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« Meurtre de Freddy Villanueva »Anonyme, Mardi, Août 19, 2008 - 10:50 Montréal, le 18 août 2008 Au Centre des femmes d’ici et d’ailleurs, nous souhaitons offrir nos condoléances et notre solidarité à la famille Villanueva. La mort de Freddy n’est que le début d’un long processus de deuil d’une perte immense. Nous manifestons également notre solidarité aux blessés et à leur famille, ainsi qu’aux habitantEs de Montréal-Nord. Nous déplorons et réprimandons les tragiques événements qui ont eu lieu la nuit du 9 août dernier. Nous dénonçons que ce soit la Sûreté du Québec (SQ) qui soit en charge de l’enquête : un corps policier qui enquête un autre corps policier est complètement arbitraire. D’autre part, nous trouvons cela totalement injustifiable que les policiers impliqués dans ces événements n’aient pas été interrogés assez rapidement après les événements, quoique déjà plus de 70 témoins avaient été interrogés. Pourquoi ce délai de près d’une semaine ? Cela permettrait-il au corps policier de se consulter et de s’organiser afin que leurs dépositions soient cohérentes avec celles des autres agents ? D’après le COBP (Collectif opposé à la brutalité policière), sur 43 cas d’homicides perpétrés par un policier ou une policière du Service de police de la ville de Montréal (SPVM) depuis 1987, seulement deux policiers ont étés accusés pour ensuite être acquittés. Une tragédie de trop qui témoigne du profilage racial que vivent les personnes « racisées » et du traitement quotidien discriminatoire que peuvent subir les adolescentEs. De la stigmatisation basée sur la couleur de leur peau, leurs vêtements, leur âge, etc. Un autre point que nous souhaitons dénoncer est l’absence de formation en interculturel à l’École nationale de police du Québec, à Nicolet. Nous exigeons que la notion d’interculturalité se reflète à travers le curriculum de cette formation technique, et non une journée de formation pour pallier à cette omission comme le fait le SPVM. Dans notre Québec toujours de plus en plus multiculturel, il est primordial que le corps policier soit outillé à mieux comprendre les réalités et enjeux sociaux, afin de déconstruire les attitudes et approches discriminatoires et racistes qui malheureusement persistent toujours en 2008. Il est grand temps de terminer la dichotomie « eux /nous » : ces événements manifestent de notre réel besoin d’un projet sociétal unificateur au Québec, où toutes les femmes et tous les hommes d’ici et d’ailleurs seraient appeléEs à le définir. Pour terminer, nous souhaitons que réelle justice soit faite. Comme le mentionne le Collectif opposé à la brutalité policière (COBP), c’est la 43e fois depuis 1987 que le SPVM tue unE citoyenNE. Nous demandons qu’une enquête publique et indépendante soit réalisée, afin que la lumière soit faite sur cette déplorable situation, qui, nous l’espérons, ne se reproduira plus. Centre des femmes d’ici et d’ailleurs |
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