First paragraph (Teaser):

À l'occasion du 20e anniversaire du massacre de plus de 18 000 prisonnières et prisonniers politiques par le régime islamique, l'Unité socialiste des Iraniens et Iraniennes à Montréal, en collaboration avec des militantEs de la région d'Ottawa-Gatineau, organise une série d'événements pour commémorer ce génocide et bâtir la solidarité avec le peuple iranien, qui lutte courageusement contre l'impérialisme et le régime réactionnaire afin de gagner sa libération authentique.

Rest of the text:

Le vendredi 5 septembre, une manifestation aura lieu de 12h à 14h devant l'ambassade de la République islamique d'Iran, située au 245, rue Metcalfe, à Ottawa. La manifestation sera suivie d'une conférence, le soir même à compter de 18h, au Centre communautaire de la Côte-de-Sable, au 250 rue Somerset Est.

Le lendemain 6 septembre, une conférence similaire aura lieu à Montréal, toujours à compter de 18h, à l'Université Concordia, au 1400, boul. de Maisonneuve Ouest, local LB-125 (métro Guy-Concordia). Des prisonniers politiques ayant survécu au massacre et des artistes populaires animeront la soirée.

Le Parti communiste révolutionnaire (PCR) invite l'ensemble des militantes et militants anti-impérialistes à participer à ces événements et à les soutenir. Comme c'est le cas en Europe et aux États-Unis, une partie de la gauche canadienne refuse de condamner le régime islamique réactionnaire en Iran, sous prétexte de «ne pas faire le jeu de l'impérialisme», en particulier de l'impérialisme US qui menace de déclencher une nouvelle guerre injuste contre l'Iran. Il s'agit là d'une position mal avisée, qui facilite au contraire les attaques de l'impérialisme contre l'Iran.

D'une part, le régime islamique iranien est partie prenante du système impérialiste mondial, et il s'est toujours avéré un fidèle allié des grandes puissantes impérialistes. D'autre part, les contradictions entre les dirigeants iraniens actuels et leurs homologues états-uniens n'en font aucunement des alliés dans la lutte contre l'impérialisme. Comme tous les autres régimes réactionnaires des pays dominés, les mollahs iraniens, de par leur nature même, ne sont pas et ne peuvent être conséquents dans la lutte contre l'impérialisme.

La classe ouvrière et les masses populaires d'Iran ont une longue et riche histoire de lutte contre l'exploitation capitaliste et la domination impérialiste. Ce sont elles, et elles seules, qui sauront, le moment venu, faire échec aux agresseurs impérialistes et construire un nouvel Iran débarrassé de toute forme d'exploitation et d'obscurantisme religieux (qu'il soit islamique ou chrétien et occidental). Voilà pourquoi il importe de soutenir, clairement et de manière non équivoque, la lutte du peuple iranien contre le régime islamique réactionnaire.

Impérialisme, ne touchez pas à l'Iran!
Vive la lutte du peuple iranien contre l'impérialisme et la réaction! Et vive l'internationalisme prolétarien!

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Sur le 20e anniversaire du massacre des prisonnières et prisonniers politiques en Iran

La résolution suivante a été adoptée le 20 juin dernier lors de la troisième assemblée générale de la Ligue internationale des luttes des peuples (International League of People's Struggle, ILPS), tenue à Hong Kong. Plus de 200 déléguéEs représentant quelque 171 organisations venues d'une trentaine de pays et de tous les continents y ont participé.

À l'été 1988, suite à la défaite que l'Iran a subie au terme de huit années d'une guerre réactionnaire contre l'Irak, le régime islamique, qui avait utilisé cette guerre pour consolider son règne et intensifier son régime de terreur à l'interne, a commis un crime horrible dans les prisons iraniennes, qu'il avait remplies de militantes et de militants communistes, progressistes et révolutionnaires afin de prévenir un probable soulèvement de masse. Entre les mois de juin et de septembre, le régime et ses hommes de main ont éliminé pas moins de 18 000 prisonnières et prisonniers politiques. Ce crime, qui a entraîné la disparition des meilleurs fils et filles du peuple iranien, s'ajoutait à la disparition et l'assassinat de dizaines de milliers de progressistes par le régime contre-révolutionnaire qui s'est emparé du pouvoir en 1979 et qui a détruit pratiquement deux générations de révolutionnaires et de progressistes dans ce pays.

Ce crime n'a toutefois pas mis un terme à la lutte des ouvriers et des masses travailleuses iraniennes, ni à celles des femmes, des étudiantes et étudiants, des minorités nationales et des forces progressistes et révolutionnaires qui, de manière générale, ont continué à lutter contre ce régime assassin. En juillet 1999, les étudiants et étudiantes se sont opposéEs massivement au régime répressif, lors d'un soulèvement qui a duré plus de six jours et qui aura surtout permis de faire tomber le masque du soi-disant «mollah libéral» et favori des médias occidentaux, Mohammad Khatami. Le régime criminel avait alors ordonné un assaut brutal sur les universités et de sévères représailles contre les protestataires. Plus de 1 500 étudiantes et étudiants avaient alors été arrêtéEs, dont plusieurs se sont vuEs infliger de lourdes peines. Mais la résistance s'est poursuivie. Après l'arrivée au pouvoir de celui qui lui a succédé, Mahmoud Ahmadinejhad, la répression, la terreur et les assassinats ont continué avec encore plus d'intensité. Au cours de la dernière année, les luttes ouvrières et étudiantes, celles des femmes et des autres couches opprimées au sein de la société iranienne ont encore été l'objet de violentes attaques.

En janvier 2006, à la veille du déclenchement d'une grève visant à exiger la libération de ses dirigeants, les membres du syndicat des chauffeurs de taxi ont subi les foudres du régime, alors que pas moins de 1 200 d'entre eux ont été arrêtés et jetés en prison, en l'espace d'une seule soirée. Quelques mois plus tard, en mai, le régime a brutalement réprimé les actions de protestation des Azéris, qui exigeaient la reconnaissance de leurs droits nationaux. Au moins 60 personnes ont alors été tuées par le régime, tandis que des milliers furent arrêtées. Les attaques et la répression contre les minorités azérie, arabe, kurde et balouche n'ont d'ailleurs jamais cessé.

Depuis janvier 2007, avec l'aggravation des crises économique et sociale que le pays a connue, le peuple iranien a mené de nombreuses actions de protestation, incluant plusieurs grèves, auxquelles le régime a répondu par des attaques et une répression à large échelle.

Cette intensification de la lutte du peuple iranien opprimé a eu pour effet que les prisons se trouvent à nouveau massivement remplies par des prisonnières et prisonniers politiques. Des milliers de leaders ouvriers, de participantes et participants aux manifestations du 1er mai, d'étudiantEs, journalistes et blogueurs, de militantes du mouvement des femmes et de combattantEs pour les droits des minorités nationales et des peuples indigènes poursuivent la résistance contre le régime barbare derrière les murs des prisons.

Mais en dépit de toutes les tentatives de la part du régime de supprimer et d'étouffer la résistance, la lutte du peuple iranien se poursuit impétueusement.

À l'occasion du 20e anniversaire du martyr des 18 000 prisonnières et prisonniers politiques, la Ligue internationale des luttes des peuples (ILPS) condamne le régime islamique et ses crimes barbares et réactionnaires contre le peuple iranien.

Nous nous souvenons des martyrs du peuple iranien, de ces milliers de héros et héroïnes qui ont donné leur vie pour soutenir les aspirations des ouvriers, des masses travailleuses et des secteurs les plus opprimés parmi la société iranienne. Leur lutte et la résistance dont ils et elles ont témoigné face à l'inhumanité de leurs tortionnaires et bourreaux - les puissances impérialistes et le régime réactionnaire islamique - ont mis en lumière les valeurs profondes de courage et de sacrifice qui les animaient. Ces valeurs, on les retrouve aujourd'hui parmi les nouvelles générations de combattantes et de combattants qui joignent les rangs grandissants des révolutionnaires, en lutte pour la libération sociale, contre le système parasitaire d'exploitation et de pillage du capitalisme monopoliste qui nous opprime tous et toutes.

C'est cet esprit révolutionnaire de défi que les puissances impérialistes et les régimes réactionnaires souhaitent écraser. Ces derniers sont prêts à commettre de plus grands crimes et à se livrer à de nouvelles atrocités. Ils ont développé de nouvelles armes et de nouvelles méthodes, plus avancées, pour torturer physiquement et mentalement les personnes qu'ils gardent en captivité. Malgré cela, ils ont misérablement failli à écraser l'esprit combatif et militant des héroïques prisonniers politiques, qui émerge de la lutte de classe et de la résistance contre l'oppression.

Les puissances impérialistes et les régimes réactionnaires à leur service tel le régime iranien, n'ont jamais réussi et ne réussiront jamais à étouffer la lutte des ouvriers et des masses travailleuses et à éteindre le désir des peuples opprimés, qui souhaitent se libérer des guerres, de l'exploitation et du pillage.

La Ligue internationale des luttes des peuples se dresse au côté du peuple iranien dans sa lutte démocratique et anti-impérialiste contre le régime dépendant de la république islamique et ses différentes factions.

L'ILPS appuie la lutte des ouvrières, des ouvriers et des autres groupes opprimés en Iran pour la libération sociale, contre le régime réactionnaire et arriéré et les multiples factions de la bourgeoisie compradore iranienne et ses maîtres impérialistes.

L'ILPS s'engage à soutenir la lutte des ouvrières, des ouvriers, des femmes, des jeunes et des minorités nationales qui vivent en Iran.

Nous exigeons la libération immédiate de toutes les prisonnières et tous les prisonniers politiques, incluant les militantEs et dirigeantEs des mouvements ouvrier, étudiant, féministe et des minorités nationales.

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L'ILPS condamne la répression grandissante en Iran

Extraits d'un communiqué du président de la Ligue internationale des luttes des peuples (ILPS), Jose Maria Sison, daté du 11 août dernier.

La Ligue internationale des luttes des peuples condamne les récentes exécutions et la vague grandissante de répression que le régime islamique opère en Iran contre ses opposantEs politiques, en particulier les mouvements progressistes et militants parmi la classe ouvrière, la paysannerie, la jeunesse, les étudiantEs, les femmes, minorités nationales, journalistes et intellectuelLEs. [...]

Ces récentes exécutions coïncident avec le 20e anniversaire du massacre de plus de 18 000 prisonnières et prisonniers politiques.

Elles coïncident aussi avec le 9e anniversaire du soulèvement étudiant de juillet 1999 [...].

La Ligue internationale des luttes des peuples (ILPS) soutient l'appel des organisations progressistes iraniennes qui exigent l'arrêt des exécutions et des atrocités commises par le régime, ainsi que la libération de la totalité des prisonnières et prisonniers politiques. Cet appel s'inscrit parfaitement dans le cadre de la lutte révolutionnaire du peuple iranien pour la souveraineté nationale, la démocratie et la libération sociale, contre l'impérialisme US et ses laquais. [...]

Parce qu'il attaque brutalement le peuple et les forces révolutionnaires de l'Iran, le régime islamique ne peut aucunement défendre la souveraineté populaire et l'indépendance nationale de l'Iran. En agissant de la sorte, il affaiblit la résistance contre l'impérialisme US. En fait, en se livrant à des attaques contre-révolutionnaires contre le peuple iranien, le régime réactionnaire des bigots religieux incite les impérialistes à attaquer l'Iran.

Même si les médias occidentaux mettent l'accent sur les contradictions entre la république islamique et le gouvernement états-unien, nous savons fort bien que celle-là possède une longue histoire de compromissions avec l'impérialisme US. Ce fut le cas à l'époque du scandale de «l'Irangate» dans les années 1980, quand l'administration Reagan a fourni des armes au régime des mollahs [...]. Cela s'est produit de nouveau en 1995, quand le régime islamique a servi d'intermédiaire à l'impérialisme US pour approvisionner les musulmans bosniaques qui luttaient contre les Serbes dans l'ex-Yougoslavie. [...]

Nous entendons évidemment les menaces de guerre des États-Unis contre le gouvernement iranien et son supposé programme de développement d'armes nucléaires. En même temps, il y a de nombreux signes qui montrent que la république islamique se distance des forces anti-américaines en Irak et encourage les politiciens chiites et kurdes dans ce pays à signer des accords économiques et sécuritaires néo-coloniaux avec les États-Unis. [...]

La Ligue internationale des luttes des peuples appelle le peuple et les forces révolutionnaires d'Iran à se renforcer et à construire les alliances nécessaires contre l'impérialisme US et ses laquais, sous la direction de la classe ouvrière.

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Article paru dans Le Drapeau rouge-express, nº 189, le 31 août 2008.
Le Drapeau rouge-express est une liste de nouvelles du Parti communiste révolutionnaire.
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