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Bolivie : groupes commandos d'extrême-droite se préparentAnonyme, Mardi, Mai 12, 2009 - 23:13 (Analyses)
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Onze ex-militaires argentins seraient dans la zone du département du Béni, en Bolivie, collaborant avec les forces de droite. EXCLUSIF. L'ambassade argentine en Bolivie a alerté la Chancellerie sur la présence d'une "cellule" de onze carapintadas contratés par des entrepreneurs et des propriétaires terriens opposants à Evo Morales pour qu'ils entraînent leurs milices. La Chancellerie argentine a reçu cette information de l'ambassade en Bolivie après que le gouvernement d'Evo Morales ait démantelé une cellule terroriste intégrée par des hongrois, croates et boliviens dans le département de Santa Cruz. "Une cellule argentine de onze ex carapintadas (militaires argentins soulevés contre le gouvernement d'après dictature d'Alfonsin contre les procès, NdT) serait présente dans la zone du Beni (nord de la Bolivie), cellule qui se joindrait à deux autres cellules (brésilienne et uruguayenne), intégrées par des ex-militaires qui auraient été en mission dans les Balkans. La mentionnée 'cellule argentine' aurait maintenu des contacts avec des secteurs 'd'extrême-droite', des opposants à l'actuel gouvernement national bolivien, à Santa Cruz et à Cobija, département de Pando." L'information, datée du 4 mai, qu'a reçu la Chancellerie argentine en Bolivie et à laquelle a eu accès Pagina/12, signale que "des entrepreneurs et des propriétaires fonciers de Santa Cruz de la Sierra auraient requis la présence des ex-militaires dans l'objectif d'être instruit en matière d'auto-défense devant des éventuelles tentatives de capture de la part des organismes officiels". Cette histoire a commencé à voir le jour à partir de la recherche sur le groupe de supposés terroristes, leadéré par Eduardo Rozsa Flores, "Héros de la Guerre des Balkans", qui a été démantelé par la Police Nationale de Bolivie le 16 avril passé. Le président Evo Morales a dénoncé que la bande projetait un magnicide. Le 21 avril dernier, ce journal a informé que le vice-président de la Bolivie, Alvaro Garcia Linera avait demandé à l'amassadeur argentin à La Paz, Horace Macedo, une collaboration dans le contrôle des passages frontaliers "en raison de la présence éventuelle d'activistes argentins dans différentes régions de Bolivie". A ce moment, avait été mentionnés les séjours en Bolivie de l'ex major Jorge Mones Ruiz, un des carapintadas récidivistes qui entre 1987 et 1991 s'est soulevé en armes pour exiger l'impunité des répresseurs. Le nouveau rapport rend compte que "Mones Ruiz aurait été en contact avec le présumé terroriste/mercenaire Rozsa Flores et avec (Luis Enrique) Baraldini", un autre compagnon d'armes fugitif de la Justice argentine pour son rôle durant la répression illégale dans la province de La Pampa et résidant à Santa Cruz de Sierra avec un faux nom. Mones Ruiz a été envoyé comme officier de renseignement de l'Armée argentine en Bolivie durant un tronçon de la dernière dictature et a l'habitude de se vanter de la connaissance de ses camarades boliviens. L'ex-carapintada maintient des liens avec l'extrême-droite latino-américaine. En 1987, le Cercle Militaire lui a publié un livre dans lequel il développait son expertise sur la formation de groupes commandos contre les processus révolutionnaires en Amérique centrale. Cette année, il a trouvé un ancrage institutionnel dans la dénommée UnAmérica, une ONG qui essaie d'être le contrepied de l'Unasur, l'organisation qu'intègrent les présidents d'Amérique latine. Justement, les gouvernements "gauchistes", spécialement ceux de Bolivie et du Venezuela, provoquent l'insomnie du comité leadéré par le vénézuélien antichaviste Alejandro Peña Esclusa. (...) Cinq jours après l'opération dans l'hôtel de Santa Cruz , la Télévision Hongroise a émis une interview réalisée par le journaliste Andras Kepes le 8 septembre 2008 dans laquelle Rozsa confirme qu'il s'est rendu à Santa Cruz de la Sierra à la demande de personnes qui lui ont demandé de former un groupe d'auto-défense de la région et que, si la coexistence pacifique avec le reste du pays ne pouvait se réaliser, il serait rechercher son indépendance. Le journal El Deber, de Santa Cruz, a détaillé que "l'homme de 49 ans a assuré que sa mission 'avait un soutien légal', puisque la décision d'organiser la milice était basée sur l'autorisation du Conseil de Santa Cruz. Consulté, le président de l'Assemblée Départementale, Juan Carlos Parada, a assuré qu'il ne connaissait rien à ce sujet et qu'il ne savait pas à quel conseil ou assemblée qui fonctionnent à Santa Cruz il a demandé une permission. Selon Rozsa, un groupe d'opposants politiques l'a contacté il y a un an et demi environ de Santa Cruz. Leur mission principale était de défendre la région des groupes et des milices indigènes. 'Nous sommes disposés, d'ici quelques mois, dans le cas où la coexistence ne fonctionne pas et en vertu de l'autonomie, à proclamer l'indépendance (de Santa Cruz) et à créer un nouveau pays', a dit Rozsa." (...) Le rapport détaillé qui est analysé par la Chancellerie argentine expose que des entrepreneurs et des propriétaires fonciers de Santa Cruz de la Sierra auraient fait appel aux ex-militaires "dans l'objectif d'être instruit en matière d'auto-défense face à des éventuelles tentatives de capture de la part des organismes officiels et à différents types d'asservissements, incluant la prise de terres privées de la part d'entités sociales comme le MAS", en allusion au Mouvement au Socialisme, le parti d'Evo Morales. Le modèle des propriétaires fonciers brésiliens qui ont instauré des virtuels escadrons de la mort pour contrecarrer l'action des Sans Terre illumine l'imaginaire des forces réactionnaires sécessionistes de la région la plus riche de Bolivie. L'organisation Human Wright Foundation Bolivia, qui répond à Victor Hugo Acha, serait l'alma matter de la stratégie encadrée dans les objectifs d'UnAmérica, évalue le rapport. (...) Nora Veiras, Pagina/12, 12 mai 2009. Traduit par http://amerikenlutte.free.fr Voir aussi: http://amerikenlutte.free.fr/index.php?option=com_content&task=view&id=1... |
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