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Du nationalisme à l’internationalisme (6ème partie)Anonyme, Jeudi, Octobre 2, 2008 - 08:15 (Analyses | Economy | Imperialism | Politiques & classes sociales | Poverty | Solidarite internationale) Le Québec est une partie prenante de l’impérialisme canadien avec ses monopoles qui investissent sur la terre entière et qui déplacent leurs entreprises pour acheter une force de travail le plus bas possible. Comme toutes les puissances impérialistes, il est en lutte contre d’autres puissances impérialistes comme le Brésil. Pensons à l’état québécois qui aide Bombardier dans sa lutte contre le constructeur aéronautique brésilien Embraer avec l’aide de l’état fédéral canadien. Les communistes internationalistes de Montréal publient en sept parties, avec l’accord de l’auteur, la brochure Du nationalisme à l’internationalisme. Ci-dessous : la 6ième partie. 2ième partie : http://www.cmaq.net/node/30929 3ième partie : http://www.cmaq.net/node/30974 4ième partie : http://www.cmaq.net/node/31002 5ième partie : http://www.cmaq.net/node/31031 Années 89 et 90: effondrement de l’Union soviétique et de ses pays satellites Cet effondrement ne fut pas une surprise pour moi. Aucun de ces pays n’était communiste. Leur soi-disant économie planifiée n’avait rien à voir avec le socialisme. C’était réellement un type d’économie capitaliste totalitaire concentré en impérialisme qui était en conflit avec un autre type d’économie capitaliste plus libérale. Les tentatives de réformes du capitalisme d’état de Gorbatchev ne réussirent pas à convaincre la bourgeoisie russe dont les hauts dirigeants étaient dans le parti « communiste ». La ruine économique due à la course aux armements a été un des facteurs de cet effondrement. Le passage d’un capitalisme d’état dominant à un capitaliste privé, mais soutenu et encadré par l’état, s’est fait relativement en douceur. La classe ouvrière russe ne s’est pas révoltée parce que ce n’était pas sa société qui était transformée mais plutôt la forme de son exploitation. La Révolution russe d’Octobre 1917 restera toujours une brillante inspiration pour moi. Elle a démontré que les prolétaires pouvaient renverser la classe bourgeoise. C’est l’isolement de la classe ouvrière russe qui détruisit les possibilités révolutionnaires de 1917. Ce qu’il y eut en Russie dans les années 20 et après, n’a rien à voir avec le communisme: ce n’était qu’un capitalisme d’État en pleine construction. Il n’y a jamais eu de société communiste où que ce soit dans le monde. La révolution d’Octobre 1917 en Russie fut le premier pas d’une révolution communiste mondiale dans une vague révolutionnaire internationale qui mit fin à la guerre impérialiste et se prolongea plusieurs années. L’échec de cette vague révolutionnaire, en particulier en Allemagne en 1919-23, condamna la révolution en Russie à l’isolement et à une rapide dégénérescence. Le stalinisme ne fut pas le produit de la révolution russe, mais son fossoyeur. Le plus grand mensonge de la bourgeoise depuis 80 ans, est de répéter que le stalinisme, c’est le communisme. La lutte entre la bourgeoisie Mohawk et les bourgeoisies canadienne et québécoise à l’été 90 Le 11 mars 1990, les Mohawks de Kanehsatake débutent une vigile pacifique dans la Pinède afin de protester contre l’agrandissement du terrain de golf par la municipalité d’Oka sur ce qu’ils considèrent être leur territoire ancestral. Le 11 juillet, la SQ attaque les Mohawks occupants. Un policier de l’Unité d’intervention (SWAT) est mortellement blessé. Le coupable n’a jamais été trouvé mais il y a des indices mentionnant qu’il aurait été tué accidentellement par ses confrères. Suite à cette attaque, des barricades sont érigées par les Mohawks. À Kahnawake, sur la Rive Sud, des Mohawks bloquent les autoroutes menant au pont Mercier, en solidarité avec Kanehsastake. Le 14 août, l’armée s’installe à proximité des territoires Mohawks. Le 20 août, l’armée arrive à Oka et à Châteauguay pour remplacer la SQ aux barricades. Le 28 août, l’armée se rapprochant de Kahnawake, des voitures transportant des femmes, des enfants et des aînés fuyant l’armée sont lapidées par des manifestants nationalistes, à leur sortie du pont Mercier, à Ville La Salle. Présente sur les lieux, la SQ ne fait rien pour les arrêter. Un aîné Mohawk, Joe Armstrong mourra quelques jours plus tard d’un arrêt cardiaque. Le 29 août, démantèlement des barricades bloquant l’entrée du pont Mercier. Le 29 septembre, les Mohawks de Kanehsastake sont arrêtés et conduits soit à la base militaire de Farnham, soit au quartier général de la Sûreté du Québec à Montréal. Certaines des personnes arrêtées sont victimes de brutalités policières. L’état québécois et ses médias avec des démagogues comme Gilles Proulx ont tout fait durant la lutte pour attiser la haine entre le prolétariat mohawks et québécois. J’ai rejoint le Regroupement de solidarité avec les Autochtones qui a été mis sur pied le lendemain de l’attaque armée de la SQ. Cet été-là, le Regroupement a organisé plusieurs activités en appui aux revendications nationalistes des dirigeants Mohawks. Par exemple, bloquer le boulevard René Lévesque durant plusieurs heures en face des bureaux du premier ministre d’alors, Robert Bourassa. J’étais encore dans le bourbier nationaliste même si c’était celui des Mohawks. Cette crise était en fait une lutte entre deux classes sociales bourgeoises qui utilisaient le nationalisme Mohawks d’une part et le nationalisme québécois ou canadien d’autre part. Les activistes Mohawks ont agi en se foutant complètement des problèmes qu’ils causaient à des dizaines de milliers de travailleuses et de travailleurs par la fermeture du pont Mercier. La solidarité de classe en était une de front uni entre prolétaires et bourgeois Mohawks. Ce n’est pas pour la cause des prolétaires Mohawks que l’élite autochtone se battait mais pour « la Terre et seulement pour la Terre. » Le Regroupement de solidarité avec les Autochtones parle dans sa brochure, Le Procès des Mohawks, page 101, de lutte de libération nationale, de nation Mohawk qui se défend, de solidarité avec la nation Mohawks. Ce Regroupement a, dans les faits, pris pour les capitalistes Mohawks dans leur lutte contre les capitalistes québécois et canadiens. L’état fédéral avec l’état québécois assumait le leadership de la répression. La solidarité entre ouvrières et ouvriers passe bien avant les luttes des bourgeoisies. La bourgeoisie nationaliste québécoise était en colère à l’été 90 parce que sa lutte contre l’Entente du Lac Meech passait au second plan d’une part, et d’autre part elle voulait assumer totalement le contrôle de son territoire. D’ailleurs des ministres péquistes l’ont déjà dit, la présence d’une éventuelle armée québécoise servirait à écraser des soulèvements autochtones advenant la formation d’un Québec capitaliste « indépendant ». Dans la foulée de l’occupation des terres des Mohawks et de la première guerre en Irak qui se préparait, l’armée canadienne recrutait. Ainsi au Centre Sainte-Croix, centre de formation pour les adultes, dans le cadre d’une journée porte ouverte sur différents métiers et écoles professionnelles, l’armée canadienne vint recruter (informer selon son langage hypocrite). Je fis une propagande contre la présence de l’armée au Centre. Parfois, l’armée vient recruter dans les centres de formation pour adultes auprès de ces jeunes prolétaires. Jamais il n’y a de dénonciations, bien pire, ces recrutements se font en collaboration avec les conseillers en formation. Un mémoire qui fait le jeu de la démocratie bourgeoise Lors du deuxième référendum sur l’indépendance du Québec en 95, le PQ mit sur pied des commissions sur l’Avenir du Québec. Ces commissions avaient pour but caché de manipuler l’opinion publique par la présentation de mémoires faits par des nationalistes de tout poil. Or, à l’étonnement des nationalistes, un très grand nombre d’organismes populaires, groupes de femmes, d’étudiants et syndicats présentèrent des revendications réformistes à réaliser dans un Québec indépendant. Il était complètement illogique de penser que ce projet de souveraineté de la bourgeoisie québécoise avait un quelconque aspect positif pour la classe ouvrière. Les prolétaires n’ont qu’une patrie, le monde entier. Laissé à moi-même politiquement, je favorisai la démocratie bourgeoise en présentant un mémoire à la commission de la Montérégie. Bien évidemment, je n’étais ni pour le OUI ni pour le NON mais le texte était toujours empreint d’une profonde mentalité gauchiste lorsque j’écrivis dans ce mémoire: « Les illusions d’une solution « nationale » à la crise sociale doivent être balayées par les dures réalités de la mondialisation de l’économie capitaliste. Pour cela, il nous faut des outils: syndicats (débarrassés de certaines directions actuelles soumises aux diktats du marché et du PQ), groupes populaires, groupes de femmes, associations étudiantes. Ces outils sont utiles et nous devrions nous en servir davantage mais d’autres outils nous manquent encore : programmes et organisations révolutionnaires pour mettre fin à ce système inhumain qui n’a pas toujours existé et qui n’est pas éternel comme le prétendent les tenants du libre-marché. » J’étais encore confiant dans des organisations comme les syndicats et groupes populaires qui doivent leur existence à l’état capitaliste grâce à des lois et règlements qui les encadrent et aux subventions régulières qu’ils reçoivent. Tous ces organismes réformistes ne vont jamais défendre les intérêts des travailleuses et des travailleurs. Les individus qui en sont membres ont même plus de difficultés à voir les perspectives révolutionnaires internationales. L’habitude de la démocratie bourgeoise (élections, lobbying, commissions parlementaires, show des députés au parlement) éloignent ces personnes de toute action en vue de la création d’un parti mondial de la classe ouvrière. Par exemple, au Front d'action populaire en réaménagement urbain, le responsable François Saillant (ex-mao d’EL) est en place depuis environ vingt ans et son groupe est un habitué des présentations de mémoires plus ou moins inutiles à des universités ou des commissions parlementaires. Ces syndicats et groupes populaires tentent continuellement de revitaliser le parlementarisme par leurs propositions plus ou moins réalistes dans le cadre du système qu’ils essaient d’aménager tant bien que mal, que leurs volontés soient réelles ou qu’elles ne soient qu’opportunismes individuels. Un exemple plus récent nous vient d’un texte intitulé UniEs pour l’avenir du Québec et du monde et signé par des dizaines de groupes sociaux le 26 août 2007. Il nous montre bien la Sainte Alliance entre la bourgeoisie et ce melting-pot de groupes populaires, syndicats et groupes religieux. Ces groupes financés par l’État ou par les cotisations de prolétaires sont des ardents défenseurs de la démocratie bourgeoise et ils tiennent à le faire savoir. C’est entre autres une de leur justification pour la quête perpétuelle de subventions auprès de l’État. Oui, ils sont fatigants mais ils ne se fatigueront jamais de répéter la même sornette : tout le monde est gentil, nous sommes tous des citoyens égaux, vive le débat avec les politiciens et les hommes et femmes d’affaires, etc. Ils tentent de faire croire qu’il y a un progrès social alors que les conditions des prolétaires reculent sur tous les plans avec la décadence du capitalisme. Tout en niant l’existence de la lutte des classes, ils affichent une tolérance nauséabonde envers la classe des exploiteurs et exploiteuses. Selon eux afin que l’utopie d’un capitalisme à visage humain puisse continuer « il faut faire tous les efforts possibles pour s’expliquer les unEs aux autres et mieux se comprendre, afin que la liberté des unEs se prolonge là où commence celle des autres. » Ils mettent donc de l’avant le nationalisme, « l’avenir du Québec, la collaboration de classes, « la fraternité » avec les riches et les puissants des « citoyenEs d’un Québec qui ont tout à gagner que chacunE puisse s’épanouir et vivre pleinement » En d’autres mots, que l’ouvrier et l’ouvrière travaillent dans le respect de son patron et celui-ci fera la même chose bien sûr s’il y a débat et tolérance de part et d’autre. Quelle maudite merde ce jargon de groupes et syndicats complètement intégrés à l’État capitaliste. Liste d’une partie de ces signataires : Le sommet socio-économique de 1996 Les centrales syndicales firent collusion avec le gouvernement péquiste de Lucien Bouchard pour atteindre le Déficit Zéro lors du sommet économique de 1996. Patronat, état et syndicats, main dans la main dans tous les sens du terme, s’entendirent pour le bien-être de l’économie capitaliste du Québec. Je dénonçais cette entente partout où je le pouvais même si je ne voyais pas encore clairement le fait que les syndicats sont depuis plusieurs années des institutions liées organiquement à l’État pour saboter les luttes des travailleuses et des travailleurs. Aucun syndicat n’a convoqué d’assemblée générale sur cette entente sur le Déficit Zéro. C’était toujours la poursuite de la défense du capitalisme d’état qui aide le privé. Plus de 30 000 postes furent coupés, une dizaine d’hôpitaux fermés et il y eut encore plusieurs autres coupures dans certains programmes sociaux, etc. L’action réelle des syndicats et groupes populaires dans les moments de crise du capitalisme est un travail de concertation insidieux qui permet à l’État bourgeois de diminuer les taxes et impôts aux entreprises en coupant dans le « fardeau » social. Dire que cette bande de vendus a pensé nous faire croire un moment que l’État réduirait le fardeau fiscal des travailleuses et des travailleurs à cause de cette entente. Un autre résultat face à cette politique de l’état, sur le Déficit Zéro, fut l’écrasement de la grève des 45 500 infirmières et infirmiers du Québec à l’été 99. Des amendes de plusieurs dizaines de millions de dollars leur furent imposées. Lucien Bouchard, premier ministre péquiste, se basa sur la loi du Déficit Zéro pour refuser les demandes des infirmières et infirmiers. Je démontre [voir Note Données sur les grandes entreprises québécoises] que le capitalisme québécois a atteint depuis plusieurs années le stade de l’impérialisme, entre autres pour critiquer certains démagogues nationalistes qui veulent nous faire croire que le Québec est une quasi-colonie du Canada. Le Canada est un pays impérialiste et le Québec indépendant le serait aussi. L’économie québécoise correspond bien à la définition de l’impérialisme qui englobe les cinq caractères fondamentaux suivants: 1) Concentration de la production et du capital parvenue à un degré de développement si élevé qu’elle a créé les monopoles, dont le rôle est décisif dans la vie économique; Des monopoles québécois existent, qu’ils soient d’états ou privés, cela ne change rien à leur but : exploiter la force de travail ici et ailleurs dans le monde. Tout cela pour accumuler du capital en faveur de la bourgeoisie québécoise aussi parasitaire que n’importe laquelle des bourgeoisies des autres pays. Des entreprises comme Bombardier ferment des usines au Canada pour investir dans des pays de la périphérie capitaliste. Les ouvrières et les ouvriers de ces usines qui avaient relativement des bons salaires, se retrouvent du jour au lendemain sur le chômage et le bien-être social. La décadence du capitalisme accentue aussi la production de capital fictif. De plus en plus de place est laissée à la spéculation et de nouveaux produits financiers sont créés pour cela. L’économie est de plus en plus basée sur ces activités parasitaires. Des bourgeois spéculateurs comme Vincent Lacroix de Norbourg ou Conrad Black, il y en a de plus en plus et ils ne se font pas tous prendre. C’est tout le système capitaliste qui est en faillite mais les médias aux ordres de la classe dominante veulent nous faire croire que c’est à cause de minables comme Lacroix et Black. Depuis plus de trente ans, les crises financières se répètent régulièrement : le krach de 1987 sur les marchés d'actions, puis en 1990, celui des caisses d'épargne américaines, en 1994, celui du marché obligataire US, en 1997 et 1998, les crises financières qui ont touché des pays comme la Thaïlande, la Corée et Hong Kong puis la Russie et le Brésil, et enfin il y a eu l'éclatement de la bulle de l’Internet en 2000-2001, la crise en Argentine. Depuis août 2007, une nouvelle et terrifiante secousse se manifeste au niveau financier par l'éclatement de la bulle immobilière (Subprime) et par la faillite en cascade de nombreuses et importantes banques de prêts hypothécaires, avec d'épouvantables répercussions économiques et sociales dont une grave récession aux États-Unis. Aujourd’hui (février 2008), il semble que l’on n’ait pas encore touché le fond par rapport à la gravité de la situation actuelle, d’autres conséquences désastreuses sont encore attendues [voir Note de ST)]. On nous a répété à l’envie que la crise était une crise de l’immobilier puis une crise financière. En réalité, il ne s’agit ni de l’une ni de l’autre. La crise de l’immobilier cache des causes structurelles plus profondes. Marx a bien décrit ce genre de crise : “Actuellement, la cause ultime d’une crise réelle se ramène toujours à l’opposition entre la misère, la limitation du pouvoir de consommer des masses, et la tendance de la production capitaliste à multiplier les forces productives, comme si celles-ci avaient pour seule limite l’étendue absolue de la consommation dont la société est capable” (Le Capital, livre III, tome II, p.26). Les politiciens, les altermondialistes et les syndicalistes aiment bien employer les termes mondialisation et néolibéralisme au lieu de capitalisme. C’est à mettre en rapport avec ce qui est arrivé dans les vingt dernières années. C’est d’une part des sauts technologiques qui ont permis que tout produit, quel qu’il soit, puisse être fabriqué, assemblé n’importe où dans le monde (exemple les trains de Bombardier); d’autre part, c’est le début du démantèlement des systèmes de protection sociale. Le sommet socio-économique de 96 n’a été qu’une des nombreuses interventions de l’État depuis le début des années 90. « ..,l’Etat a commencé à démanteler l’assistance, la prévoyance et la santé, comme l’école et la recherche. Mais, le couple endettements et profits bas et donc moins de taxes provenant des secteurs productifs et de plus faibles possibilités d’autofinancement, rend insupportable le poids de l’Etat providence qui a du être progressivement réduit entraînant de graves conséquences dont on ne voit pas encore la fin. L’actuelle société capitaliste vit un paradoxe inconnu dans les décennies précédentes, avec des potentialités technologiques jamais rencontrées dans l’histoire de l’humanité l’on produit toujours plus mais à des taux de croissance inférieurs, et une partie toujours plus réduite de cette richesse est destinée à l’Etat social. » Le Québec est une partie prenante de l’impérialisme canadien avec ses monopoles qui investissent sur la terre entière et qui déplacent leurs entreprises pour acheter une force de travail le plus bas possible. Comme toutes les puissances impérialistes, il est en lutte contre d’autres puissances impérialistes comme le Brésil. Pensons à l’état québécois qui aide Bombardier dans sa lutte contre le constructeur aéronautique brésilien Embraer avec l’aide de l’état fédéral canadien. Il faut noter qu’entre les impérialistes, il y a tantôt accord, tantôt luttes, dépendamment de plusieurs facteurs comme la montée des luttes de classe ou les crises économiques. Mais ce qui domine est le chacun pour soi. L’état est le garant de leur développement en organisant des déplacements à l’étranger pour eux, des colloques, le sommet des Amériques, en votant des lois sur le libre-échange, la déréglementation et la répression de notre classe. Durant la période de décadence, le capitalisme privé ne pourrait exister sans l’encadrement permanent et l’aide du capitalisme d’état. Note : Monopoles-----------------------Revenus (2007)----------Nombre d’employés -------------------------------------------(milliards de dollars)---------(Québec)-----(total) Power Corporation-------------------29,4 1-----------------------4488--------------25881 Bombardier------------------------------18,8 2--------------------14049------------59760 Jean Coutu (Groupe) (PJC) ----------16,76------------------------916----------~45000 Caisse de dépôt et placement du Qué-16,07-----------------------867-------------? Couche-Tard (Alimentation) ----------12,99---------------------4000-----------45000 Hydro-Québec----------------------------12,33--------------------19459------------22915 Desjardins(Mouvements des caisses)-12,28-------------------38187-------------41770 METROalimentation------------------------10,64--------------------7206------------44200 Quebecor------------------------------------ 9,38------------------ 12485------------45300 Banque Nationale du Canada------------7,11-------------------10245------------12683 SNC-Lavallin---------------------------------6,73--------------------4811------------18700 Saputo------------------------------------------ 5,0 ----------------------2630-----------9200 Rona--------------------------------------------4,79---------------------10000----------27000 Cascades----------------------------------------3,93----------------------5172---------14287 CGI----------------------------------------------3,71-----------------------9200---------26500 Coop fédérée (La)-----------------------------3,29----------------------8649----------11072 Agropur coopérative-----------------------2,45----------------------2929-------------4300 Transcontinental----------------------------2,33---------------------6056-----------14701 Gaz Métro------------------------------------1,96---------------------1732--------------2037 Garda World (Corporation de sécurité)--1,17----------------------7000-----------50000 Cirque du Soleil-----------------------------0,7-------------------------1700-----------4000 Monopoles dans lesquels le Fonds FTQ a des investissements importants. Le Fonds a des actifs de plus de 7,2 milliards. Transat A.T. -------------------------------3,05-------------------------3100-----------6300 SSQ Groupe financier-------------------1,6 -------------------------1336------------1393 Le Fonds de « solidarité » de la FTQ (avec la CSQ) montre à quel point les syndicats sont parties prenantes des investissements impérialistes. Ainsi jusqu’en 2006, le Fonds était associé à des filiales internationales d’Hydro-Québec au Panama, au Pérou et en Australie. Au 31 mai 2008, le Fonds était en partenariat avec 1881 entreprises capitalistes. Les chiffres plus récents que la brochure, sur ces vautours capitalistes, proviennent des revues Commerce juillet 2007 et 2008, du journal LaPresse Affaires et du site internet : ___________________________________________________________________________ Selon L’Action nationale Pour continuer le développement de monopoles québecois, les nationalistes ont besoin de maintenir l’idéologie bourgeoise dominante que c’est le fédéral qui opprime notre classe et non pas le capitalisme américain, québécois, canadiens ou autres. Rosaire Morin veut nous faire croire que les « entreprises capitalistes ou coopératives [veulent] procurer de l’emploi durable à toutes les personnes aptes au travail. » En réalité c’est l’extorsion de la plus-value sur le dos de la classe ouvrière qu’elles veulent et ce le plus fortement possible. L’état tant fédéral que provincial est au service de ces entreprises capitalistes. Note de ST : Cette brochure a été écrite avant le sauvetage des deux géants américains du refinancement hypothécaire Freddie Mac et Fannie Mae par l’État américain pour un montant d’au moins 200 milliards $. C'est le plus grand renflouement financier dans l'histoire de capitalisme. Ce n’est pas tout, les représentants de la bourgeoisie votent de par le monde des crédits d’aide financière par centaines de milliards de $ pour la bourgeoisie financière. Et le pire reste à venir. __________________________________________________________________________ |
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