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Bolivie: Morales a promulgué la loi de convocation au référendum qui aura lieu le 25 janvier 2009Anonyme, Jeudi, Octobre 23, 2008 - 01:31
Sebastián Ochoa
« Le libéralisme ne reviendra pas en Bolivie » Devant un demi-million de partisans, le président aymara s'est félicité du pas donné vers la refondation du pays. Maintenant se seront les boliviens qui accepteront ou non la nouvelle Constitution. Les statuts autonomes s'adapteront au texte. Devant un demi-million de personnes sur la place Murillo, le président Evo Morales a promulgué la convocation au référendum pour la nouvelle Constitution le 25 janvier de l'année qui vient. « Je sens que ce processus de changement ne s'arrête pas. Quoi qu'ils disent, quoi qu'ils fassent, le néolibéralisme ne reviendra pas en Bolivie », a-t-il dit devant les milliers de personnes qui avaient marché des centaines de kilomètres pour exiger cette loi, qui avaient passé la nuit devant le Congrès. et - comme ils l'assuraient - passeraient tout le temps nécessaire jusqu'à l'obtenir. « Je peux aller au cimetière content parce que je me suis acquitté du peuple », a dit le président. Le Congrès a aussi approuvé de convoquer à des élections générales le 6 janvier 2009. Lors ce celles-ci, Morales essaiera de gagner la majorité dans les deux chambres législatives, en plus de se maintenir à la présidence jusqu'en 2014. Plus de quatre millions de boliviens devront répondre à une très longue question :
La question sur l'article 398 se rapporte à la quantité de terre qu'une personne pourra posséder. Ce 25 janvier, les électeurs devront décider - dans le même bulletin - une question aussi longue :
Ce projet n'aurait pas été possible sans la présence d'une opposition démocratique. Le secteur démocratique de l'opposition a été celui qui a pris le leadership des négociations dans la Commission et le secteur « dur » s'est trouvé relégué, a dit le président du Congrès et vice-président de la Bolivie, Alvaro García Linera. La loi a été approuvée par plus des deux tiers des 157 législateurs. Le gouvernant Movimiento Al Socialismo (MAS) a apporté 80 voix. Les adversaires Unidad Nacional (UN) et Movimiento Nacionalista Revolucionario (MNR) se sont joints tout entier, avec neuf et huit voix respectivement. 56 parlementaires du parti référant de la droite, Poder Democratico Social (Podemos), se sont divisés, formalisant une rupture prévue il y a des mois. Le peu de votes pour le non à la convocation, provenants des podemistes de Beni et de Pando, est dû au désaccord avec le modèle d'autonomies convenu par les quatre forces politiques majoritaires. « Cette Constitution reconnaît la vraie autonomie pour les départements. Non une autonomie pour une poignée d'oligarques, mais une autonomie pour le peuple, pour les gens, pour les travailleurs », a dit Linera en présentant l'enfant du Congrès. Le ministre du Développement Rural, Carlos Romero, a dit à ce journal que les statuts autonomes approuvés à la marge de la Constitution dans quatre départements (Beni, Pando, Santa Cruz et Tarija) pourront entrer en vigueur s'ils s'adaptent au nouveau texte accordé hier. Dans les 13 derniers jours, les législateurs ont modifié 150 des 411 articles de la nouvelle Constitution. Cela a déplu à des dizaines de parlementaires, qui en décembre 2007 avaient approuvé un texte différent de celui qui se convertira très possiblement en nouvelle Constitution. Les manifestants s'impatientaient avec le passage des heures. Hier à l'aube, le Congrès a approuvé la « loi interprétative », qui permettait aux législateurs de modifier le texte approuvé par l'Assemblée Constituante. Durant l'attente de 17 heures, il y a eu des moments compliqués, comme quand des centaines de mineurs ont essayé de dépasser le cordon policier pour entrer dans le Congrès, pour virer ses occupants et pour le fermer. Le président a alors pris le microphone. « Hier soir, pour approuver une loi interprétative, ils ont tardé huit heures. Qu'est-ce qu'ils ont fait avec cela ? Ils essaient de nous provoquer pour que nous réagissions contre le Congrès et après, avec ce motif, suspendre leurs séances. C'est ca l'histoire, compagnons, attendons avec patience. Et je voudrais, compagnons, que nous attendions. » L'approbation est arrivée à 12h30. Ceux qui ont pu le voir de près assurent que le président a pleuré. « À partir de ce moment, tous les frères et soeurs commenceront la campagne pour que - comme le disait notre compagnon de la Centrale Ouvrière Bolivienne - nous l'approuvions avec 100 pour cent. Spécialement les boliviennes et les boliviens paysans, comme les syndicats ouvriers. Nous demandons aussi aux gens de la ville de s'unir pour refonder la Bolivie. » Sebastián Ochoa, Pagina/12, 23 octobre 2008. http://www.pagina12.com.ar/diario/elmundo/4-113741-2008-10-22.html Traduit par http://amerikenlutte.free.fr |
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