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13e Journée internationale contre la brutalité policière. Opposons nous à la fascisation de l'État!Anonyme, Jeudi, Mars 19, 2009 - 12:08
Serge Lachapelle
- Serge Lachapelle - Le 15 mars, près de deux milles personnes, la plupart des jeunes, se sont donné rendez-vous à 14hre au Métro Mont-Royal pour participer à la 13e Journée internationale contre la brutalité policière. Il y avait également beaucoup de résidents du quartier impressionnés par un déploiement policier sans précédent et préoccupés par la crainte que les policiers s'en prennent aux jeunes. La bannière portant le slogan « Qui nous protège de la police ! » était on ne peut plus appropriée. Le déploiement policier était une provocation en soi, on avait érigé un périmètre de sécurité de cinq rues avec l'escouade anti-émeute pour empêcher les manifestants de se rendre au bureau de la Fraternité des policiers et policières de Montréal et d'emprunter le trajet prévu, soit la rue Mont-Royal. Il y avait également des policiers à chevaux, des policiers en civils, des hélicoptères de la Sûreté de Québec, l'escouade de médiation et ce sans compter leurs propres agents provocateurs. Les médias ont affirmé qu'on avait même invité des policiers de Toronto pour qu'ils constatent de visu une nouvelle méthode de contrôle de foule. On a également procédé à cinq arrestations préventives avant le départ sous les hués des manifestants qui ont tenté sans succès d'empêcher ces arrestations. Le 15 mars, près de deux milles personnes, la plupart des jeunes, se sont donné rendez-vous à 14hre au Métro Mont-Royal pour participer à la 13e Journée internationale contre la brutalité policière. Il y avait également beaucoup de résidents du quartier impressionnés par un déploiement policier sans précédent et préoccupés par la crainte que les policiers s'en prennent aux jeunes. La bannière portant le slogan « Qui nous protège de la police ! » était on ne peut plus appropriée. Le déploiement policier était une provocation en soi, on avait érigé un périmètre de sécurité de cinq rues avec l'escouade anti-émeute pour empêcher les manifestants de se rendre au bureau de la Fraternité des policiers et policières de Montréal et d'emprunter le trajet prévu, soit la rue Mont-Royal. Il y avait également des policiers à chevaux, des policiers en civils, des hélicoptères de la Sûreté de Québec, l'escouade de médiation et ce sans compter leurs propres agents provocateurs. Les médias ont affirmé qu'on avait même invité des policiers de Toronto pour qu'ils constatent de visu une nouvelle méthode de contrôle de foule. On a également procédé à cinq arrestations préventives avant le départ sous les hués des manifestants qui ont tenté sans succès d'empêcher ces arrestations. Tout avait été préparé pour attaquer les manifestants. Comme lors de la dernière manifestation à Montréal-Nord, le Service de police de la Ville de Montréal avait visité les commerçants pour susciter la méfiance envers les manifestants. La GRC a même réussi à convaincre le propriétaire du café-bar l'Escalier de fermer ses portes alors qu'une activité de financement pour le COBP y était organisée pour le 13 mars. Le SPVM s'est livré à de l'espionnage contre eux. L'adjoint du directeur du SPVM, Sylvain Brouillette, a fait savoir que le clavardage sur Internet laissait croire qu'au moins 800 personnes étaient attendues et que le groupe avait identifié des policiers. S'agit-il ici d'un crime ? Loin de là, cela démontre encore une fois que les jeunes du Québec n'hésitent pas à nommer les choses par leur nom en demandant que les policiers qui ont commis des crimes contre le peuple soient traduits en justice. Fidèle à lui-même, le maire de Montréal, Gérald Tremblay, a dit qu'il était important de respecter le droit de manifester des citoyens tout en ajoutant que les services de police pourront maintenir un climat de paix lors de l'événement. Mais de quoi parle-t-il quant on sait que tout à été fait pour intimider tout le monde. Quarante trois personnes sont mortes suite à une intervention du SPVM depuis 1987. Trois cent personnes sont mortes en Amérique du Nord depuis 2001 suite à une intervention avec le fusil à décharge électrique. Les plus vulnérables sont victimes de harcèlement quotidien, à tel point que même le Barreau du Québec est intervenu pour demander que cela cesse. Comme si ce n'était pas assez, on vient d'apprendre en vertu de la Loi d'accès à l'information l'existence de l'Opération Flagrant Délit menée par la Sûreté du Québec lors du Sommet de Montebello, une opération qui impliquait la participation de 35 policiers dont trois agents provocateurs qui ont « travaillé » jour et nuit. Quelques jours avant le Sommet, la SQ avait dit que son mandat était de repérer et d'identifier les manifestants non pacifiques « pour éviter le débordement ». C'est n'importe quoi. Loin d'offrir des excuses, les documents internes de la SQ en rajoutent. On y suggère de « modifier le profil des personnes sélectionnées afin qu'elle puisse fonctionner de façon différente ». On y parle de la grosseur des agents et de l'absence des femmes dans des équipes d'infiltration. « Une bonification de la formation et des renseignements concernant les us et coutumes des manifestants serait appropriée. Il est plus ardu de se fondre dans la foule avec peu de connaissances. » Les médias monopolisés ont joué un rôle particulièrement abjecte dans ces événements. Aucun d'entre eux n'a parlé des revendications des manifestants. Ils ont dépeint le COBP et les manifestants comme des gens violents et tout cela se poursuit. Alors qu'on a procédé à l'arrestation de 221 personnes dont 36 seront accusés en vertu du Code criminel et les autres pour avoir violé certains règlements municipaux, Le Journal de Montréal titrait le lendemain matin en première page « Bande de voyous ». Comme l'a souligné avant le début de la marche le porte-parole du COBP, Pierre Francoeur : « Nous ce qu'on veut que les gens comprennent, c'est que la tactique de la police, c'est de nous décrédibiliser pour que notre message ne se fasse pas entendre, puisque c'est un peu dérangeant ce qu'on dit. » « Les policiers ne respectent pas la loi, ils font la loi. Ils ont un badge, un gun : ils ont le pouvoir », a lancé un manifestant. Voilà où est le problème ! Pendant ce temps, le gouvernement du Québec reste muet. Cela est inadmissible ! La population du Québec ne peut admettre que ces jeunes soient victimes de violence de la part des forces policières. La question qui vient à nouveau à l'esprit est : qui a donné l'ordre d'arrêter 221 personnes ? Qui est responsable de ce déploiement de force digne d'un État fasciste ? S'il s'agit du gouvernement, une enquête doit être menée pour trouver les coupables et les convoquer devant la justice. Si les policiers ont agit d'eux-mêmes, on aurait raison d'affirmer que la police agit comme un État dans l'État et cela doit cesser immédiatement. Une enquête doit également être menée pour que les responsables soient traduits devant la justice. Que le plein poids de la loi s'abatte sur tous ceux qui commettent des crimes contre les jeunes. Non à la fascisation de l'État !
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