First paragraph (Teaser):

Le Sud-Ouest de Montréal est engagé dans une phase extraordinaire de redéveloppement urbain qui changera son visage pour les années à venir. Or le processus de planification urbaine se déroule derrière des portes closes, entre l'administration municipale et ses amis du milieu des affaires. L'incendie majeur sur le site des anciens ateliers ferroviaires à Pointe-Saint-Charles éclaire d'une nouvelle lueur (d'incendie) les intérêts en jeu et les magouillages en cours.

Dans ce contexte nous croyons qu'il est d'intérêt public de montrer qui est le propriétaire de ces terrains, l'un des plus gros promoteurs immobiliers actuellement à Montréal et un ami du parti du maire Tremblay.

Rest of the text:

Le Sud-Ouest de Montréal est engagé dans une phase extraordinaire de redéveloppement urbain qui changera son visage pour les années à venir. La réfection majeure de l’échangeur Turcot et de l’autoroute Bonaventure, le redéveloppement du site de l’ancien centre de tri postal de Postes Canada (maintenant appelé Les bassins du nouveau Havre), le redéveloppement gigantesque du quartier Griffintown, les multiples transformations d’immeubles industriels en habitations de luxe (projet Lowney’s, projet Lofts Imperial, projet Nordelec), la construction du Centre Universitaire de Santé McGill, la poursuite du redéveloppement du Canal-de-Lachine ainsi que des 3,5 millions de pieds carrés des anciens ateliers ferroviaires du CN dans Pointe-Saint-Charles occupent une portion très importante du territoire.

Depuis quelques années le Sud-Ouest vit donc une effervescence immobilière qui se caractérise par une intense activité de vente et d’achat, de construction, de rénovation, de changement de zonage et de planification urbaine. L’un des signes de cette activité est la hausse de 61% des évaluations foncières dans le Sud-Ouest, la plus haute augmentation de la Ville de Montréal.

Toute cette activité de planification urbaine a lieu essentiellement derrière des portes closes où des éluEs municipaux, des fonctionnaires, des lobbyistes et des promoteurs immobiliers travaillent à définir la future trame urbaine. Les projets concoctés sont de plus en plus immenses, font appel aux partenariats public-privés ou accordent à des promoteurs privés des droits et des privilèges sur des territoires gigantesques (comme le projet Village Griffintown et les anciens ateliers ferroviaires).

Dans ce contexte, nous croyons qu’il est d’intérêt public de révéler les intérêts en jeu, les personnages influents et les mécanismes qui mènent aux décisions prises ces dernières années par l’administration du maire Gérald Tremblay et ses amis du monde des affaires.

L’incendie majeur qui a détruit le bâtiment principal des anciens ateliers ferroviaires de Pointe-Saint-Charles le 15 novembre nous conforte dans notre idée. En effet ces terrains sont au cœur de l’offensive immobilière montréalaise. Ils font l’objet d’une polémique depuis la fin de l’année 2005 alors qu’ils furent choisis comme site majeur de redéveloppement du centre-ville de Montréal par le déménagement du Casino et la construction d’installations de prestige. Pour ce faire, ils furent vendus 1$ à Me Vincent Chiara, promoteur immobilier, alors qu’une autre offre venant de Canderel était de 20 millions de $. Depuis que le plan de déménagement du casino a été retiré, un processus de planification urbaine citoyenne (une Opération populaire d’aménagement, OPA) a été entamé par la Table de concertation Action-Gardien et les résultats présentés au propriétaire ainsi qu’aux autorités municipale. La répondes autorités fut de ne pas reconnaître la validité de ce processus et d’en entamer un second, sous l’égide de l'Office de consultation publique de Montréal (OCPM) cette fois. Il s’agissait d’une consultation publique innovante, portant sur l’établissement d’un plan d’ensemble plutôt que sur un projet particulier. Or l’incendie du principal bâtiment sur ce terrain a fait capoter tout le processus.

Il nous apparaît, depuis plus de trois ans, que Maître Vincent Chiara est l’un des personnages situés au centre de ce mouvement de redéveloppement dans le centre-ville et le Sud-Ouest de Montréal. M. Chiara est un nouveau venu dans le monde immobilier, un acheteur boulimique qui multiplie les acquisitions depuis 2002. Les événements des dernières semaines laissent supposer qu’il n’est pas à la hauteur de la tâche pour redévelopper ces immenses terrains qui furent une propriété publique pendant plus de 150 ans. Nous vous offrons ici un portrait de ce jeune « magnat de l’immobilier » afin que le public puisse mieux le connaître et savoir quels sont ses intérêts.

::: Avertissement :::

Ce travail de recherche est embryonnaire et incomplet. Il est fondé uniquement sur des sources publiques considérées comme fiables (médias d’information, municipalité, ministères et agences publiques). Un plus ample travail auprès d’autres sources serait nécessaire pour terminer cette recherche. Considérant la situation actuelle, nous croyons qu’il est d’intérêt public que les informations contenues dans ce document soient disponibles.


Recherche et rédaction par le collectif La Pointe Libertaire
www.lapointelibertaire.org -- lapointelibertaire[at]yahoo.ca
Pointe-Saint-Charles, novembre 2008


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