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Recours collectif contre Loto-Québec: Un procès historiqueA Dubois, Mercredi, Novembre 5, 2008 - 23:54 (Analyses | Alternatives constructives | Droits / Rights / Derecho | Politiques & classes sociales | Poverty | Sante / Health / Salud)
Alain Dubois
Le 15 septembre 2008 s'ouvrait au palais de justice de Québec, un procès historique et aux enjeux colossaux. Tout comme des usagers et victimes du tabagisme l'on fait avant eux. Des victimes des appareils électroniques de jeux d'argent s'élèvent courageusement contre une industrie sans scrupule qui s'est enrichis sur le dos de citoyens et au détriment de leur santé. UN PROCÈS QUI OPPOSE LES VICTIMES DES ALV, DES INTERVENANTS ET DES CHERCHEURS PRÉOCCUPÉ PAR LA SANTÉ PUBLIQUE À UN PUISSANT LOBBY INDUSTRIEL QUI TIRE LA MAJORITÉ DE SES PROFITS (DE JEU) DE CITOYENS QUI ÉPROUVENT UNE DÉPENDANCE À SES PRODUITS. L'industrie du gambling et les États croupiers sont responsables d'une véritable pandémie de jeu compulsif. Tout comme l'industrie du tabac qui c'était enrichi en développant grâce à la génétique, à l'ajout de nombreux produits chimiques, un tabac plus addictif et en cachant les effets nocifs du tabagisme sur la santé, l'industrie du gambling grâce aux nouvelles technologies et une meilleure connaissance de la psychologie, a développé et mise en marché des appareils très addictifs dont la dangerosité ne fait aucun doute. Dans les casinos, ces appareils ont remplacé, en bonne partie, les jeux de tables. Il y a une vingtaine d'année, les revenus des casinos ont explosé grâce aux appareils électroniques. Aujourd'hui, il rapporte près de 90% des profits provenant de l'ensemble des jeux, alors auparavant, ce type d'appareil rapportait moins de 10% des profits (chiffres pour la France)... Ces appareils sont responsables de 95% des demandeurs de traitement pour joueur compulsif. La Santé publique évalue que près de 70% des profits des appareils électroniques de jeu proviennent de concitoyens qui ont un problème de jeu. Des victimes des loterie-vidéos se sont regroupés autour d'un avocat, Jean Brochu, lui-même victime de ce ces appareils, pour dire c'est assez! Depuis près de 7 ans, ces «Davids», appuyé les dévoués avocats du cabinet Garneau, Verdon, Michaud, Samson , ont intenté un procès en recours collectif contre ce «Goliath» qu'est Loto-Québec. Leur objectif, faire triompher le bien commun et «la santé publique» sur la cupidité et l'absence d'éthique qui règnent dans l'industrie du gambling, ce nouveau vaux d'or des gouvernements -devenus- croupiers. Il est aujourd’hui important de faire une distinction entre les jeux d’argent et de hasard traditionnels (loteries, jeux de cartes) et les jeux électroniques qui impliquent une intelligence habilement programmée. Ce sont ces nouvelles technologies qui expliquent à la fois le développement sans précédent de l’industrie du jeu et la sévérité accrue de la dépendance aux jeux d’argent et de hasard (gambling). Puisque la légalisation des machines à sous au casino et des ALV s’est faite sans aucune étude d’impact crédible, du type avant/après. En France en 1987, l’ajout des machines à sous aux tables de jeu des casinos a fait exploser la fréquentation du public. Celle-ci est passée de 3 millions à 65 millions de personnes par an! Cela n’a pas été sans impact nocif. «L'humain est toujours responsable de son bonheur» écrivait un psychologue associé à l'industrie du gambling. C’est vrai, mais protéger la liberté de choix des citoyens, c’est davantage que d’affirmer que c’est de leur faute s’ils sont tombés dans un piège. Le bonheur commence par vivre dans un pays où l’État n’est pas le premier à considérer ses citoyens comme des pigeons à plumer. Au lieu de cela, la promotion active des jeux d’argent et de hasard par l’État, notamment la mise en place d’un vaste réseau de bars/mini-casino, témoigne d’un bris du contrat social qui lie l’État aux citoyens. Dans un contexte de socialisation du jeu, il est anormal que les casinos, et les ALV en particulier, aient créé un grave problème de santé publique. Ce n’est assurément pas là que réside le rôle d’un État que l’on espère bienveillant. Il est impératif que l’on retire les ALV des bars et que l’on confie à la santé publique le mandat d’analyser la programmation et la conception des divers appareils électroniques de jeu et, si nécessaire, de faire modifier ceux-ci afin de les rendre moins dangereux. Le jeu responsable, c’est en premier lieu une gestion responsable (lire sécuritaire).
Le site regroupe toute l’information sur le recours collectif intenté à Loto-Québec par les victimes des loterie-vidéos (ALV)
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