombreux, au niveau qu’il est vain de les citer.
On dirait que pour le gouvernement grec, la solution du probleme d’immigration commence par l’inexistance d’ offre d’asyle (*), continue par des poursuites mortelles d’ immigrants par les flics, surtout aux frontieres greques-turques et aux centres urbains, et termine par la destruction de leurs infrastructures occasionelles (**). Tout cela demontre un gouvernement raciste et inhumain, à la dérive d’une extreme droite qui augmente, et rend imperatif le besoin d’ échelonner la resistance et l’ action solidaire.
(*) seulement le 0.04% des admissions d’asyle ont été acceptées, les dernieres années (depuis 2002).
(**) p.e. recement, la mise en feu du campement d’environ mille réfugiés pres du port de Patras par des employés de l’ Etat (http://patras.indymedia.org/front.php3?lang=el&article_id=5709), l’evacuation des batiments abandonnés, ou les réfugiés trouve un refuge ephemere, etc.