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La Nouvelle Acropole présente au sein de l’Université du Troisième Âge?Éditeur zététique, Lundi, Février 9, 2009 - 10:21
L'Éditeur zététique
Je souhaite créer ici sur le site du Centre des médias alternatifs du Québec (CMAQ) un lieu d’études et de discussions libres sur le fait suivant : Présence des dirigeants de la Nouvelle Acropole parmi les conférenciers du département de l’Université du troisième âge (UTA) de la Faculté d’éducation de l’Université de Sherbrooke. Les personnes qui sont en autorité au sein de l’UTA et certaines personnes bénévoles oeuvrant dans cette structure sont en accord avec cette situation, cependant ils réclament le secret. Pourquoi ? Je juge cette situation inacceptable et les principaux acteurs, c’est-à-dire les personnes du troisième âge ont le droit au respect, d’être informées de la provenance et de la nature des cours qui leur sont offerts avec parfois une publicité trompeuse. Mon but n’est pas ici de causer des préjudices ni à la Nouvelle Acropole, car ils ont le droit de promouvoir leurs croyances ésotériques, il y aura toujours des gens assez naïfs pour leur payer des cotisations; ni à l’Université du Troisième Âge qui a une très noble mission et qui dispense majoritairement des cours de haute qualité. Mon objectif est ciblé uniquement sur cette association contre nature et secrète d’une institution de haut savoir et de grande réputation et d’un mouvement ésotérique dont les objectifs sont mal définis. Les buts de l’Université du troisième âge sont de fournir une activité saine, dispenser des connaissances dans le but de conserver son autonomie, sa liberté, non pas de prêter ses tribunes à tous mouvements religieux, sectaires, politiques et entreprises commerciales. Propager ainsi au sein de la population du troisième âge diverses croyances. Toute personne qui donne des cours de musique, d’informatique, de photographie, etc, au sein de l’UTA peut avoir les croyances, la religion qu’elle veut bien. On peut être catholique, musulman, être de l’Église de Scientologie, raëlien, adorateur de l’Oignon, etc. C’est tout à fait acceptable si on ne fait pas la promotion de son parti politique, de son entreprise commerciale ou de son église. Mais quel genre d’attente existe-t-il entre la Nouvelle Acropole (NA) et l’UTA pour s’associer de la sorte ?. La NA y fait sournoisement du racolage, du prosélytisme, en y donnant les mêmes cours que dans son centre de la rue Saint-Denis à Montréal, en y livrant le même enseignement que leurs officiers reçoivent lors de leur formation « acropolitaine ». J’invite toutes les personnes qui s’inscriront ici pour y ajouter des commentaires à le faire avec respect, en n’utilisant aucune menace ou insulte. Ce sont là les armes de ceux et celles qui ne peuvent apporter d’arguments logiques. Donnez votre opinion en vous appuyant sur des faits vérifiables par des extraits de textes, des références. Il est aussi permis comme dans toutes recherches de la vérité d’émettre, non pas des affirmations catégoriques, mais des hypothèses, des interrogations plausibles en vous appuyant sur des faits, des textes, etc. L’usage d’un pseudonyme est ici justifié car il s’agit là des mêmes stratégies utilisées par les personnes qui permettent cette situation : le secret et camouflage. Je vous invite à ne pas désigner nommément des personnes bénévoles impliquées car d’une part leur travail est admirable et d’autre part elles n’ont pas nécessairement l’information pour en juger. Les deux conférenciers de la Nouvelle Acropole identifiés (sont-ils les seuls ?) au sein de l’UTA sont le directeur fondateur de la branche canadienne de la NA, monsieur Denis Bricnet et sa conjointe madame Catherine Guillerme. Ils sont facilement identifiables sur des sites Internet de la NA. Nous essayerons ensemble d’étudier certains aspects nébuleux : les objectifs mal définis de la Nouvelle Acropole ; la pertinence de l’UTA de conserver ces deux conférenciers dans son répertoire, la publicité trompeuse utilisée et autres aspects. Que les objectifs de la Nouvelle Acropole soient jugés bons ou néfastes, il n’appartient par à l’UTA de lui prêter ses tribunes. Car alors qui jugera de la pertinence d’accepter ou de refuser tel organisme ? Il serait souhaitable que l’on traite d’un sujet à la fois en l’identifiant clairement par le titre de votre « commentaire ». En guise d’introduction, consultez ce reportage effectué par des étudiants de l’Université de Montréal : http://quartierlibre.ca/Foi-croyance-et-verite . Je le reproduis ici de peur qu’il disparaisse éventuellement de la toile. L’éditeur zététique La zététique : une « hygiène préventive du jugement » Jean Rostand Volume 15 – Numéro 12 – 27 février 2008 – Société Foi, croyance et vérité Thomas Gerbet, Vanessa Gauvin-Brodeur L’Organisation internationale de la Nouvelle Acropole (OINA) est listée comme un mouvement sectaire en France et en Belgique. Quartier Libre a cherché à savoir ce qu’il en était de la branche canadienne de l’organisation. Bilan de deux mois d’enquête, jusqu’au cœur de Nouvelle Acropole Canada. « Vous êtes la seule personne inscrite à la conférence [Foi, croyance et vérité], elle n’aura donc pas lieu. Nous pourrions discuter ensemble, si vous voulez. » Visiblement, Denis Bricnet attendait notre venue dans les locaux de la Nouvelle Acropole sur la rue Saint-Denis à Montréal. Le moment était venu de poser les vraies questions à son directeur. Denis Bricnet, directeur de la Nouvelle Acropole dans les locaux de l’association, rue Saint-Denis. Photo : Thomas Gerbet Maudits journalistes Au centre de la bibliothèque exiguë dans laquelle il nous reçoit, surprise : une petite table sur laquelle est posé un exemplaire de Quartier Libre. « C’est tellement facile pour les médias de dénoncer une secte. Vous en raffolez », lance Denis Bricnet avant d’ajouter : « Vous savez, nous aimerions être critiqués pour ce que nous sommes, de manière raisonnée et raisonnable. Nous ne sommes pas une religion. » Denis Bricnet n’est pas un philosophe au sens académique du terme. Étudiant en bio-générique en France dans les années 1970, il immigre au Canada quelques années plus tard avec sa femme, Catherine Guillerme, et fonde, en 1984, la branche canadienne de la Nouvelle Acropole. Tous deux vivent de leur profession de formateur-conférencier. Malgré un mélange des genres apparent, Denis Bricnet certifie que sa femme et lui ne font pas de promotion pour la Nouvelle Acropole dans le cadre de leur travail. L’inverse semble bien moins probable. Un rapide comparatif entre les cours offerts par le couple au sein de la Nouvelle Acropole et dans le privé montre une très grande similitude. Ainsi, M. Bricnet offre des formations de communication orale sous ses deux casquettes et Mme Guillerme délivre ses connaissances en morphopsychologie et en orientation de carrière dans les deux cadres, associatif et professionnel. Pour sa défense, M. Bricnet indique que sa femme et lui mettent leurs « qualification professionnelle au service de l’association ». Il jure ne jamais mentionner l’existence de Nouvelle Acropole dans le cadre de son travail et « tout [faire] pour que les gens n’aient pas connaissance de cette double activité ». La liste des conférences offerte sur le site de Nouvelle Acropole comprend pourtant des liens directs vers les sites professionnels de M. Bricnet et de Mme Guillerme. Une rapide recherche à partir des URL des sites respectifs montrent au passage que le webmestre est étiqueté « New Acropolis ». Les conférences et cours offerts par la Nouvelle Acropole sont divers et variés, allant de l’orientation de carrière à la philosophie orientale, en passant par le tai-chi et la nutrithérapie. Une exposition sur le thème du Seigneur des anneaux a même été offerte en 2002. Dans un article intitulé « Les stratégies de recrutement des groupes sectaires », paru dans la revue Religiologiques en 2000, Elisabeth Campos, chercheuse au Centre international de criminologie comparée de l’UdeM, citait le nom de la Nouvelle Acropole. Elle mentionnait que « certains groupes organisent des réunions autour de thèmes susceptibles d’intéresser un auditoire […]. Certains thèmes ont une grande portée, comme la vie après la mort, la transcommunication ou la réincarnation. […] Lors de ces regroupements, des membres prestigieux du groupe peuvent être invités à faire des discours. » En avril 2007, Catherine Guillerme offrait une conférence intitulée « Tibet et réincarnation ». Il était mentionné dans le descriptif que cette conférence répondrait notamment aux questions suivantes : « Comment rencontrer sa propre âme ? » et « Qu’est ce qui arrive après la mort physique ? ». Denis Bricnet et Catherine Guillerme, tout comme l’ensemble des enseignants de la Nouvelle Acropole, n’hésitent pas à se qualifier de professeurs de philosophie. Ils en ont le droit, indique Michel-Rémi Lafond, président du conseil d’administration de la Société de philosophie du Québec. Selon lui, « si on se place d’un point de vue académique, les cours de la Nouvelle Acropole ne relèvent pas de la philosophie ». M. Lafond prévient qu’il va soulever le point lors de la prochaine réunion de son organisation en mars. Un logo de la Nouvelle Acropole dans lequel on retrouve celui de l’ONU. Courtoisie : newacropolis.ca L’UNESCO : le faux ami Le 15 novembre 2007, on pouvait lire sur le site nouvelleacropole.org : « Nous célébrons la sixième journée mondiale de la philosophie sous l’égide de l’UNESCO ». « Je condamne » répond Alysouk Lynhiavu, chargé des affaires publiques et coordonnateur national du réseau canadien des écoles associées de l’UNESCO lorsque l’on mentionne l’expression « sous l’égide ». « Nous avions déjà été approchés pour leurs évènements à Ottawa et on leur avait dit non. » En janvier 2005, déjà, l’UNESCO avait demandé à Nouvelle Acropole de retirer le lien vers son site Internet. Le souhait de la Nouvelle Acropole, selon son directeur, n’était que d’encourager les dons pour les victimes du tsunami de décembre 2004. Il semble qu’encore une fois, « la rumeur », comme il l’appelle, ait eu raison des Acropolitains. À propos de la Nouvelle Acropole L’Organisation de la Nouvelle Acropole (OINA) a été fondée en 1957. La branche canadienne date de 1984. L’OINA revendique plus de 10 000 adeptes. Au Canada, il y a une centaine de membres, dont environ 50 à Montréal. Les membres se nomment des « Acropolitains ». La formation acropolitaine comporte sept cycles de cours. Denis Bricnet, le directeur de la branche canadienne, n’a pas encore terminé son cinquième cycle. La Nouvelle Acropole annonce massivement à Montréal, Ottawa et Toronto. L’organisation est actuellement en cour contre la Ville de Montréal pour affichage illégal. Photo : Thomas Gerbet Mission Le défi que s’est donné la Nouvelle Acropole et qui est indiqué sur le site de l’association est « de passer d’une culture conformiste, qui change en fonction des modes, à la réactualisation des valeurs essentielles de la philosophie, des sciences et des arts, pour trouver une nouvelle dynamique qui nous permette de construire l’avenir ». Denis Bricnet indique que la Nouvelle Acropole est une École de philosophie à la manière classique. « Nous faisons la promotion d’un mode de vie », indique-t-il. Est-ce une religion ? Denis Bricnet avoue avoir « un intérêt pour l’ésotérisme » mais assure que la pensée acropolitaine « n’est pas une religion ». Lors de notre venue dans les locaux de la rue Saint-Denis, nous avons remarqué un atelier de confection de statuettes ésotériques en terre cuite vendues quelques dizaines de dollars. Une des publicité pour la Nouvelle Acropole. Règlements ? Il existe un document interne mensuel nommé Le Bastion, que nous avons pu consulter sans possibilité d’en obtenir une copie. Il y était notamment écrit que les membres doivent « toujours mettre en avant [leur] être acropolitain, pour surmonter les frictions de la personnalité ». Denis Bricnet assure qu’il n’existe aucun règlement intérieur, sinon quelques principes tacites de respect. 60% du budget de Nouvelle Acropole Canada vient des cotisations (le tarif de base est de 50$ par mois). Denis Bricnet certifie qu’« il n’y a pas de dîme ». Il explique que le prix augmente en fonction de l’implication dans l’association. [ EDIT (Mic à titre de validation au CMAQ)
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