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Communiqué à la communauté nationale et internationale. Association colombienne des étudiants universitaires - ACEUAnonyme, Mercredi, Mars 18, 2009 - 23:32
Association colombienne des étudiants universitaires - ACEU- Le comité exécutif national
Ils pourront couper toutes les fleurs, Une profonde tristesse envahit toute la communauté universitaire de la Colombie. Le 12 mars dernier fut assassiné, à l’intérieur des murs de l’université d’Antioquia, José Andrés Isaza Velásquez, un jeune étudiant en droit de 28 ans. Cet assassinat survient seulement 6 jours après la réception de menaces de mort par les associations étudiantes et ses représentants. Une fois de plus, la mort rôde dans les corridors, une fois de plus l’obscurité règne sur les campus. Les ennemis du savoir endeuillent sans cesse le mouvement étudiant colombien. En effet, trois jours plus tôt, les étudiants de l'université de la Guajira ont vu leur camarade Éder Enrique Sierra tué. Être contre la politique gouvernementale de sécurité démocratique fait de nous, étudiants, les ennemis de l'état colombien, et on nous menace, à l’Université Industrielle de Santander, à l'Université Technologique de Pereira ou à celle du Quindio. C'est dans ces moments où la schizophrénie du conflit emprisonne les rêves de la jeunesse, que nous nous devons de lever plus haut notre poing. Nous sommes les filles et fils de la patrie et nous rêvons d'une Colombie pour toutes et tous, un pays digne, libre et empreint de justice sociale. Les défis ne sont jamais faciles. À toute cette crise humanitaire, qui laisse derrière elle déjà une centaine de menacés, de déplacés et d'assassinés, s’additionnent l’asphyxie monétaire que le gouvernement fait peser sur les universités publiques, les menaces de fermeture et la privatisation, en plus de toutes les persécutions faites aux leaders étudiants, professoraux et syndicaux. Des caméras filment tous les étudiants voyant dans chacun un potentiel terroriste. Devant cela nous devons répondre avec le pouvoir des mots, l’argument démolisseur et la mobilisation consciente. Le gouvernement colombien, tel un charmeur de serpents, tente de montrer que la solution à la crise humanitaire, financière et éducative que nous vivons est la militarisation de la vie universitaire, l'immiscions de la botte militaire dans chaque université du pays et les chambres d’assemblée. Étudiantes, étudiants, affirmons-nous! Faisons retentir notre NON à la militarisation de la vie universitaire! Non aux universités au pas de la botte militaire, non aux universités où la violence règne, quelle qu'elle soit. Nous faisons un appel à toutes les mères, frères, soeurs et à tous les parents à entourer l'université, ses étudiants et étudiantes, à s'entourer d'espérance. Bogotá D.C. 16 mars 2009 |
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